samedi 10 décembre 2016

Conté la place du Parquet et la vie sagienne dans les années 40





blog en cours ( non terminé )


La construction de l hotel de ville commencèe en1844 et terminée en 1853

En 1845 le conseil ouvre une souscription destinée à élever un monument a la mémoire de Conté déçédé en 1805   

Sa statue est alors érigée place du Parquet en 1852

Trois mille allemands occuperont la ville en janvier 1871( ref a " vie de Conté ")

Sa statue inaugurée à Séez au mois 
d 'octobre 1852
"CONTé   qui était à la tête des aéronautes , homme universel ayant le goût ,les connaissances et le génie des arts  précieux dans un pays éloigné , bon à tout , capable de créer les arts de la France au milieu des désert de l Arabie "

NAPOLEON (ref à Conté SA VIE ET SES OEUVRES 1937) 
                     
1908     place de l hotel de ville 
Le passage d 'une unité de cavalerie du 14 ème hussards  cantonnée à Alençon
voir lien  










Fete de l' aviation du 4 et 5 Aout 1912





           
        Fete du 9 juin 1914    
                  
Mardi gras    1931(pris de notre fenêtre)


Conté sous la neige ( ci dessous )  1938
Sortie de la cathedrale   1931(pris de notre fenêtre)

Septembre  1939   Dés la déclaration de guerre  les soldats anglais stationnent auprès de la statue et de l' hotel de ville (pris de notre fenêtre)

Septembre  1939
(pris de notre fenêtre)
                                       Mai  1940  L Exode
La communion du 19 mai 1940 s est déroulée en pleine exode dirigée par Mr Thierry revétu de son uniforme de garde suisse L'intense circulation est réglée par un chef scout et la procession des  communiants traverse difficilement la place avant de prendre la direction de l immaculée conception A gauche le magasin Guimart  tailleur,au loin  le collége

(pris de notre fenêtre)
                                                                   
   Septembre  1939      Jeunes français et espagnols accueillent les " tommies "(pris de notre fenêtre)

Juin 1940 1ere semaine . Sées est survolée par la Luftwaffe ( extraits journal personnel )

Un autogyre engin d'observation en vol stationnaire surveille le ciel au dessus de nos têtes  il attise  la curiosité des sagiens


Dans un ciel sans nuages une escadrille de lourds bombardiers allemands à croix gammée ,apparemment indifférente à une intervention française surgit derriére les clochers de la cathédrale et disparaît dans un grondement impressionnant De ma fenetre donnant sur la place du parquet je les vois évoluer en toute liberté d’action … Ou est donc passée notre aviation ?

 Nous ignorons bien sur  qu' une intervention se prépare


 14 Juin 1940 Bombardement de  Sées

 Arrivée des allemands




Occupation         Cérémonie victimes du bombardement du 14 juin 1940

au second plan on distingue le portail de la gendarmerie 



Jeudi 3 Juillet 1941   In memoriam  En présence d'une foule nombreuse a été célébré un service religieux à la mémoire des rue Montjaloux victimes des communautés de la providence  ,de l adoration  décédées lors du bombardement allemand 
la seconde partie de cette émouvante cérémonie se déroula dans le jardin de l adoration où un monument a été élevé à l endroit où reposent les dix huit victimes de cette communauté

j ai regretté de ne pas être présent à Sées le jour du démontage de la statue en 1943 Par contre j 'ai pu constater à la gare la présence de la statue à la veille de son départ pour l Allemagne  La tête avait été supprimée et par la suite cachée dans les sous sols de la mairie



Pour nous les jeunes,notre lieu de détente  c était " le chantier ",terrain situé derrière le palais episcopal qui nous servait de " défouloir "apres les heures de classe
(Mon kodak des années 20 est resté au repos durant 4 ans)
Ordre de la kommandantur Interdiction par les  autorités

allemandes d'utiliser un appareil photos  
(surpris a ma fenetre par un officier allemand mon pére avait  dû négocier la reprise de mon appareil moyennant la confiscation de la pellicule ).......donc photos terminées....






Ordre de la mairie les troupes allemandes doivent être servies en priorité dans les magasins Monsieur G grande rue marchand 
d ojets funéraires ne se fait pas prier pour coller son affiche sur la porte d entrée
 le maire met  en garde " pas de provocations "
Les magasins sont effectivement envahis par la troupe  Notre salon  ne désemplit pas
Comme le café Ferté il aura donc vu les troupes françaises britanniques ,allemandes, américaines,
une mention spéciale pour un  régiments mongol arrivé début 44
nota en fait il s agissait de représentants de l armée Vlassof  et nous les avions surnommés "les mongols "




Lors d un rassemblement au cercle catholique l' abbé Fulgence et les  abbés responsables des jeunes coeurs vaillants nous avaient  informé que tout rassemblement était  dorénavant interdit et qu' il 
n' etait  plus possible de " défiler " en chantant dans les rues de notre vieille cité sagienne 

Nous sommes également  avertis de ne pas défier l occupant ..

.Rappelons que notre intervention dans le chantier prés de la cathédrale en octobre 1940 n 'avait nullement été appréciée par 
 l 'occupant et un ordre de la Orskommandantur ( affiché a l' hotel de ville  )nous fit comprendre que tout incident de ce genre serait puni sévèrement Comme on le sait la riposte à la nuée de marrons d inde sur la sentinelle dans sa guérite fut brutale et inattendue
D 'aprés le maire nous nous en tirions à très bon compte




En fait ce chantier c 'était le lieu où toutes les masses et roches de granit indispensables à la restauration de la façade de la cathédrale était réunies mais c était aussi notre terrain de jeux et 
d' aventures 


Malgré quelques incursions risquées dans les sous sol du palais en passant par le soupirail non protégé nous  avions abandonné a la demande impérative du maire tout projet d'intrusion dans les lieux réservés à la wehrmacht

Différents  textes relatifs à mon journal ont été mélangés et je n y suis pour rien( roger cornevin hayton )



RAPPEL DU MAIRE EN AVRIL 1943

La Ortskommandantur siegera a l 'Hotel de Ville les lundi mercredi vendredi  de 10 heures a midi 
En cas d urgence s 'adresser au bureau de 
l 'Orskommandantur couvent de la miséricorde  En ce qui concerne le chantier prés de la cathedrale a l appel "halt Wer Da" on doit immédiatement s arrêter sous peine de s 'exposer à un coup de feu Personne ne doit franchir les murs armés du séminaire et de la miséricorde ni ceux du no 49 de la rue 
d Argentré
Il est défendu  de descendre dans les abris creusés dans les cours du Petit séminaire et de l école communale


Mais  notre curiosité sans limites nous incitait a récupérer lors des différents changements de compagnie   les objets les plus divers abandonnés par nos occupants .....là il n y avait plus de sentinelle pour nous barrer le passage

Signal était le principal journal de propagande  publié par les nazis durant la seconde guerre mondiale 
 Il était célèbre par la qualité exceptionnelle, pour l'époque, de ses photos en couleur.et variées  Nous nous faisions donc un devoir de récupérer tous les journaux et les photos abandonnés  par leurs propriétaires
La grande opération illustrée  c 'était l invasion de l URSS par les troupes allemandes et les images montraient avec un certain réalisme  la lente  progression des troupes du Reich et des convois de véhicules dans les neiges glaçées de l 'Ukraine 
Les actualités du Rex , accompagnées d une musique militaire 
entrainante soulignaient avec force la supériorité écrasante  des troupes allemandes ( par la suite j'apprendrai qu il s agissait de la fameuse opération "barbarosa" grand objectif antisémite du fuhrer

Par la suite la cour du Chapitre et l entrepôt de Bujosa espagnol émigré et installé place du parquet ( angle de la rue Billy) restera notre lieu de rencontres et d affrontements entre jeunes

http://storage.canalblog.com/49/05/326328/24926627.jpg

  L 'abbé Fulgence nous rappelait avec tristesse la disparition de Michel Coupry  fusillé à 18 ans marquant ainsi   le refus de résignation des jeunes

 
16 Septembre 1941 Monsieur le maire informe le conseil qu'il a été avisé par les services intéressés que la statue de Conté devait être enlevée pour etre livrée à la fonte Il se fait l écho de l 'unanimité de la population pour protester auprès des pouvoirs publics contre une telle mesure dont tous ses concitoyens porteront le deuil
il prie en cette circonstance le conseil de rendre un suprême hommage à la mémoire de son illustre compatriote une des gloires de la France et demande qu' il lui soit fait confiance pour adresser une ultime supplique au ministére compétent

Notre trottoir place du parquet a repris son animation du samedi les chanteurs des rues et autres marchands de chansonnettes sont toujours là présents pour créer une animation et entrainer la foule des curieux

Notre vie scolaire se déroule le plus normalement du monde toutefois je note que l obligation d obliger les sagiens a  utiliser des rideaux noirs pour empêcher les rayons de lumière des habitations d 'être visibles du ciel est quand même une contrainte 
 Les patrouilles veillent et sont quelquefois de méchante humeur
Au collège je ne puis m empêcher de noter que nous avions transformé cette contrainte en partie de fou rire 


Rappelons qu a partir de  1943 chaque soir les escadrilles de bombardiers alliées venant des aéroports militaires britanniques  peuplaient le ciel et la nuit noire  a partir de23 heures Leur but... les cités industrielles du nord de l 'Italie et les patrouilles loin d être bienveillantes nous le rappelaient quelquefois sans douceur  
 je n ai pas oublié l intrusion  brutale de la patrouille dans la cour du collège Agressive elle voulait  nous inciter à  mieux protéger nos fenètres
jean mazeline sera notre instituteur a partir d 'octobre 1942

l Orne devint l un des départements les plus actifs





19 juillet 1940 Winston   Churchill créa le SOE "Nous mettrons le feu  l Europe".....et l Orne devint ainsi l un des premiers départementsles plus actifs
Sa mission ..... soutenir les divers mouvements de Résistance 

 Le Special Operations Executive (SOE, « Direction des opérations spéciales ») est un service secret britannique qui opérera pendant la Seconde Guerre mondiale (créé le 19- par Winston Churchill et dissous le ),



Le SOE la situation internationale
En ce mois de juin 1940 l Angleterre découvre sa solitude, .jours cruciaux où elle reste seule nation au combat devant la toute puissante machine de guerre allemande forgée par Hitler Seule tandis que l URSS reste liée à l Allemagne hitlérienne par le pacte d amitié et de non agression alors que les USA n ont pas encore subi le choc de Pearl Harbour
Pour tenir et se défendre il reste à l Angleterre les débris de ses troupes réembarquées à Dunkerque
Il lui reste aussi les qualités traditionnelles la ténacité et la force d âme de son peuple
C’est dans une telle ambiance que le 17 juin 1940 le general de gaulle gagna l’Angleterre et lança son appel dés le lendemain de son arrivée
LE SOE sera alors crée par Churchill le 16 juillet1940 « Nous mettrons le feu à l Europe » ref Soe in France par MICHAEL RD FOOT historien
Le soe etait  un organisme majeur qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort Ses operations devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique Le SOE crée par Churchill fut donc un service secret autonome chargé d une mission classique…la guerre subversive…. mais en apportant une aide puissante et inestimable aux groupes de resistants héroiques issus de nos villes et nos campagnes
Afficher l'image d'origine
Pour être conscient et informés du déroulement des evenements et de la coopération entre le SOE et la Résistance il a fallu attendre quarante années le document officiel de 800 pages « soe in France » de Michael Foot publié en 1966 en Angleterre mais interdit de publication en France par les Anglais c’est seulement en 2008 qu il fut publié en France

Pourquoi ce livre fut interdit de diffusion en langue française par les anglais ? et non pas par les français )

Parce qu il écornait l’image complaisamment entretenue selon laquelle la Resistance dont la grandeur ne prêtait pas au doute aurait été une affaire purement française ( jean louis Crémieux –Brillac " soe in france " par Michael Foot )

Surtout comme le montre jean louis Crémieux Brilhac dans un substantiel avant propos la surprise est extréme de découvrir l ampleur de l action directement menée en France par les britanniques et le nombre de français qui y furent engagés Ce renversement de perspective explique que ce livre ne paraisse qu’aujourd,hui en français

Il est évident que moi-même simple habitant de ma petite ville normande je ne pouvais 
qu’ ignorer l existence de ce service secret surtout lorsque les nouvelles nous parvenaient de radio Paris station d état controlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des emissions discrétes et brouillées de la BBC

L article ci-joint n est pas un article partisan mais une mise au point tardive qui met en évidence l action des services secrets britanniques 50 années plus tard après la fin de la 2eme guerre mondiale Action conduite par Churchill qui avait déçidé selon ses termes « mettre le feu à l Europe »en déplaçant la guerre sur le terrain de la guerre subversive



En paralléle avec le but du SOE et la publication de ce document, j essaie de développer sans prétention l histoire sagienne telle que je l ai vècue et perçue pendant et après l occupation de juin 1940 à 1944 et ensuite après la libération Comme tout jeune de mon age je n étais pas en mesure d interpréter les évènements qui conduisaient ma vise sagienne

Après des débuts fort précaires les membres du SOE purent toutefois mettre sur pied un réseau de recrutement et établir un programme d instruction qui comprenait une initiation aux methodes de l espionnage, des cours de radio, de sabotage, des exercices de commando, close combat, de parachutage et d autres disciplines peu orthodoxes

Dans l imaginaire du grand public les agents des services spéciaux sont de veritables surhommes la réalité est bien différente elle dépasse souvent en intensité dramatique tout ce que la littérature consacrée à la seconde guerre mondiale a pu inventer

Parmi les hommes et les femmes recrutés et entrainés au rôle d agent secret figuraient un dessinateur de mode, un artiste,un publiciste, un receptionniste d hotel, un ingenieur etc ???bref des représentants de toutes les branches de l activité sociale Leur seul trait commun _en dehors de leurs qualités de sang froid d’ingeniosité et de courage _était leur parfaite connaissance du français et de la France Le SOE avait choisi un genre qui requiert une extréme bravoure Ces hommes et femmes ordinaires nantis d un passé normal de civils revinrent après la guerre à des activités bien moins spectaculaires quoique utiles à le société

Prenons le cas de Culioli chef du réseau Monkey Puzzle considéré comme « un heros de Churchill » et qui après des interventions héroîques dans le cadre des parachutages clandestins fut blessé torturé et déporté Après ses activités de resistant il reprit sa tâche administrative à Alençon comme contrôleur des impôts et décéda en 1994 à Mortagne au Perche et inhumé à Gesvres ( Mayenne )

Les agents secrets hommes et femmes tous volontaires n ont la plupart du temps pas été préparés à l impitoyable guerre de l ombre mais ce sont des etres humains qui connaissent la peur, l angoisse permanente de vivre dans un milieu hostile

Il est un fait ;;sauf une minorité directement impliquée ;directement dans le conflit;nous ignorions totalement totalement la création et l existence de cet organisme et en conséquence le déroulement des drames aériens qui se déroulaient au dessus de nous, autour de nous ;dans les villes et les campagnes de nos départements et qui avaient pourtant pour but de délivrer les français de la gangue nazie Evenements clandestins préparés dans le plus grand secret qui se déroulaient la nuit et impliquant un minimum de volontaires prêts à tous les sacrifices C est donc la raison pour laquelle j ai tenté de comprendre le déroulement des actions entreprises par les belligérants

Si dans l esprit des français deux ensembles d acteurs ont animé la resistance, la France libre et ses envoyés d une part et les formations de resistants…….. il faut donc en réalité en ajouter un troisieme : les Anglais et plus précisement le SOE, la BBC et la RAF (royal air force)



Voila deux années que « SOE in France » s impose sur le marché du livre et apporte multiples précisions à la coopération entre français et britanniques durant les premiers mois de l occupation

Pour créer cette intervention britannique Churchill avait besoin de français parfaitement bilingues et créa donc à l interieur de cette organisation une section française commandée par le colonel Buckmaster qui fut l animateur du SOE pour la France à tel point que les réseaux dans notre pays seront appelés réseaux Buckmaster Une cinquantaine de reseaux soit 1000 agents relevant de la section F du SOE de conception britannique avait été relevée dans toutes les regions de France On y ajoute comme je le souligne la présence organisée et constante de réseaux britanniques ( réseaux Autogiro Chesnut Monkey puzzle Scientist, Pimento etc…)répartis dans nos différents départements ou pres de 2000 agents se livraient à la guerre subversive

Le general de gaulle accepta difficilement que des français combattent dans une organisation britannique et il créa a son tour le BCRA de la France libre



Entre le BCRA de la France libre crée par le general de gaulle et la section F donc française du SOE la cooperation pour efficace qu elle fut devint inévitablement competitive, Des heurts fréquents et parfois rudes emailleront les échanges entre les deux partis

Les débuts du BCRA composé de français volontaires furent donc hésitants en raison de désaccords entre le gouvernement britannique et le général de gaulle



En complément ajoutons que les britanniques disposaient d une aviation apte à remplir les missions les plus diverses dans le cadre des parachutages Les anglais fournissaient naturellement au BCRA le matériel le transport et les services de réception des émissions clandestines en leur laissant toute liberté d action



Et nous arrivons à la simple conclusion …si on raisonne rapidement et simplement . Sans la BBC, pas de messages secrets definissant les lieux et dates de rendez vous nocturnes pour les parachutages …Sans la RAF . pas d avions pas de munitions…. pour la France resistante des villes des campagnes et des forêts donc une armée de resistants héroiques livrés à eux memes et sans moyens







Malgré l immense courage et l’esprit de sacrifice démontrés par la resistance ses moyens utilisés auraient donc été amoindris sinon très affaiblis

Ou inexistants en raison de l absence des britanniques



La voie des airs dominée par l aviation britannique opposée à la luftwaffe fut donc

l element vital et prépondérant qui permit a la Resistance française de rivaliser avec succés contre l ennemi occupant

Les chiffres et les faits sont là C’est grâce au SOE que parvinrent à destination des milliers de tonnes d’armes et d explosifs envoyés pour aider les réseaux et les comités de réception

Le probléme du SOE …le manque d avions Heureusement l’US Air force viendra

à la rescousse plus tard dans le cadre des missions Harry

Notons pour le démontrer que Six Halifax du SOE furent abattus dans notre département

Sainte Gauburge Tinchebray Larré Aube Ecorcei Bernieres




Plusieurs parachutages Les nuits sagiennes


En me reférant aux archives departementales j ai compté 300 PARACHUTAGES ;;;;dans notre département par les avions du SOE

l’ Orne constituait un département clé favorisé encore par la nature de ses paysages, petites plaines ou campagnes protégées, hauteurs boisées, entourées de haies vives et de vergers de pommiers, accessibles par des chemins creux couverts et secrets ( ref archives departementales

Les bombardiers du SOE décollaient de Tempsford 2 heures de vol suffisaient pour atteindre notre departement et en particulier les terrains balisés préparés par nos résistants

Temoignage d un pilote de Halifax bombardier du SOE
Le Halifax bombardier de la RAF basé à Tempsford aérodrome secret de la RAF spécialement transformé aménagé et chargé de ses containers emporte armes munitions medicaments destinés à la resistance locale
Un comité de réception courageux (citons les groupes Tessier, Cercueil etc..°,)vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages nous attend, guettant désespérément notre arrivée quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent et il nous faut absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes qu’il nous fallait assumer Afficher l'image d'origine
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe
Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit
..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente Britannique, Canadiens, australiens polonais néo zelandais etc..
« chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »
Les nouvelles…… nous les jeunes nous ignorons tout de la politique et de ses effets mais nous commençons à comprendre que des faits exceptionnels se déroulent au dessus de nos têtes la nuit dans nos campagnes et l ombre de nos forêts
 Il faut comprendre également que notre esprit était faussé par la propagande permanente diffusée sur les chaines de radio du gouvernement radio paris etc..
Extrait de mon journal
« Le poste de T.S.F. familial était lui toujours présent, là, prés de la fenêtre, dressé sur un meuble en bois ciré, dans notre petite cuisine qui nous sert de salle à manger .La B.B.C.avec les quatre coups annonciateurs de « la symphonie de Beethoven « c’etait presque notre raison de vivre . Chaque soir malgré le brouillage, alors que les aiguilles de notre « Pendastrava « style « Art Déco « fonctionnant avec des piéces de dix francs, marquent 8 heures, nous écoutions religieusement en sourdine les emissions en essayant de trouver une signification aux messages mystérieux et codés diffusés par l’émetteur anglais . Messages à destination des « réseaux de l’ombre « sans aucun doute . !
Pour nous c’est presque l’ébauche d’un acte de rebellion que l’écoute réguliére et clandestine de cette emission destinée aux nations opprimées .Encore faut il être trés prudent ..., bien fermer les deux portes et notre unique fenêtre, tendre avec précaution le rideau noir qui camoufle notre vitrine, et se concentrer pour percevoir une voix lointaine quelquefois inintelligible et nasillarde perturbée par les brouillages allemands
Un après midi un alsacien de la wehrmacht entrant doucement dans notre salle à manger est venu nous prévenir que l 'on percevait les sons propres à la BBC dans le salon ou les clients attendaient patiemment leur tour
Nous ne pouvons oublier les excellents commentaires de Maurice Schumann qui chaque jour par le canal de la BBC vantaient l unité d action de tous les alliés et on commençait à percevoir une lueur
 d espoir 
. Ces voix d’outre manche nous faisait oublier les diatribes de propagande que nous assénait chaque soir Jean Hérold Paquis le chantre de radio Paris .
Mais on parlait déjà de nous enlever notre valeureux poste ....par ordre de la Kommandantur _ »

Reflexions personnelles
RESUMONS Pour ce qui est de la lutte clandestine organisée par les réseaux de résistance, une évidence s’imposait, on ignorait tout du SOE mais on découvrait que les conquêtes techniques et en particulier la radio constituaient des atouts aux effets incalculables. 
Que pouvait faire la résistance si les combattants de l’ombre, même pourvus d’un courage exceptionnel, n’avaient eu pour eux la voie des airs, sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur d’un territoire occupé par l’ennemi, en rivalisant avec les dangers de la mer, les défenses des frontières et des fortifications. Comment les groupes de résistants auraient ils communiquer avec nos futurs libérateurs ?
Tous ces événements se déroulaient la nuit »La lune a été pour le SOE une déesse encore plus puissante que dans les religions antiques du moyen orient « Recevoir du ciel par une nuit de pleine lune, quel que soit le temps, des armes, des munitions, des médicaments… tel était l’enjeu de cette lutte qui opposait sur terre et dans les airs, la Luftwaffe, la flak allemande, la Wehrmacht, les bombardiers alliés, et les résistants combattants de l’ombre disséminés dans les maquis.
Les messages de la BBC.
Sans la télégraphie sans fil, sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France, sans les écoutes de Londres, sans les messages personnels de la BBC, comment auraient pu s’effectuer les liaisons, se transmettre les instructions, s’échanger les renseignements ? 

Chaque soir les messages les plus sibyllins abondaient sur la BBC, que beaucoup de français écoutaient discrètement avec la crainte permanente d’être surpris. Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu d’un parachutage et la date du rendez vous adressés à différentes équipes sur le qui vive mais conscients du danger.

Six avions du SOE du type Halifax donc spécialisés dans les parachutages de containers aux résistants seront abattus dans notre departement durant la période de l’occupation ( il s agit uniquement d avions destinés aux parachutages sinon le nombre d avions abattus toutes nationalités confondues excédera plusieurs centaines )

Pour comprendre la situation de notre petite ville durant l occupation….

On se posait multiples questions Le bruit lancinant des avions … Le grondement permanent la nuit d un avion recherchant les feux du balisage ? mais aussi les escadrilles alliées allant vers le sud à destination du centre de la France et des usines du nord de l Italie Milan, Turin etc.
Par sa position stratégique à moins de 100 Kilometres des côtes de la Manche et quelques 250 kilométres des bases aériennes du sud de l Angleterre L Orne constituait un département de choix
Dés la fin de 1942 sous l impulsion de l organisation civile et militaire l ingenieur du génie rural Robert Aubin de Fontenay sur Orne des patriotes se mirent a l œuvre pour recenser des terrains favorables aux opérations aériennes
Apres la libération de notre ville je découvrais que Tempsford aerodrome secret situé au nord de Londres était le point de décollage de tous ces avions inconnus qui venaient parachuter le contenu de leurs soute dans notre campagne alentour Il fallait considerer qu’ une heure et demi de vol temps suffisait à un bombardier Halifax pour effectuer le trajet ;;;;; de Tempsford au departement de l Orne… une courte distance mais semée d embûches Je recueillais quelques témoignages

Réflexion d’un membre d’équipage … ( rencontré à Londres en 1948 et retraité de la RAF )et qui m adressa une correspondance réguliére durant quelques années
-« Notre base de Tempsford est située à 100 km au nord de Londres et de Cambridge Nous décollons de Temspford destination … la France .Nous passons à haute altitude au dessus de Londres perdu dans le brouillard
La destination est gardée secréte ;;;mais nous savons que c’est un petit coin de
Normandie
La joie d’apercevoir la ligne sombre qui annonce la côte française ( Honfleur ou Cabourg )est vite atténuée par l’illumination inamicale des projecteurs allemands et l’aboiement des canons de la flak dont les obus éclatent autour de nous .Nous volons feux éteints Nos repéres…les lumiéres des habitations, les rivieres scintillantes sous les rayons de lune, les ponts, les gares, les voies ferrées, les églises, …
Afficher l'image d'origineSuite Pour avoir longtemps volé dans l aéronautique navale de jour et de nuit sur différents types d avions je considére que ces vols de nuit constituaient de véritables tours de force…Survoler une nature surveillée ponctuée de mille piéges et découvrir sous le couvert des arbres un terrain balisé par des feux rudimentaires en volant au ras des cimes, feux éteints constituaient un énorme défi au danger
Les différents crashes de Halifax dans notre département comme ailleurs le démontrent  
Prenons l exemple d un Halifax abattu à Ecorcei ( Laigle )
Témoignage « l avion volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau
 Notre objectif pour aujourd hui où nous devons larguer nos containers c’est un territoire inconnu quelque part en France ( en l’occurrence un département situé à l’intérieur des terres …..l’Orne …) où il nous faut parachuter de nuit des containers remplis d’ armes, munitions, et médicaments ; nous n’oublions pas le colis cadeau … composé de thé, café, et cigarettes …
Un simple coin de Normandie caché aux abords d’ une sombre foret mystérieuse qu il nous faut absolument trouver… quelles que soient les conditions climatiques, les radar et les danger du ciel marqués par la chasse allemande toujours aux aguets
Afficher l'image d'origine 

Ces missions avaient pour nom « mission Harry « et les avions Halifax appartenant au 138 et 161eme squadron de la RAF etaient spécialement adaptés à ce type de mission
On conçoit la difficulté des pilotes et navigateurs à trouver ces points précis
de nuit et feux éteints
Fin 1942 le SOE pouvait utiliser 2 escadrilles toujours basées à Tempsford, le 138 eme squadron composé alors d’une quinzaine de Halifax et le 161 eme squadron 5 Halifax six Lysander et un Hudson
Il y eu bien sûr des échecs … La Luftwaffe, la flak allemande, la Wehrmacht,contre les bombardiers alliés, et les résistants combattants de l’ombre disséminés dans les maquis.

Témoignage résumé de Brigitte Friang . Extrait de « Regarde toi qui meurs « terrain Lapin (Mortrée)

Avions ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l’Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
 En général, ces avions britanniques étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
 
Le 12 Août 1943, un  Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
L'avion ravitailleur de maquis préparait un lancer de parachutes pour le réseau clandestin Spruce 20 /21
. Deux aviateurs Foster et Cameron furent tués et inhumés au cimetière d'Ecorcei,  trois
aviateurs grièvement brûlés se rendront  aux allemands après s'être réfugiés au château des Graviers. Deux autres, Scott et Trusty, réussissent à s'échapper vers le village des Genettes puis vers Moulin la Marche.
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit  "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.
Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup.  Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.
En 1944 plusieurs bombes tombèrent à l'endroit du crash. Elles visaient certainement la batterie allemande située à proximité.
Les américains des "Carpetbaggers"  sont venus à la rescousse. Le 
5 Avril 1944, un Liberator du  801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit  "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de  l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et  inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"
Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA,  passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein  régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).
Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers  23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous partons pour la forêt et après plusieurs appels découvrons trois gaillards bizarrement accoutrés s'approchant craintivement". Il s'agissait de Ph. Green, Royston John et de Charles Potten. "Par la suite, j'apprends que le docteur Ledos a été arrêté, et je demande à Bourgoin d' abriter mes pensionnaires à l'Ermitage". Green témoigne "C'était mon 31 eme vol et nous avions pour mission de lâcher armes et approvisionnement sur un terrain situé dans le sud de la France. Nous devions effectuer ce trajet en respectant un horaire rigoureux, franchir la côte immédiatement après le crépuscule et au retour, être hors de France avant l'aurore. Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés.

le 16 juillet 1944  larré


A la demande du maire de Larré J'ai pu identifier cet avion en 1998 avec l’aide de l'ANSA. Il s'agissait d'un quadrimoteur Halifax transporteur d'armes et de munitions qui, après avoir décollé de Tarrant Rushton devait ravitailler le terrain " Goudron " de Radon situé en limite de la forêt d'Écouves. Six victimes identifiées et une 7eme inconnue trouvée bien plus tard dans un champs de betteraves sous une trappe ou porte de l'avion. Cette victime non identifiée pourrait être un membre du SOE (Special operations executiv)

Un bombardier Halifax.
Les feux marquant l'emplacement d'une zone de largage.

La cause de ce crash m'a été donnée en 1999 suite à un témoignage du maire de Forges. Une DCA était installée sur le territoire de Forges. parmi tant d'autres dont celle de Bois Roussel ( Les fontaines ); Les allemands suspectant la présence d'un terrain de parachutage dans les environs installèrent plusieurs feux figurant l'emplacement de la zone prévue de largage des containers.

Le pilote du Halifax piégé par la présence de ces feux réduisit la puissance des moteurs pour descendre à l'altitude de lancement. La flak allemande ne laissa aucune chance à l'avion lanceur et l'abattit. Les noms des membres d'équipage furent longtemps inconnus.


A la recherche des familles , j'ai pu trouver en 2003 Tom et Elsa Linning par l'intermédiaire d'un site de généalogie. Ils m'adressèrent la photo de l'un des membres de l'équipage William Edward Linning, 24 ans. Squadron Royal Canadian Air Force. 298 RAF (proche cousin de Tom linning ).flying officer operateur et mitrailleur à bord du Halifax. Ils découvraient ainsi 60 années après, la tombe de William et les circonstances du crash .William Linning originaire de l'Alberta est Inhumé aujourd'hui avec ses camarades canadiens au cimetière de Bretteville sur Laize ( Calvados ).





flying officer William Edward Linning
Royal Canadian Air Force


Autres membres d'équipage
 P/O James Foxall Crossley Pilote 24 ans, Sgt Edward Maurice Cyril Wilkinson flght eng 24 ans, WO Joseph Wilfred Romeo Fournier operateur et mitrailleur ,FO Derwood William Smith 22 ans bombardier , Sgt Enzo Biaggio Grasso bombardier 23 ans et un aviateur non identifié



Monument au point de crash de l avion
Le Halifax abattu le 16 juillet 1944 à Larré

Crossley le pilote
Le Halifax   bombardier du soe
D W Smith


Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE

 Les équipages  du SOE
Rappelons que le ciel de nuit devient  une occasion  pour les lourds bombardiers britanniques et américains d affronter ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe



Chasseur de nuit Fockewulf
Témoignage d' un pilote du SOE


"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »



Bombardier lançeur de containers



La navigation relative a la recherche d un terrain balisé  par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire  une cible minuscule mal définie après avoir volé  pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Résultat de recherche d'images pour "clair de lune"

Nos résistants  ou comités de réception  avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé  sa zone  de largage devait parfois chercher encore ........longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient etre cachées par  un bois ou les versants d une vallée

Le navigateur du bombardier  devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
terrain balisé par la resistance

La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés  et souvent encore plus compliquée après le lancement des  containers  d'armes  sur  le  terrain choisi et ayant fait l'objet  d'un message  secret a la radio
Les résistants  devaient éclairer et surveiller la zone  identifiée par un nom de code
  Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...


Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par  l appareil  dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc   d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Résultat de recherche d'images pour "containers d armes soe parachutages"Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du materiel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage  avait l'attention attirée  pour tout ce qui se  passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée

Par  la suite en combinant Euréka  en vol et S phone au sol il semblait possible de ne plus se laisser arrêter par des nuages ou des bancs de brume pour déterminer  plus rapidement l'emplacement de la DZ( dropping zone)

La cause plus probable d'incident était en fait  
l interception des  membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les resistants  se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu

http://www.chrd.lyon.fr/static/chrd/contenu/menu%20haut/ressources%20historiques/archives/SAP/chrd_parachutage_Coll_Riviere.jpgLe dixième des échecs nocturnes était dû
d' après les pilotes a des erreurs de navigation 
 Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence  du  comité  de réception pour des raisons indépendantes de sa  volonté
Des accidents exceptionnels  pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place  de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes  rassemblés au  sol causant quelques  dégâts parmi  les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard 
c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...

Même si l'avion et le comité de réception  arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient  évaluer avec précision leur altitude   Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer  et les hommes de se blesser ,  Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée

Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la  recherche du terrain balisé devait prendre en compte  par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges 

Commençons  par les énumérer


l 'eau  
 Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau  est facile à repérer dés lors qu'il  se trouve entre vous et la source de lumiére 
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider  l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle  bien sûr de  la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région

Bois  et forêts 

Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche  des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en  comparaison par exemple d 'une  photo  aérienne représentant la région
 
voies ferrées 

Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune

routes  
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier



Localités importantes  tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA 
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
 Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt 
n oublions pas de cette description la participation des lysander
j'ai  rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel jai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes  ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE( Halifax Lancaster  Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi  conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur  des  terrains dont les noms sont  gardés secret
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Dans une correspondance personnelle d' aprés guerre                 me rappelait son aventure a proximité de Sées
lien

"Dans la nuit du 16  au  17 Aout 1943   Je partais pour Couture sur loire  A 22 heures 25 prés d Alençon je connus une expérience navrante heureusement plutôt rare sur nos trajets solitaires au dessus de la France   A un kilomètre ou deux seulement de moi je vis un appareil abattu en flammes ce devrait être le travail d 'un chasseur de nuit que je 
n 'avais pas vu; j espérais a la lueur des flammes apercevoir des parachutes mais il n 'y en eut aucun j avais un paquet a remettre a Déricourt ........"
Par contre très peu d 'échos a été donné aux Missions secrétes pendant cette guerre ,missions généralement exècutées de nuit mystérieusement par des agents secrets surnommés les " joes "  et formés pour ce type de mission en territoire occupé

Des passagers aux noms célébres en ce temps de guerre furent transportés clandestinement de nuit par le Lysander
Citons François Mitterand , Jean Moulin le général de latre de Tassigny etc...


 Ces escadrilles de l 'ombre décollant de ....Tangmere  composés de volontaires spécialement entrainés effectuaient dans le plus grand mystère des vols dont chacun était une aventure constamment renouvelée avec ses risques , ses menaces tragiques et ses drames


Des décollages en fin de soirée, des vols aveugles dans des nuits souvent capricieuses  sans feux de position , sans lumière a bord  sans moyens de navigation sophistiqués , au dessus des zones ennemies ,
 Des atterrissages avaient lieu sur des champs noyés de brume éclairés par la lune plus ou moins généreuse
 
Car telles étaient étaient les missions exécutées par des pilotes aux commandes de monomoteurs rustiques  sans armement "les lysander "

Leur rôle  leur combat consistaient a déposer en terre ennemie ou a y recueillir des agents secrets   indispensables sources de renseignements pour les états majors alliés impliqués dans cette guerre 

  La plus grande partie de la préparation de ce vol devait  être faite au sol avant l 'envol en utilisant le maximum de repères identifiables la nuit  avec des rapports météo incomplets 
Le pilote se trouvait alors seul dans la nuit ennemie sans moyens de navigation autre que
                la boussole , une carte et une montre

Le point de passage en territoire national était généralement l'embouchure d un fleuve ou un port 


Les meilleurs repères identifiables pour le pilote perdu dans la nuit  sont les cours d eau , les côtes  et les grands fleuves ,les forêts et les bois 
Surtout de trés haut ou dans la brume ,les grandes forêts sont
 d 'excellent repères 

Le repère le plus utile est la voie de chemin de fer;
 Les routes peuvent être sources d' erreur  Toute  grande ville doit être évitée en raison de la flak


Ces opérations mettaient en jeu des radio clandestines , des






22 Juin, 1940 signature de l’armistice à Rethondes Un million huit cent
mille prisonniers !la BBC !
Mais a notre niveau de simple habitant nous réalisons que c’ est une autre guerre
qui prend naissance dans le cadre d’une occupation dont nous ne pouvons
anticiper la fin

C’est dans une telle ambiance que le 17 juin 1940 le general de Gaulle
gagna l’Angleterre et lança son appel a la résistance et  a l espoir d 'être écouté dés le lendemain de son arrivée
LE SOE (             )sera alors crée par Churchill le 16 juillet 1940 « Nous mettrons le feu à l Europe » ref Soe in France par Michael RD historien
Le SOE organisme majeur et secret chargé d une mission subversive qui devait frapper en territoire ennemi vite et fort 
Ses operations telles que les parachutages d armes aux groupes de resistants  de nos villes et nos campagnes devaient être caractérisées par la soudaineté la ruse et la souplesse et frapper l’ennemi aux défauts de sa cuirasse militaire et économique
Nous sommes littéralement figés à l écoute de notre  TSF

La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du  soir    la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note d espoir
mais  le terme SOE ets pour la majorité des français un teme inconnu
Notre maire Charles forget
Ces nouvelles techniques et leur organisation entraineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces
charles de gaulle à la BBC

L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
 Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelles diffusées par la BBC de Londres il nous fallait nous contenter de ces emissions entretenant l'espoir 
Mais a notre  niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
 Les nouvelles officielles nous parvenaient alors  de radio Paris ,station d état controlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des emissions discrétes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement quelle était sa signification ?
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef
Il  s'agit dans le cadre  de  cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir et   

Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent

Un équipage d’aviateurs entrainés du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses  containers devait absolument découvrir les
Distance Tempsford   SEES    (500 KM ou 2 Heures  de vol
feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche
périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions
et des bavardages
De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol
suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté pour lancer ses
containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants



 Photos interdites  ...reste le dessin  !



Pou ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’mposait;;;; Ces
techniques constituaient des changement fondamentaux aux effets incalculables
Qu’aurait été en effet la Resistance si les combattants de l’ombre n avaient eux
aussi pour eux l’azur et le ciel
Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France Libre ,les
écoutes de Londres comment auraient pu s’effectuer les liaisons ? se
transmettre les instructions ? échanger les renseignements ?

Depuis cette guerre meurtriére de 1914 les progrés substantiels réalisés en trente années par l’utilisation de l’aviation et de la radio et nous comprendrons que nous avons a
faire a un guerre totalement différente où la technique imposait ses impératifs
Bien sûr avant le jour J un projet ambitieux de débarquement est en préparation
mais les canadiens seront déçimés a Dieppe en aout 1942

Témoignage d’après guerre Le comité de reception des résistants

Comment circuler la nuit en silence aprés l'heure d'interdiction imposée par le
couvre feu ? Une équipe de patriotes décidés se rend au point de largage
prévu en empruntant des chemins forestiers ou de campagne Les chiens aboient
à leur passage ,laissant derriére eux une piste sonore qui indique une présence
dans des lieux supposés déserts à cette heure de la nuit ?
Qu’attendent ils, ?le passage d un avion de la RAF l’avion du SOE qui doit les
approvisionner en armes munitions et matériel les plus divers sur un terrain
balisé selon un code déterminé

Témoignage d un pilote obtenu après la guerre

"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous fallait la
survoler avec la plus grande prudence et un équipage perpétuellement aux
aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit
"..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente
Britannique, Canadiens, australiens néo zelandais polonais

« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans
la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre
ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit
assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du
mortel éclatement de la flak _ »
 
 
Je me permets de faire référence à un texte de Brigitte Friang présente sur le terrain iet dont 
c était les débuts de secrétaire de Clouet des perruches Pour illustrer les nouvelles techniques
mises en oeuvre par les alliés avec la contribution efficace de la resistance au sol je n ai
pu m’empêcher de citer quelques passages de l’ouvrage de Brigitte Friang « regarde –toi qui
meurs"

Brigitte friang et « l’avion ne vint pas … » le terrain lapin


Nous étions alors sur ce terrain baptisé « lapin « à 6 km de Sées2 KM DE
Mortrée nous attendions dans la fiévre cet avion inconnu
 etaient  présents surf ce  terrain dans la solitude de la nuit

« Le bruit des moteurs s était rapproché, la masse noire s était profilée dans le ciel gris nous avions rallumé les lampes et passé en morse la lettre de reconnaissance du terrain ,l’avion était là , nous avions tous tremblé de joie
L’appareil s était éloigne il ne nous avait pas encore repéré ,peut être était il gêné par la luminosité de la lune pour distinguer nos maigres torches .Il allait revenir ….
Il revint
Here France calling , France calling .Oui la France appelait......Le bombardier vira .
Les hommes injuriaient le bombardier dans l’espoir de le voir réagir sous l’injure
Le bimoteur tournait , tournait , le grondement s’amenuisait  enflait
Les halétement des moteurs s'était enfonçé dans le ciel .Plus rien.le silence
Nous retenions notre souffle essayant dans ce vide affreux de percevoir un bourdonnement lointain
Rien ;;;le néant

C était déjà arrivé dix fois qu un avion ne vint pas au rendez vous Mauvaistemps sur les côtes anglaises ,ne  trouvant pas  le terrain  balisé .Touché par la flak en pénétrant sur le territoire français .Ou abattu.
Mais de l’avoir vu a le palper c est encore bien plus pénible!
La mise en place d’un comité de réception ,une douzaine 
d hommes ,des jeunes filles mêlées à eux parfois pour ramasser les pépins, les enterrer, transporter les colis jusqu’aux voitures ou aux camions a gazogéne munis" d' ausweis "quand on en disposait ou jusqu ‘ a la cache voisine pour assurer la garde du terrain
Aussi en cas de patrouille allemande tout cela n allait pas sans mouvements nocturnes dangereusement repérables dans la campagne française où il était interdit  de circuler de minuit à 5 heures du matin Le risque était grandement multiplié lorsque l’avion (ou les avions) _tournait trop longtemps avant de
découvrir le terrain
Pourtant ce qui était plus pénible encore c était l’impression de solitude ,d abandon La solitude s’appesantissait toujours à la fin d’une opération même réussie les hommes se retrouvaient livrés à eux-mêmes confrontés a la réalité _
…la Gestapo_ »

Voila quelle était l’ambiance en cette période d occupation Comment comprendre  que  la liberté pouvait venir du  ciel ?

 Bedarrida –« une guerre de nuit faite d organisation persévérante ,de travail ingrat et de mauvaisessurprises de complicités multiples et d’ingeniosité constante, de coups de chances et d avatars imprévus ,d’héroisme et de trahisons de succés et dedéfaillances jusqu a ce après bien des sacrifices sonne enfin l’heure de la libération"

 


Avions du  SOE  ravitailleur de maquis abattus en cours de mission dans le département de l’Orne, avant et après le débarquement du 6 Juin 1944.
 
Qui devions nous admirer le plus en ces nuits de pleine lune… le sang froid de ces équipages du Commonwealth composé majoritairement  d’anglais, canadiens, australiens, sud africains, néo zélandais et polonais..   ou la détermination des comités de réception au sol, composés d’hommes au courage énorme, conscients du danger mais prés à se sacrifier pour la cause de la résistance ?

« Le premier parachutage dans l’Orne eut lieu sur le terrain du Vieux Montmerrei le chef de terrain était Chevreuil de Mortrée. Je l’ai rejoins à 22 heures avec son équipe composée d’une dizaine d’hommes de Mortrée dont le brigadier de gendarmerie.  Vers minuit l’avion est apparu et  nous a lâché des colis 12 containers, 11 d’armes contenant deux F
M, des mitraillettes Sten, des pistolets et des munitions plus le colis spécial contenant tabac cigarettes et thé » (source: Archives de l'Orne).

L’équipe Tessier de Tanville (le pére « le sanglier »  et ses deux fils surnommés « les marcassins ») parcourut de longues randonnées en forêt, dormant à proximité des lieux de parachutages dans des conditions extrêmement précaires, bravant les intempéries mais surtout la menace permanente des patrouilles allemandes conscientes de la présence de ces réseaux clandestins. Les équipes de réception, dés la récupération au sol des précieux containers,  dissimulaient provisoirement les objets tant attendus dans les buissons, sous une couche de feuilles mortes ou de fougères ou au creux d’un fossé.  Une véritable existence d’homme des bois...
Encore fallait il un moyen de transport approprié et une cache adaptée pour conserver en toute sécurité ce matériel facilement repérable.  


En général, ces bombardiers  étaient lourdement chargés et le fait de voler à basse altitude représentait un handicap certain.
 

Le 12 Août 1943, un  Halifax du 138 eme Squadron basé à Temsford , en mission SOE, touché par la flak en volant à une altitude de 500 mètres, s'abattait vers 23.30 heures dans un herbage en bordure Est du bois du Frileux, commune d'Ecorcei (Orne).
Concernant un Halifax de la RAF du même Squadron, chargé également d'une mission de parachutages, un témoin se souvient le 17 Août 1943, avoir vu un avion pris dans les projecteurs de la Flak d'Aube Saint Esprit  "Celui-ci volait si bas que l'on apercevait les hommes à bord ". L'avion toucha la ligne à haute tension, explosa puis s'écrasa sur la commune d'Aube, prés du lieu dit "Les vallées ". Des explosions s'en suivirent pendant plusieurs heures. L'appareil transportait des munitions et des pigeons voyageurs destinés au maquis dans le cadre d'une opération du réseau.
Le pilote Norman Hayter de nationalité australienne et quatre aviateurs anglais furent tués sur le coup.  Les deux survivants, les Sgt WS Davies et JA Hutchinson décédèrent de leurs brûlures et seront inhumés au cimetière de Bernay.
Les américains des "Carpetbaggers"  sont venus à la rescousse. Le 5 Avril 1944, un Liberator du  801 BG / 406 BS touché par la DCA de Berniéres le Patry (Calvados) s'abattait au lieu dit  "Les Haieries" ou "Anfernel" (3 kilomètres au nord ouest de Tinchebray). Ce bombardier de  l'USAF en mission SOE avait décollé de Harrington( présde tEMPSFORD )à 22 heures pour ravitailler le maquis de Sainte Marguerite. Six membres d'équipage seront tués lors du crash et  inhumés à Truttemer le grand. Le lieutenant Kalbfleisch rescapé témoigne "Nous volions à 300 mètres d'altitude à la recherche des feux posés par le réseau de résistance lorsqu'un obus a touché le compartiment du navigateur. A 150 mètres, nous avons sauté et l'appareil s'est écrasé aussitôt après. Les allemands nous ont tiré dessus pendant que nous descendions. Je n'ai pas eu le temps de cacher mon parachute et je l'ai jeté dans une rivière proche"
Le sergent Porter autre rescapé est tombé à proximité des batteries de DCA allemandes "J'ai passé une haie, je l'ai suivie en courant en passant prés de plusieurs pièces de DCA à ma gauche et à ma droite… évitant ainsi de justesse ceux en fait qui nous avaient abattus"

Le 11 Avril 1944 vers 23h15, un Halifax en mission de ravitaillement des maquis de la région touché par la DCA,  passait en flammes au dessus du bourg de la petite Savetiére (Commune de Sainte Gauburge) en éclairant les maisons d'une immense lueur. Ses moteurs tournant à plein  régime, il s'écrasait à environ 200 mètres de la route de Paris. On retrouvera dans les débris une grande quantité de produits pharmaceutiques, postes radio, destinés au maquis. Les huit membres de l'équipage Anglais et Canadiens sont enterrés à Saint Hilaire sur Rille prés de Aube (Orne).

Dans la nuit du 9 au 10 Mai 1944 un short Stirling du 90 eme Squadron basé à Tudenham, Suffolk, est touché par la batterie de Berniéres le Patry et s'écrase vers  23H45 à Saint Jean des Bois (Tinchebray). Trois hommes d'équipage sont cachés dans la forêt de Gers (Témoignage de André Rougeyron) et ravitaillés par un cultivateur Henri Durand habitant les Gériers. "Nous volions prés du sol sans avoir éveillé exagérément les défenses allemandes. Nous avons été touchés par la DCA (Il s agissait de la DCA de Berniéres le Patry ). Moteur tribord en feu, moteur bâbord hors d'usage. Trop bas, nous ne pouvions sauter en parachute. Il fallait donc s'écraser avec la machine... L'un après l'autre, nous sommes sortis dans l'herbe longue et drue, une bonne terre de France ferme et sûre" témoignera l’un des rescapés

LE 16  Juillet 1944 alors dans nos murs



que nous étions réfugiés à la mairie  de bursard notre environnement de la place du parquet étant devenu dangereux les chars allemands stationnant aux pieds de notre cathédrale  un halifax du soe était abattu per la compagnie de la luftwaffe séjournat


Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelle diffusées par la
BBC de Londres je ne pouvais qu’ ignorer l existence de ce service secret
surtout lorsque les nouvelles nous parvenaient de radio Paris station d état
controlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors
des emissions discrétes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande discrétion





















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messages personnels émis pa la BBC  , les volontaires  de la résistance à l écoute des messages secrets mais surtout les aviateurs de la RAF qui devaient de nuit sans aides radios de navigation  avec comme seul repére la vue du sol  en dépit de la chasse aérienne et de la chasse de nuit allemande se poser sur un terrain éclairé de nuit par les maquisards et les comités de réception rassemblés a partir du message secret diffusé par la BBC
Par contre très peu d 'échos a été donné aux Missions secrétes pendant cette guerre ,missions généralement exècutées de nuit mystérieusement par des agents secrets surnommés les " joes "  et formés pour ce type de mission en territoire occupé

Des passagers aux noms célébres en ce temps de guerre furent transportés clandestinement de nuit par le Lysander
Citons François Mitterand , Jean Moulin le général de latre de Tassigny


 Ces escadrilles de l 'ombre décollant de ....Tangmere  composés de volontaires spécialement entrainés effectuaient dans le plus grand mystère des vols dont chacun était une aventure constamment renouvelée avec ses risques , ses menaces tragiques et ses drames


Des décollages en fin de soirée, des vols aveugles dans des nuits souvent capricieuses  sans feux de position , sans lumière a bord  sans moyens de navigation sophistiqués , au dessus des zones ennemies ,
 Des atterrissages avaient lieu sur des champs noyés de brume éclairés par la lune plus ou moins généreuse
 
Car telles étaient étaient les missions exécutées par des pilotes aux commandes de monomoteurs rustiques  sans armement "les lysander "

Leur rôle  leur combat consistaient a déposer en terre ennemie ou a y recueillir des agents secrets   indispensables sources de renseignements pour les états majors alliés impliqués dans cette guerre 

  La plus grande partie de la préparation de ce vol devait  être faite au sol avant l 'envol en utilisant le maximum de repères identifiables la nuit  avec des rapports météo incomplets 
Le pilote se trouvait alors seul dans la nuit ennemie sans moyens de navigation autre que
                la boussole , une carte et une montre

Le point de passage en territoire national était généralement l'embouchure d un fleuve ou un port 


Les meilleurs repères identifiables pour le pilote perdu dans la nuit  sont les cours d eau , les côtes  et les grands fleuves ,les forêts et les bois 
Surtout de trés haut ou dans la brume ,les grandes forêts sont
 d 'excellent repères 

Le repère le plus utile est la voie de chemin de fer;
 Les routes peuvent être sources d' erreur  Toute  grande ville doit être évitée en raison de la flak


Ces opérations mettaient en jeu des radio clandestines , des
messages personnels émis pa la BBC  , les volontaires  de la résistance à l écoute des messages secrets mais surtout les aviateurs de la RAF qui devaient de nuit sans aides radios de navigation  avec comme seul repére la vue du sol  en dépit de la chasse aérienne et de la chasse de nuit allemande se poser sur un terrain éclairé de nuit par les maquisards et les comités de réception rassemblés a partir du message secret diffusé par la BBC





Chaque mission était un exploit dont le succès n' était rendu possible que par l' extraordinaire qualité technique et morale des aviateurs d'élite qui y prenaient part



j ai pu contacter dans les années 50 Hugh Verity et lui communiquer la réponse Il s'agissait en fait d un bombardier lancaster du 115 ème squadron (ref a raf bomber command losses ww2  WR chorley)se dirigeant vers Turin 

Apellation " little snoring "La presse locale précise que 
Village signl équipage se délesta  de ses bombes sur Boitron petit village au sud de Sées L 'équipage du lancaster était composé de  7 hommes S/L Watson ,sgt Heyes ,F/S Crawshaw( rnzaf) les sergeants Brook ,Pettet, Clifford ,Eastwoodtous sont inhumés dans le cimetiére West du mans


Par contre très peu d 'échos a été donné aux Missions secrètes pendant cette guerre ,missions généralement exécutées de nuit mystérieusement par des agents secrets surnommés les " joes "  et formés pour ce type de mission en territoire occupé

Des passagers aux noms célébres en ce temps de guerre furent transportés clandestinement de nuit par le Lysander
Citons François Mitterand , Jean Moulin le général de lattre de Tassigny


 Ces escadrilles de l 'ombre décollant de ....Tangmere  composés de volontaires spécialement entrainés effectuaient dans le plus grand mystère des vols dont chacun était une aventure constamment renouvelée avec ses risques , ses menaces tragiques et ses drames


Des décollages en fin de soirée, des vols aveugles dans des nuits souvent capricieuses  sans feux de position , sans lumière a bord  sans moyens de navigation sophistiqués , au dessus des zones ennemies ,
 Des atterrissages avaient lieu sur des champs noyés de brume éclairés par la lune plus ou moins généreuse

Car telles étaient étaient les missions exécutées par des pilotes aux commandes de monomoteurs rustiques  sans armement "les lysander "

Leur rôle  leur combat consistaient a déposer en terre ennemie ou a y recueillir des agents secrets   indispensables sources de renseignements pour les états majors alliés impliqués dans cette guerre 

  La plus grande partie de la préparation de ce vol devait  être faite au sol avant l 'envol en utilisant le maximum de repères identifiables la nuit  avec des rapports météo incomplets 
Le pilote se trouvait alors seul dans la nuit ennemie sans moyens de navigation autre que
                la boussole , une carte et une montre

Le point de passage en territoire national était généralement l'embouchure d un fleuve ou un port 


Les meilleurs repères identifiables pour le pilote perdu dans la nuit  sont les cours d eau , les côtes  et les grands fleuves ,les forêts et les bois 
Surtout de trés haut ou dans la brume ,les grandes forêts sont
 d 'excellent repères 

Le repère le plus utile est la voie de chemin de fer;
 Les routes peuvent être sources d' erreur  Toute  grande ville doit être évitée en raison de la flak


Ces opérations mettaient en jeu des radio clandestines , des
messages personnels émis pa la BBC  , les volontaires  de la résistance à l écoute des messages secrets mais surtout les aviateurs de la RAF qui devaient de nuit sans aides radios de navigation  avec comme seul repére la vue du sol  en dépit de la chasse aérienne et de la chasse de nuit allemande se poser sur un terrain éclairé de nuit par les maquisards et les comités de réception rassemblés a partir du message secret diffusé par la BBC

Chaque mission était un exploit dont le succès n' était rendu possible que par l' extraordinaire qualité technique et morale des aviateurs d'élite qui y prenaient part




je n aipu recueillir les missions secrétes éxécutées dans notre région sagenne par les lysander ces vols clandestins exécutés denuit
voir mon article                                                                      )







 En 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu du parachutage et la date du rendez vous Encore fallait il que l’avion de la RAF soit présent à l’endroit précis et dans une nuit uniquement écl
airée par la pleine lune Nous les jeunes nous en étions conscients mais dans l incapacité d aider nos glorieux ainés
 

Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,repérant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants

 Radio Londres une arme de guerre .......extrait"les chemins de la mémoire " .Aurélie Luneau    historienne

La grande arme secréte , ce n'étaient pas les V1,V2 c était la radio .Et ce sont les anglais qui l ont mise au point .ainsi 
s exprimait Jean Galtier -Boissiére écrivain, (polémiste ,journaliste français )au sortir de la seconde guerre mondiale témoin de la violence d' une guerre des ondes qui s 'est jouée au quotidien entre trois radios majeures , radio Paris ,radio Vichy et la BBC 

Le générique de cette émission "les Français parlent aux Français" débutait par "pon pon pon ponnnn", qui sont les premières notes de la 5° Symphonie de Ludwig van Beethoven, et qui furent choisies comme symbole pour ce générique parce que ce "pon pon pon ponnnn" ressemblait à la lettre "v" en morse : " . . . -" , "v" comme "victoire"

Des lettres inédites retrouvées dans des cartons d archives 
d' Angleterre témoignent de cette relation unique tissée entre radio Londres et ses auditeurs et nous révélent l 'état de l opinion publique de ces français restés avides de liberté ...." sous le joug allemand " chers amis anglais merci pour le réconfort qu' apportent vos émissions
Messieurs vous avez droit a l infinie reconnaissance des français patriotes par vos émissions quotidiennes alors que tout croulait autour de nous vous nous avez maintenus en contact avec le monde extérieur vous avez été pour nous le phare qui permet aux marins 
d éviter les écueils et indique l entrée du port ,vous avez été le guide qui soutient et réconforte "

En France un homme a compris la force de la radio et des mots sur le champ de bataille ...Le 18 juin le colonel de Gaulle lance sn appel a la résistance depuis un studio de la BBC  à Londres..... .la guerre des ondes s engage
 En france la TSF devient un bien précieux mais a l approche du dénuement des saisies de postes TSF furent engagées la plus importante en mars 44 dans l 'orne ,le calvados, la manche l eure le nord et la seine inférieure théatre possible d un débarquement allié
En ce qui nous concerne lors de notre arrivée a dans notre refuge la mairie de Bursard nous dormions dans le grenier  avec mon frére parmi tous les postes de TSF qui avaient été récupérés dans le village dictant notre décision de construire un poste a galéne 
poste qui restera caché dans l un des pupitresde la classe 


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 Me reférant aux archives de l orne j ai pu obtenir quelques extraits relatifs aux parachutages exécutés dans notre département




Enfin  grandissant le vrombissement grave d un moteur ...
Va t  il repérer nos signaux au sol,?
Est ce bien lui celui que nous attendons ?,allié?ennemi ?
Les yeux fouillent le ciel sombre , au bruit des moteurs on l'identifie  ; 
C 'est lui ....une grande ombre apparait trés prés au  dessus de nos têtes et passe une  premiere fois 
Les signaux s allument au sol ;l'avion répond par une lumiére clignotante  et 
s éloigne pour revenir bientôt tous feux éteints six fois ,huit fois,silhouette à peine visible ,noire dans  la nuit noire et dans un bruit de tonnerre
 Le risque d attirer l'attention au sol grandit à chaque minute si  l'appareil reste dans le voisinage en estimant que les allemands sont équipés de radar permettant de détecter et donc d'intercepter l'avion lanceur de containers 
                                PARACHUTAGES  Un  deux , trois, quatre   nous comptons les parachutes qui 
s ouvrent comme d 'énormes fleurs  cinq ,six, huit ,dix  Nous repérons le point de chute dans la prairie ... le compte y est.....
Un souffle de fraternité est passé tout prés   si prés!

Avec le contenu des containers armes,explosifs ,nous récupérons le "colis cadeau ..".
Cigarettes pour les fumeurs ..du thé pour les amateurs 

L'avion est reparti.. son bruit familier  s  éloigne  Et maintenant  reste le travail dont il faut s' acquitter méthodiquement avec la plus grande prudence

Avril 1944 La ferme de l'' hopital ( suite témoignage Bernard Cercueil )

 "Veuillez écouter tout d'abord quelques messages personnels." Ce 14 août 1944 en début de soirée, parmi les quelques mots prononcés sur l'antenne française de la BBC, certains résonnent tout particulièrement aux oreilles de la Résistance. 

"Nancy a le torticolis", 
"le chasseur est affamé",
 "Gaby va se coucher dans l'herbe"...


"Nous avons encore en mémoire l'échec du parachutage du 9 Juillet 1944 par  quatre  appareils Halifax pour une livraison totale  de 16 Tonnes  (par E.Voyer)
atterrissage d un container
Entendant le ronronnement d'un avion gros porteur en direction du terrain nous avons donné  le signal d'allumage des lampes de la ligne de balisage en même temps que la lettre  conventionnelle en morse 
Au moment où cet avion passait nous nous aperçumes un peu tard qu'il s' agissait d'un Dornier qui précédait de peu l'un de nos avions livreurs Halifax attendus Celui ci aprés avoir disparu à  l'horizon fit demi tour et revint sur le terrain à nouveau balisé c'est alors que le Dornier qui préçédait de peu l'un de nos livreurs fit un passage sur le terrain en faisant feu de toute la puissance de ses mitrailleuses Par chance aucun de  nos hommes ne fut atteint ...mais une vache qui se trouvait à l'extrémité du terrain fut touchée et du être abattue
il me fallut indemniser son propriétaire soit la somme de 10000 francs ...car c était bien entendu la meilleure vache du troupeau..."



Aprés cette alerte le premier Halifax nous larguait son chargement suivi a peu  d'intervalles par nos trois avions livreurs 
Une pluie de parachutes et de containers parsemait le terrain mais fort heureusement nous étions nombreux plus d une trentaine dont une dizaine préposés à la sécurité aux abords du terrain"


"Deux agents secrets du BCRA emettaient au  2 eme étage  a destination de Londres
Aussitôt mon pére monte au premier et demanda aux agents s'ils avaient des problémes . Les agents racontérent qu'ils étaie
nt en train d'émettre vers l'Angleterre et qu'ils avaient été captés par un avion allemand . Bien qu'ils aient coupé leur émission l'avion survola )plusieurs fois le secteur


Un cheval fut attelé dans la minute à un tombereau ,les agents cachés sous les couvertures montérent dans le tombereau avec le matériel recouvert de paille Ils furent emmenés dans la campagne de Champ Gérard qui était trés boisée à l'époque
Bien que n'ayant rien trouvé les allemands arrêtérent une dizaine de personnes qui habitaient dans le secteur répéré ; Aprés interrogation elles furent relâchées . L'occupant ne trouva jamais l'emplacement de l'emetteur pourtant les personnes arrêtées habitaient à 200 métres du 30 rue Saint Martin




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Premier parachutage dans l' Orne


La BBC est donc devenue notre principal centre d’intérêt….les messages du  soir    la guerre des airs et la guerre des ondes qui se profilent apportent une note d espoir mais  le terme SOE est pour la majorité des français un terme inconnu Ces nouvelles techniques et leur organisation entraineront la création du BCRA a Londres et du BOA dans nos provinces

Charles de gaulle à la BBC

L’avion et la radio révolutionnent alors les moyens   d action des belligérants imposant des changements fondamentaux a la nature,au déroulement et aux formes de la lutte
Notre maire Charles Forget
 Habitant de ma petite ville normande privé des nouvelles diffusées par la BBC de Londres il nous fallait nous contenter de ces emissions entretenant l'espoir 
Mais a notre  niveau de provincial soumis au joug allemand nous ignorions en fait l 'existence de ce service secret
Les nouvelles officielles nous parvenaient alors  de radio Paris ,station d état contrôlée par l occupant et que nous écoutions en permanence en dehors des émissions discrètes et brouillées de la BBC
Il nous fallait avec une grande prudence nous caler sur la longueur d 'ondes de Londres et surtout par précaution …. ne pas y rester
Mais le BOA issu de cette nouvelle organisation en attendant un débarquement quelle était sa signification ?
Edouard Paysant en sera l organisateur et le chef

Il  s'agit dans le cadre  de  cette organisation clandestine de frapper l ennemi de maniére à l affaiblir    

Un comité de réception courageux vigilant, prêt à tout, caché sous les ombrages attend,… guettant désespérément l’ arrivée de l avion lanceur de containers sur le terrain balisé, quelles que soient l’heure de la nuit, la température, le brouillard, la pluie, la neige, les rafales de vent

Un équipage d’aviateurs entrainés du SOE décollant de Tempsford avant de parachuter ses  containers devait absolument découvrir les feux dissimulés dans une nature surveillée par les patrouilles allemandes Tâche périlleuse entre toutes …Ces nouvelles filtraient dans le hasard des discussions et des bavardages




Mais parlons de l'équipage du bombardier SOE

 Les équipages  du SOE
Rappelons que le ciel de nuit est une occasion d’affronter pour les lourds bombardiers ….. les rapides chasseurs de la Luftwaffe



Chasseur de nuit Fockewulf
Témoignage d' un pilote du SOE

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haras des rouge terres
"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »



Bombardier lançeur de containers



La navigation relative a la recherche d un terrain balisé  par une nuit de pleine lune ,feux éteints présentait des difficultés toutes particulières pour 'l 'équipage en mission spéciale, qui pour mener sa tache à bien ,devait être capable de repérer avec la plus grande précision dans la nuit noire  une cible minuscule mal définie après avoir volé  pendant des heures au dessus du territoire ennemi"
Résultat de recherche d'images pour "clair de lune"

Nos résistants  ou comités de réception  avaient ordre de choisir des sites aisément repérables du ciel mais pour de multiples raisons cela n'était pas toujours chose possible et l' avion ayant enfin trouvé  sa zone  de largage devait parfois chercher encore ........longuement les lumières destinées à le guider et qui pouvaient etre cachées par  un bois ou les versants d une vallée

Le navigateur du bombardier  devait souvent recourir à la lecture des cartes et a la navigation a l'estime ce qui exigeait du pilote qu'il vole a basse altitude au dessus de la campagne
terrain balisé par la resistance

La tache des comités de réception de la résistance était quelquefois hérissée de difficultés  et souvent encore plus compliquée après le lancement des  containers  d'armes  sur  le  terrain choisi et ayant fait l'objet  d'un message  secret a la radio
Les résistants  devaient éclairer et surveiller la zone  identifiée par un nom de code
  Exemples
Aurore ( Rouges terres ) Lapin( Mortrée ) Orage ( Macé ) Eclair ( Tanville) Grêle ( Echauffour ) Ilot ( Le sap) Levite ( Ranes ) etc...


Le risque d 'attirer l'attention au sol grandissait a chaque minute passée par  l appareil  dans le voisinage d'une campagne tranquille Des le milieu de la guerre ,les allemands s'étaient équipés de radar permettant de détecter et donc   d intercepter les avions en vol ou en cours de recherche du terrain
Résultat de recherche d'images pour "containers d armes soe parachutages"Inutile de dire qu'un bombardier lourd occupé à larguer du materiel ,volant ailerons baissés juste au dessus de la vitesse minimale de sustentation et dont l'équipage  avait l'attention attirée  pour tout ce qui se  passait en dessous de lui ,constituait du point de vue de la chasse ennemie une cible rêvée

Chasseur de nuit Fockewulf
Par  la suite en combinant Euréka  en vol et S phone au sol il semblait possible de ne plus se laisser arrêter par des nuages ou des bancs de brume pour déterminer  plus rapidement l'emplacement de la DZ( dropping zone)

La cause plus probable d'incident était en fait  
l interception des  membres du comité de réception par la feldgendarmerie,c' est la raison pour laquelle les resistants  se faisaient volontiers fabriquer un faux permis de garde chasse ou de médecin qui permettait de circuler après le couvre feu

http://www.chrd.lyon.fr/static/chrd/contenu/menu%20haut/ressources%20historiques/archives/SAP/chrd_parachutage_Coll_Riviere.jpgLe dixième des échecs nocturnes était dû
d' après les pilotes a des erreurs de navigation Ils ne trouvaient pas leur zone de largage ,,situation due quelquefois a des problèmes techniques ,quelquefois marquée par l 'absence  du  comité  de réception pour des raisons indépendantes de sa  volonté
Des accidents exceptionnels  pouvaient survenir ,ainsi sur le terrain .x. dans notre département c est un Dornier de la Luftwaffe qui survint à la place  de l 'avion allié attendu et qui mitrailla les hommes  rassemblés au  sol causant quelques  dégâts parmi  les troupeaux d'animaux Une vache fut tuée et comme par hasard 
c 'était d ' après le fermier la plus belle du troupeau ...

Même si l'avion et le comité de réception  arrivaient tous deux au bon endroit au bon moment le parachutage pouvait lui même poser problème , seuls les pilotes les plus expérimentés savaient  évaluer avec précision leur altitude   Si l'avion volait trop bas les colis risquaient de se détériorer  et les hommes de se blesser ,  Trop haut et un coup de vent suffisait a disperser les containers dans la nature et hors de portée

Vol de nuit..... feux éteints L 'équipage composé d 'aviateurs chevronnés a la  recherche du terrain balisé devait prendre en compte  par exemple les différents types de repéres au sol en énumérant leurs avantages et leurs piéges 

Commençons  par les énumérer


l 'eau  
 Toujours plus facile a repérer que n importe quel autre élément ... Même si la nuit est profonde un point d 'eau  est facile à repérer dés lors qu'il  se trouve entre vous et la source de lumiére 
Lorsque la lumière est diffusée par les nuages on peut voir l'eau a grande distance,
Au delà de la visibilité de tous les éléments susceptibles de les aider  l'eau reste le meilleurs repère sauf si on parle  bien sûr de  la côte et des grands fleuves qui sillonnent la région

Bois  et forêts 

Les grandes forêts, elles sont d'excellents repères,pour l équipage a la recherche  des feux balisés Les bois peuvent être particulièrement identifiés lorsque vous arrivez aux abords de votre zone de lancement en  comparaison par exemple d 'une  photo  aérienne représentant la région
 
voies ferrées 

Comme l 'eau les rails brillent lorsque ils se trouvent entre vous et la lune

routes  
une grande route nationale bordée de peupliers et coupant le paysage peut vous être très utile pour vérifier



Localités importantes  tout ce qui ressemble à une grande ville ou un centre industriel doit être évité en raison de la présence possible d' une DCA 
Une ville est aussi bien caractérisée par les forêts qui l'entourent et d 'autres points caractéristiques que le pilote ou le navigateur ont pris le soin de noter
 Notons en passant la difficulté a identifier un terrain balisé en plaine et quelquefois en pleine forêt 


j'ai  rappelé sommairement les précautions prescrites par Hugh Verity avec lequel jai communiqué durant quelques années On peut considérer que les recommandations succinctes  ci dessus relatives aux points de repère concernent aussi bien les pilotes de bombardiers du SOE( Halifax Lancaster  Liberator ) que les pilotes de Lysander ayant pour tache d acheminer et de récupérer des agents secrets sur le territoire national
Plusieurs personnalités appartenant a la résistance furent ainsi  conduits de nuit en Grande Bretagne ou déposés sur le territoire national sur  des  terrains dont les noms sont  gardés secret



Correspondant avec Hugh verity et me reportant a l 'article suivant   issu de  son ouvrage"  we landed by moonlight"je lui ai donné la  solution de son probléme

  Traduction de  son  article issu de "  we landed by moonlight"
édité dans les  années 50
"la nuit du 16 au 17 Aout 1943  Je me dirigeai vers Couture sur  loire ;;;;entre Sées et 'Alençon  j ai eu une expérience pénible a 22;25 toutefois exceptionnelle  sur  les routes de France , Juste un  mile devant moi, je vis un avion en flammes victime sans aucun doute  d'un chasseur allemand   Dans la lueur des flammes j'espérai découvrir un parachute  mais rien .....j 'avais un paquet a délivrer à Dericourt ..."
le lysander


Aprés quelques recherches sur les documents en ma possession       je lui précisais que cet avion en flammes  rencontré lors de sa  mission en cours était un Lancaster de la RAF touché lors  d'un  raid sur Turin (  ref à bomber command losses de la RAF ( wr chorley )edition 1943

NOTE adressée à HUGH VERITY concernant le Lancaster tombé au Chenay dans la nuit du 16 au 17 aout 1943

Stèle Lancaster II DS684 KO-M Chenay Sarthe (72)Squadron Leader John Russell Watson - Pilot
 

Sergeant Adrian Bernard Heyes - Flight Engineer of Birmingham
 

Sergeant Walter Bell Pettet - Wireless Operator/Air Gunner of Edinburgh
 

Sergeant Charles Edward Brook - Bomb Aimer of Boldon Colliery, County Durham
 

Sergeant Richard Clifford - Mid Upper Gunner
 

Sergeant Stanley Eastwood - Rear Gunner


De Tempsford aérodrome secret (sud ouest de Cambridge ) deux heures de vol suffisaient a un bombardier spécialement modifié et adapté aux parachutages de nuit  pour lancer ses containeurs sur la DZ ( dropping zone ) préparée par les résistants

Fin fevrier 1943  Premier parachutage ans l' orne    BOA 

Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger  Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées


Deux heures de vol... suffisaient aux "avions lançeurs "avec pour objectif un parachutage dans notre département

"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le soe et les groupes de résistance locaux

 Premier lieu de lancement  Saint Leonard des parcs  prés du Haras des rouges terres Nom du terrain  AURORE
On note la présence de deux gendarmes lors de ce lancement

Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich  .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation, les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au service du travail obligatoire. 
D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
Structure traditionnelle ou pas, le travail de la gendarmerie 
s avére aussi ingrat que délicat 
  Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles  de l occupant







Second parachutage   a cette date    4 tonne d'armes seront  entreposées dans le clocher de l église de Goulet  Un dépôt a été constitué à Prépotin dans lPerche
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Le village de la Coulonche au nord de Juvigny sous Andaine connaissait à la même heure le même drame, et la forteresse volante pilotée par les lieutenants Olaf Bollinger et John Carah subissait le même sort en s'écrasant au "Val de vée" en forêt d'Andaine. John Carah: "Je n'avais pas réalisé que nous n'avions plus d'oxygène et que deux mitrailleurs avaient été tués lors de l'attaque de la chasse allemande. Le gouvernail de profondeur était alors bloqué et l'avion impossible à piloter. Je sautais en me souvenant du massacre d'Antwerp où les parachutistes avaient été pris pour cible par la chasse allemande lors de leur descente en parachute. Devant l'issue de secours je rencontrais le lieutenant Williams affolé, parachute déployé dans les bras... Je lui dis de sauter à tout prix, mais il refusa. Grosse émotion ! Lors de la descente, un chasseur simulant une attaque, fonça sur moi et j'eus l'une des grandes peurs de ma vie... Je vis alors notre forteresse partir en vrille alors que je scrutais désespérément le sol pour découvrir enfin un verger planté de pommiers. Je réussissais de justesse à éviter la fourche d'un arbre. Dissimulé dans les bois pendant sept heures, ,je  surveillais les abords et les allées et venues d'une ferme, avant de prendre le risque de me présenter au fermier. Une carafe renfermant un liquide clair attira mon attention... Assoiffé, j'engloutis un verre de calvados... que j'avais pris pour de l'eau ! "   
L'équipage aura à déplorer trois victimes, les deux mitrailleurs de sabord tués en vol et le lieutenant Williams qui désespéré, se décidera à sauter mais trop prés du sol. Pourquoi a t il attendu si tardivement ? Se souvenant l'avoir vu surgir au dernier moment de la trappe avant ,juste avant l'explosion au sol, John Carat aujourd'hui se pose encore la question... 
Deux membres de l'équipage seront faits prisonniers avant de connaître les "stalag Luft " réservés aux aviateurs alliés. 

JOHN CARAH  m ' a   adressé son rapport d évasion 

Pris en charge par un jeune guide, conseillé par un réseau de résistance structuré, John Carat partira vers la Suisse après avoir été hébergé prés de Lassay, dans la Mayenne, par la famille Breteau. Muni d'une fausse carte d'identité au nom de Jacques Dupont, représentant de commerce, il empruntera avec ses compagnons tous les moyens de locomotion disponibles en cours de route: train, autocar, camion des camps de jeunesse de Pétain, auto-stop. Finalement c'est une  marche forcée au travers des bois de sapins, poursuivi par les chiens des patrouilles chargées de surveiller la frontière. S'offrant le luxe d'un taxi compatissant, notre petit groupe atteindra Berne incognito, via les rives verdoyantes du lac de Neufchâtel. 
Le  séjour de John Carat dans une relative liberté helvétique ne pouvait durer, il prend le risque de quitter la neutralité Suisse pour tenter à nouveau le passage de la frontière... mais vers la France occupée. Incarcéré par la gestapo avec ses compagnons d'aventures, il est délivré sans coup férir par la résistance locale après un vif échange de coups de feu. John atteint l'Espagne complètement épuisé, après un passage laborieux des Pyrénées. Enfin, il distingue au loin les lumières de Figueras !
Nous retenons une dernière réflexion dans son témoignage de pilote secouru par des aides bénévoles et membres de la résistance . "J'en profite pour manifester mon admiration sans limites et ma gratitude aux membres des différents mouvements de la résistance française. A chaque heure de la journée, ils ont risqué leur vie afin qu'un grand nombre d'aviateurs abattus puisse retourner au combat et peut être écourter la durée de la guerre "  

Une autre épopée attachée à ce crash de la Coulonche, celle du pilote Olaf Bollinger. A la traîne, en raison de son extrême état de fatigue, il ne peut suivre le rythme imposé par ses compagnons de route. Ainsi échappera t il de justesse au sort de ces derniers, pris dans une embuscade. Dans l'aube blafarde qui illumine les contreforts des Pyrénées c'est un homme épuisé et dépenaillé qui atteint les premières habitations du territoire d'Andorre.  Animé par la volonté d'arriver au but coûte que coûte, il prend un repos salutaire dans un village qui semble ignorer les tourments de la guerre. Il affrontera alors les premiers cols de la chaîne des Pyrénées, sous le regard méfiant d'une escorte de contrebandiers transportant des balles de tabac. Captivité franquiste provisoire à Manressa avant d'atteindre le Consulat britannique et enfin Gibraltar le 4 Décembre soit exactement 5 mois après la date du crash de la Coulonche.
De gauche à droite: McConnell le navigateur, Bollinger le pilote, Williams parachute ouvert dans l'avion, John Carah le copilote.
Un chasseur ennemi à son actif, Paul MConnell sera  secouru par un forestier dans les bois de le forêt d'Andaine. Traqué il aura quelques jours de répit à "l'Ermitage" château situé au nord de Juvigny sous Andaine  avant d'être récupéré par André Rougeyron. C'est l'occasion inespérée pour lui de retrouver un autre rescapé William Howell.  

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 photos " agents d évasion " remises par André Rougeyron


      

Le jeune  mitrailleur Howell, hâtivement habillé en boy scout avec béret basque pour les besoins de la cause arrivera au "chalet du brouillard" en voiture légère attelée, portant un panier à légumes. Le calvados aidant, il supportera sans broncher l'extraction des éclats de shrapnells plantés dans son dos.  
"Le chalet du brouillard" en haut à gauche où de nombreux aviateurs furent cachés par André Rougeyron dans le jardin public de Domfront.
Une occasion se présente, Paul MConnell et William Howell tenteront leur chance tous deux par la filière bretonne. Mais l'opération d'évasion préparée à Quimper par la résistance locale, en coordination avec une vedette rapide et un sous marin de la flotte britannique au large d'Ouessant se transformera en échec. Le radio chargé des communications avec l'Angleterre avait été repéré et abattu. Ils devront faire toutefois contre mauvaise fortune bon cœur et retourner à Paris, dans l'attente  d'une seconde chance. Paul McConnell et William Howell finalement se sépareront  à contrecœur.  Howell continuera son chemin vers Perpignan avant d'être pris en charge par des guides peu scrupuleux qui le feront tourner en rond tout prés de la frontière avec ses compagnons d'évasion. Après les fêtes de Noël, la chance aidant, la traversée de la barrière Pyrénéenne est couronnée de succès. Gerona, Barcelone, Madrid et enfin le rocher de Gibraltar se dessine à l'horizon... Nous sommes en Février 1944 soit sept mois après la date du crash de La Coulonche. 
En désespoir de cause la Résistance se résout à acheminer le navigateur Paul Mac Connel par l'intermédiaire de la "ligne Comète". Organisation d'aide aux évadés où un patriote pratiquement pour chaque passage, payera son courage de sa vie. Le train jusqu'à Pau, une ferme basque avec un changement fréquent de guides. Une longue marche sans répit dans le froid avant d'atteindre épuisé une ferme espagnole. C'est ensuite un séjour dans une prison franquiste où une trentaine de prisonniers évadés, aviateurs rescapés, déserteurs allemands, attendront la bonne volonté des autorités espagnoles pour décider de leur sort.
C'est enfin l'accueil tant espéré de l' ambassade des États-Unis,  Gibraltar et enfin la dernière étape, l'Écosse et le retour aux États-Unis pour le 1er Mars 1944 soit un périple de huit mois depuis la date du crash de La Coulonche.   
McConnell, le navigateur
Owens, Bollinger (au centre) et la famille qui les herbergea.
Owens, le mitrailleur.
Le mitrailleur Owens rescapé, autre miraculé du crash du Val de Vée n'échappera pas à son destin. Après avoir été hébergé chez le fermier Geslain à St Opportune, il accompagnera Bollinger avant de s'en séparer. Son corps sera découvert dans la montagne et les raisons de son décès resteront mystérieuses. Les témoignages divergent...  abattu par un garde-frontières lors du passage des premiers contreforts des Pyrénées ou mort de froid suite aux intempéries. 
Paul McConnell, en blouson cuir et John Carah, avec la casquette bleu, lors de la cérémonie de Belfonds en 1999.


Lors de ce même raid, à la même heure, deux autres forteresses étaient abattues dans le département de la Sarthe, à l'ouest du Mans.
David Butcher, mitrailleur, sera le seul rescapé de son équipage. Sa forteresse "Lakanuki" touchée par la flak explosera en plein vol. Panique... instinct de survie...  à moitié évanoui il se retrouvera  miraculeusement, parachute déployé, au dessus du village de Poillé sur Végre . "Quelle impression bizarre" dira t il ! Deux habitants providentiels l'aideront à s'esquiver mais à bicyclette. Employé clandestinement comme jardinier "sourd et muet" et ensuite incorporé malgré lui, dans le réseau de résistance local il participera à la réception des parachutages d'armes des avions ravitailleurs de maquis. Son périple aventureux en territoire français aura duré sept mois. Ses compagnons de résistance auront subi des fortunes diverses mais David Butcher, chanceux malgré lui, aura déjoué toutes les embûches dressées sur son chemin. Il gardera un souvenir impérissable de son séjour en territoire français. Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de Poillé sur Végre.  
Alfred Auduc, chef de la résistance locale et appartenant au réseau Buckmaster.
David Butcher, seul rescapé du crash de la Forteresse "Lakanuki" et Alfred Auduc.

Les douze coups de midi retentissent dans la campagne tranquille du secteur Noyen-Malicorne-Mezeray et les habitants vaquent à leurs occupations.
Une quatrième forteresse "The Mugger" s'écrase, touchée par la flak. Un témoin, situé prés du point de chute aperçoit dans le lointain "les parachutistes descendre en cherchant à échapper aux foyers d'incendie". L'incendie se propage. Tous luttent contre le feu, la Wehrmacht, les gendarmes les pompiers et la population.
L'un des aviateurs tombe sur le toit d'un hangar, un autre prés d'un campement allemand. Ce dernier témoigne "J'avais atterri dans un champ de blé qui venait d'être moissonné. Pas moyen de se cacher. J'aperçus une zone boisée tout prés. J'entendis des coups de feu et vis deux soldats allemands qui couraient vers moi le fusil à la main. J'avais de graves brûlures aux mains et au visage et une sérieuse hémorragie".
Dix hommes d'équipage, deux tués, deux prisonniers et six évadés qui réussiront à se glisser au travers des mailles du filet tendu par leurs poursuivants. Mais une fois encore, une tragédie lourde de conséquences pour les habitants du village dont certains comme dans notre petite ville de Sées, connaîtront la déportation.

J ai correspondu avec David Butcher durant trois années

   

Mais quittant ce même jour les terrains d'aviation de l'East Anglia, les 60 autres forteresses B17 auront pris la direction des écluses de la Pallice. Quatre autres forteresses seront abattues par la Flak et la chasse allemande sur les points suivants: l'île d'Oléron (Charente Maritime), La Guériniére (Vendée), St Colomban (Loire Atlantique. Le lien suivant raconte l'histoire de cette forteresse: http://perso.wanadoo.fr/giraudeau ) et la baie de Biscaye. Une neuvième forteresse fera un atterrissage forcé à son retour en Grande Bretagne sur un terrain de secours.
 
Avant de rejoindre leur bases respectives en Grande Bretagne, les aviateurs rescapés des avions abattus, ce jour de "l'independence day " dans notre région, auront donc enduré comme beaucoup d'autres, les aléas du combat aérien, les terribles émotions qui en résultent, et enfin le saut dans l'inconnu sur un territoire truffé de piéges et de traquenards après avoir quitté un avion désemparé. Tous ces événements dramatiques précédant généralement une chasse à l'homme ininterrompue dans les bois, les villes ou les campagnes.

Une vision des faits et des évènements qu'il est possible souvent de rapprocher si l'on considère les dangers encourus, aux  témoignages apportés par les membres de la résistance en général, les patriotes, hébergeurs, aides anonymes bénévoles ayant participé au hasard d'un coin de forêt aux opérations de récupération et de sauvetage. A leurs risques et périls.  

Roger Cornevin, Association Normande du Souvenir Aérien 39-45  




Localisation des crashs:  1 Belfonds;   2 la Coulonche;    3 Poillé sur Végre;   4 Malicorne
 André rougeyron m a offert son ouvrage  " agents  évasion " traduit en   anglais par e mac Connel et dédicaçé par john carah et paul h mac connel lors d une soirée a domfront en  juillet 1998  (dépot legal _8 Juillet 1947)






LA GUERRE DE NUIT   Nos quatre gendarmes

Ce fut .....une guerre de la nuit faite d’organisation persévérante et de travail ingrat , de résolution méthodique et de mauvaises surprises , de complicités multiples et d’ingéniosité constante ,de coups de chances et d’avatars imprévus , d’héroisme et de trahison , de succés
et de défaillances jusqu’à ce que ,aprés bien des sacrifices ,sonne enfin l’heure de la libération »



François Bédarida (institut d’histoire du temps présent)

La gendarmerie était située derriere la mairie ( coté droit )
Cette citation de notre historien ,spécialiste de la seconde guerre mondiale , je l’ai retenue…car elle s’appliquait à tous ces héros de l’ombre et en particulier la brigade de gendarmerie de notre petite ville de basse Normandie où quatre années de ma jeunesse se sont écoulées


J’habitais alors à proximité de la gendarmerie …..,juste la place de la cathedrale à traverser Ces gendarmes étaient tous quatre des familiers de mes parents Ils se  nommaient Tual , Collet , Daniel, et
 Bouyer

Afficher l'image d'origineQuatre gendarmes soumis dans la journée aux ordres de l’administration allemande et de la kommandantur mais ardents patriotes convaincus ,succombant la nuit à l’appel de la résistance et de tous ses dangers
Une évidence s’imposait durant cette période où nos gendarmes devaient composer avec les contraintes de l’occupation et les obligations de l’administration allemande


C'est tout naturellement que l adjudant  Tual se place sous les ordres d'Edouard Paysant  qui le charge quelques mois plus tard de diriger l'équipe de sécurité qui doit assurer la protection des terrains de parachutage du secteur. Il agit avec le maréchal des logis chef Daniel  le gendarme Bouyer et le gendarme Collet 
 Outre cette activité, les 4 gendarmes participent aux camouflages des réfractaires, à l'établissement de fausses cartes d'identité, aux renseignements sur les mouvements de troupes ennemies et à la protection de familles juives.





Afficher l'image d'origine.Sans la voie des airs , la TSF et les messages de la BBC…. comment pouvaient se réaliser
les liaisons périlleuses auxquelles ils participaient …en l’occurrence des parachutages de nuit avec le « comité de réception » composé de résistants volontaires ,ardents et déçidés
 

En résumé en 1942 , l’exaspération et la rancune des hommes plaçés sous le joug germanique se faisaient de moins en moins silencieuses
Un message secret de la radio de Londres annonçait le lieu du parachutage et la date du rendez vous( lire les blogs sur les parachutages )
Encore fallait il que l’avion de la RAF soit présent à l’endroit précis et dans une nuit uniquement écl
airée par la pleine lune
Echappant aux tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe , l’avion anglais devait naviguer feux éteints dans la pénombre ,repérant les points stratégiques ,lacs ,ponts lignes de
chemin de fer, cours d’eau , villes calfeutrées ..enfin toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torche formant une lettre de reconnaissance Il s’agissait de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants

 L' un des gendarmes sagiens élèvait secrétement des pigeons voyageurs 

« L’espoir des ténèbres « 
Afficher l'image d'origineL’avion et la radio ont révolutionné les moyens d’action des belligérants de la seconde guerre mondiale ,imposant des changements fondamentaux à la nature ,au déroulement et aux formes de la lutte
.On peut dire que la BBC réglait l’ existence de la plupart des français tout au moins pour ceux qui accordaient la plus grande confiance aux alliés en écoutant les nouvelles transmises par Robert Schuman , Jean Marin , Pierre Jourdan .On commençait à ressentir une sorte de tressaillement aux premiers succés alliés qui commençaient à se dessiner

Pour ce qui est de la lutte clandestine une évidence s’imposait : ces conquêtes techniques ont constitué des atouts aux effets incalculables . 
Fin fevrier 1943  Premier parachutage dans l' Orne   

Etaient présents Bob, figaro ,( noms de code,? )Granger  Denormandie ( Macé ), Lefévre de chailloué , Cosnard de Belfonds
l 'adjudant Thual et le gendarme Collet ces deux gendarmes appartenant a la brigade de Sées




"le chlorate fortifie les dents " Tel est le message diffusé par la BBC; Message uniquement compris et assimilé par les résistants en attente de cette intervention planifiée par Londres le soe et les groupes de résistance locaux

 Premier lieu de lancement  Saint Leonard des Parcs  prés du Haras des rouges terres Nom du terrain  AURORE
On note la présence de deux gendarmes sagiens lors de ce lancement

Notons que la brigade sagienne paiera un lourd tribu
Quatre gendarmes seront déportés à Ellrich  .....un seul reviendra de cet enfer
Pendant l'Occupation, les missions de la gendarmerie sont commandées par le gouvernement de Vichy et par l'occupant. Des gendarmes participent ainsi à la déportation des Juifs et à l'arrestation des réfractaires au service du travail obligatoire. 
D'autres choisissent la voie de la Résistance et combattent pour la libération du pays, seuls ou en unités constituées (groupements Daucourt et Thiolet notamment).
Structure traditionnelle ou pas, le travail de la gendarmerie 
s avére aussi ingrat que délicat 
  Les brigades doivent surveiller ,protéger ,arrêter , signaler et tout cela contre leur gré , à la merci des menaces et des représailles  de l occupant








Qu ‘aurait été en effet la résistance si les combattants de l’ombre n’avaient eu aussi pour eux l’azur et le ciel ? Sans la voie des airs sans la possibilité offerte de la sorte à la France libre et aux alliés de pénétrer au coeur du territoire occupé par l’ennemi ,en se jouant de la mer ,des frontiéres et des fortifications,comment les groupes de résistants auraient ils pu communiquer , recevoir des armes ,
accueillir ou envoyer des agents ? Et sans la télégraphie sans fil ,sans les émissions des radios clandestins éparpillés à travers la France ,sans les écoutes de Londres ,sans les messages
personnels de la BBC ,comment auraient pu s’effectuer les liaisons , se transmettre lesinstructions , s’échanger les rensei
gnements ?

L un des gendarmes élevait secrétement des pigeons voyageurs

  Le pigeon voyageur a toujours joué un rôle primordial dans les guerres de siège. Lors de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 par exemple, le pigeon voyageur était le seul moyen de communiquer avec l’extérieur pour Paris assiégé.

Afficher l'image d'originePendant la guerre 1914-1918, plus de 30 000 pigeons sont utilisés par les armées françaises. Alors que les liaisons téléphoniques sont constamment interrompues, ces volatiles sont d’une fiabilité totale sur les courtes distances qu’ils doivent parcourir.
Les pigeons voyageurs sont à nouveau employés pendant le Seconde Guerre mondiale, mais la vitesse de l’occupation allemande désorganise les colombiers. De son côté, la résistance eut également recours à ces volatiles. Plus de 16 500 pigeons anglais furent parachutés en France, permettant aux patriotes français de renseigner Londres de manière efficace.

Un rapport de gendarmerie est riche d'enseignements concernant les parachutages des Alliés : "De multiples parachutages de personnes, mais surtout de matériel (postes de TSF, explosifs, armes) sont realisés par des avions britanniques décollant de Temsford L'expérience a prouvé que des terrains de 250 m de long et de 150 m de largeur sont suffisants, s'ils sont un peu isolés des villages, à peu près plats et sans clôtures ni obstacles. . Le matériel, toujours parachuté, comprend : des cylindres remplis d'explosifs, pistolets, munitions, bobines pellicules photos, bloc-notes, cigarettes etc. [...].
 Tout le matériel, combinaisons, casques etc. est souvent  dissimulé sur place dans les meilleurs délais , au besoin dans un ruisseau et au moment propice récupéré par la suite. Les balisages des terrains sont toujours réalisés par des lampes électriques de poche puissantes, maniées par des complices ou sympathisants qui sont sur les lieux. 
Tout se fait en période de nouvelle lune. C'est à ce moment que la surveillance doit être très intense. Parfois, à cause du vent, le contact au sol des personnes ou objets parachutés se fait assez loin en dehors du chemin repéré.par nous :dés la réception du message émis par la bbc
Il faut  s'assurer le concours de personnes de confiance habitant à proximité de terrains qui semblent utilisables dans le but ,   d obtenir des renseignements les plus divers ".
 

Témoignage d' un pilote du SOE

"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitalière il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalités souvent différentes Britannique, Canadiens, australiens ,néo zélandais , polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »



Après avoir accompli leurs mission journalière et rempli leurs obligations quotidiennes , les gendarmes présents sur le lieu du parachutage assuraient à leurs risques et périls la sécurité du terrain en protégeant le « comité de réception « et en éloignant les éventuels curieux…. et tout cela au nez et à la barbe de l’occupant toujours aux aguets et doté de moyens de détection extrêmement précis
Se posait alors le probleme du transport nocturne des armes et munitions dans une nuit rendu pleine d’embûches par un couvre feu aux horaires intraitables
C’était un véhicule fourni par un fermier , un particulier ou une administration laissé la nuit à la garde d’un chauffeur quand ce n’était pas celui de la gendarmerie
 

Soupçonnés d’avoir aidé en juillet 1943 les rescapés d’un bombardier américain( crash d’une forteresse volante à Belfonds ) abattu prés de notre ville , nos quatre gendarmes seront arrétés les 7et 8  aout
Interrogés , battus ,torturés …Ils rencontreront alors l’enfer de Dora Ellricht , sinistre tunnel où Hitler construisait des fusées et les fameux v2 La cause immédiate de la construction de cette usine souterraine résultait du bombardement de Peenemunde et du désir du commandement allemand de déplacer sous terre la fabrication
des fusées Dans cet enfer souterrain les détenus ne pouvaient échapper à la poussiére , au bruit infernal des machines et des explosions , à la circulation intempestive des wagonnets
chargés de pierres . L’eau courante était absente
Le sabotage devint alors un devoir sacré
Un seul de nos gendarmes revint de cet enfer …..c'est 

l adjudantTual
 

Affaire de Belfonds



Les allemands réalisent que les six rescapés du crash de belfonds  n ont pu s évader sans l aide d une assistance extérieure  
Plusieurs personnes interrogées parlent de la présence d un dénonciateur t sur le terrain où les aviateurs rescapés ont été récupérés par les villageois  



Nous n’ignorons pas que les gendarmes Daniel et Bouyet sont convoqués à la kommandanture et ne rentrent pas  

L’adjudant Tual et le gendarme Collet sont appelés à leur tour à la kommandanture

Soupçonnés d’avoir assuré plusieurs parachutages et facilité l’évasion  des aviateurs de la forteresse  , ils sont alors interrogés et emprisonnés à la caserne Bonet d’ Alençon

12  Aout  1943  le tribunal allemand d Alençon inflige pour non dénonciation des aviateurs américains a 6 otages des peines   allant de 8 jours a 7 semaines de prison


Mme Collet réussit à savoir que tous quatre passeront à Sées dans la matinée du 14 Aout ,encadrés par plusieurs gardes allemands Tous préparent un colis dans l’espoir de leur donner avant un départ vers une destination inconnue   Mes parents font en sorte de trouver quelques denrées  pour  les envoyer à la gendarmerie


Extrait d’une lettre pleine d’émotion de Madame Collet



«  Nous attendons le passage du car avec impatience ;place du Parquet;; notre déception est grande..  le car passe sans s’arrêter malgré nos signes désespérés  Nous le  regardons disparaitre au loin… impuissantes …… emportant nos êtres chers vers leur nouveau destin….   mais ô chance les allemands se ravisent et le car stoppe quelques centaines de mètres plus loin   Nous courons vers lui ….,L’officier allemand  nous demande « que contiennent ces colis ? »Nous répondons «  des vêtements _» L’officier accepte que nous remettions notre précieux chargement à nos époux …. dieu merci !  

Le car repart nous laissant seules et désespérées ….nous rentrons le cœur serré sachant que nous ne les reverrons pas d’içi longtemps . »



Le car venait de la caserne Bonet d’Alençon où les prisonniers étaient retenus en attente de jugement

Les quatre gendarmes seront interrogés au palais de justice de Rouen et à la prison de Bonne Nouvelle avant de partir pour … l’Allemagne

Tous quatre  seront déportés au camp de Dora Elrich  camp spécialisé dans le montage des fusées et v2      Seul l’adjudant Tual reviendra de déportation

A partir du 1 avril 1945 les SS entreprendront l’évacuation du camp en direction du nord notamment vers Bergen Belsen où de nombreux déportés périront Les gendarmes Collet , Daniel périront épuisés   dans le train ,le gendarme Bouyer étant décédé à l’infirmerie du camp 



 

Roger Cornevin-Hayton  
Je n’ai pas oublié Leurs noms sont gravés pour la postérité sur le monument de Belfonds ( Orne )élevé à la mémoire des resistants et des victimes du crash de cet avion
 




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Complément aux témoignages de Maurice Quentin ,Robert Aubin , et Joseph Onfray concernant l'évasion des aviateurs rescapés du crash de Belfonds Juillet 1943



Je fais référence au témoignage de Maurice Quentin 1er Octobre 1978 Fonds Vigile 41 J 5 ADO ( Crash du 4 Juillet 1943 Belfonds ) ci joint en annexe et auquel j'apporte les précisions suivantes :



La lecture du rapport d'évasion de l'US Air Force no 263 de Willard E Freeman ,l'un des deux évadés blessés avec Charles Mankovitz ,document issu des archives de Maxwell Alabama reçues en 1998 ,me permet de confirmer et de compléter le témoignage de Maurice Quentin en y ajoutant



Les noms des trois évadés qui figurent dans le rapport de l'US Air Force et de la RAF . Les trois évadés en question avaient été hébergés chez Victor Chevreuil et pris en charge par Albert Terrier et Jacqueline Frelat accompagnée d'un enfant . Ils avaient pour nom



Willard Freeman mitrailleur USAF 384 BG caché en forêt de Gouffern

Charles Mankovitz mitrailleur " " "

Ivor Samsun RAF 78 sqa Son Halifax avait été abattu le 15 Juillet 1943 prés de Nogent le Rotrou ( Voir rapport d'évasion 3316 . 1561 , Sources Archives de la RAF ) Une guide inconnue (certainement Jacqueline Frelat )

a conduit nos trois évadés jusqu'au Mans



Noms cités par Willard E. Freeman dans son rapport Chevreuil , Jacqueline Frelat , Mme James Gill ( Nelly ) au Mans , Monamour ,Roger Paupe à Lyon , Sigot à Flavier ( Voir traduction Rapports d'évasion Roger Cornevin Hayton )





Lors de leur périple les conduisant vers les Pyrenées ,Freeman ( rapport d'évasion no 263 )confirme que malgré la fraicheur du temps ( fin Aout 1943 )et en raison des craintes de l'hébergeur( Mr Pavageot) , le groupe entier avait été obligé de passer la nuit dans un bois à proximité du Mans ...

Il parle d'un homme âgé ( Terrier ) qui avait établi de multiples contacts au Mans avec différentes personnes appartenant au réseau clandestin .


Du fait de leur méconnaissance du français,le groupe des trois évadés ignorait bien sûr toutes les tractations dont il était l'objet ( voir filiére VIC ci dessous )



CLIQUER sur le Lien ci dessous  crash de belfonds la Philippiere

Album Archive - Belfonds la Philippière - Google





Note sur l'arrestation de Robert Aubin et de Joseph Onfray .

Les causes de leur arrestation



Robert Aubin



Robert Aubin 38 ans ingénieur du génie rural , maire de Fontenai sur Orne,travaillait en accord avec Edouard Paysant était chef de l'OCM (organisation civile et militaire ) principale organisation de résistance dans l'Orne .

Il fut arrêté à Alençon le 3 Novembre 1943 soit quatre mois aprés le crash de Belfonds .Libéré à Lubeck le 2 Mai 1945 du camp de déportation ,il revint par la Suéde avant de regagner la France



Lettre de Robert Aubin adressée à Jean Vigile 1975 fonds Vigile 41 J 28 ADO



" C'est là que se produisit l'incident qui ferait que je serai arrêté le 3 Novembre

Mon nom ayant été donné en clair dans une correspondance qui n'atteignit pas son destinataire , une dame Barbier de Paris qui travaillait pour l'IS ( Intelligence service ) et qui malheureusement venait d'avoir des ennuis avec les allemands . Sa boite aux lettres fut ainsi abandonnée et le courrier trouvé 3 mois plus tard par les occupants "



Journal de Joseph Onfray "l'âme résiste , journal d'un déporté "



" Il fallait évacuer les quatre aviateurs pour cela reprendre les liaisons . Il faut noter que le même jour une autre forteresse etait tombée dans le département à La Coulonche . Là aussi il y avait des rescapés



NP En complément des crashes de Belfonds et La Coulonche , deux autres forteresses seront abattues ce même jour à Mézeray et Poillé sur Végre ( Sarthe ) lors de ce même raid sur Le Mans ( Voir l'article independence day Roger Cornevin Hayton )



suite témoignage Joseph Onfray .... "Aubin prend contact avec Caen , on le met en relation avec Y . qui juge inutile d'envoyer quelqu'un à Paris et fait écrire par sa femme une lettre en clair à une dame Barbier de l'IS . Cette lettre se termine ainsi " D'ores et déjà vous pouvez prendre livraison de six bidons vides chez Mr Aubin service du génie rural à Alençon "

En Octobre une partie de la section de rapatriement de l'IS à Paris a dû se faire " gauler " La lettre précitée a été retrouvée ... D'où notre arrestation

Heureusement les aviateurs étaient déjà embarqués pour Paris et avaient déjà probablement regagné l'Angleterre "



NP Source rapports d'évasion nos 65 à 68 de l'US Air Force . Effectivement les quatre aviateurs indemnes dont Erickson pilote était le leader , atteignaient Gibraltar le 17 Aout 1943 , tandis que les deux blessés cachés dans la forêt de Gouffern atteindront Gibraltar que le 13 Décembre 1943



La note ci dessous extraite de l'ouvrage de Roger Huguen " Par les nuits les plus longues "permet d'affirmer que la filiére Barbier était déjà désorganisée depuis le 18 Juin 1943 et que la lettre imprudente adressée par Robert Aubin à Elisabeth Barbier plusieurs semaines plus tard , ne pouvait que ... tomber entre les mains de la gestapo



Cette dame Barbier citée par Robert Aubin et Joseph Onfray de l'IS avait pour nom Elisabeth Barbier ,elle était le chef du secteur parisien assistance directe de " Guillaume ". Elle avait débuté dans le réseau " Saint Jacques " en 1940 et c'est à cette époque que "Guillaume " l'avait connue . La mére d'Elisabeth Barbier était la chef logeuse de l'organisation en préparant l'hébergement des aviateurs chez des particuliers

Un important coup de filet aux conséquences multiples (np précédant de trois mois la lettre écrite en clair par l'épouse de Robert Aub in ) venait d'être donné le 7 Juin 1943 par la gestapo et bientôt plusieurs agents du réseau Cométe se trouvaient entre les mains de la police allemande . L'adresse d'Elisabeth Barbier" alias Babette " 72 rue Vaneau Paris 7 eme fut découverte sur l'un d'eux et ce fut un jeu d'enfants pour les allemands d'organiser une souriciére .

Plusieurs membres de l'organisation arriveront sur les lieux du rendez vous habituel et apercevront une voiture portant une marque de la police allemande garée le long du trottoir . Prudents ils attendront mais ne pourront résister au désir d'entrer en contact avec Elisabeth Barbier signant ainsi leur arrestation le 18 Juin

Le courrier à partir de ce jour restera en souffrance dans la boite aux lettres réservée aux membres de l'organisation et la gestapo aura toute facilité pour capter le courrier de l'OCM Orne ....ce qui provoquera l'arrestation de Robert Aubin le 3 Novembre 1943





On trouve encore ce nom de Barbier , dans les rapports nos 65 66 67 68 issus des archives US de Maxwell de l'Alabama et relatifs aux quatre autres aviateurs rescapés du crash de Belfonds 4 Juillet 1943



Dans ce rapport no 65 ( Source US Air Force ) ,le pilote rescapé Gordon Erickson leader du groupe des quatre évadés hébergés par Victor Chevreuil à Mortrée avec George Ashworth , Robert H Penly , Frank J Wingerter est pris en charge par la filiére Barbier ....


"Aprés le 26 Juillet nous avons rencontré notre guide André Barbier . Le 31 Juillet de nouvelles cartes d'identité et une carte de transport nous ont été fournies avant de nous diriger sur Biarritz . Lorsque nous nous sommes arrêtés à Dax nos cartes ont été examinées par un allemand en civil . Il ne semblait pas satisfait des cartes de Erickson et de Ashworth et commença à les questionner mais Barbier ,s'entretint avec lui en Français .

L'affaire fut vite réglée ,mais l'allemand continua de regarder nos chaussures avec suspicion ".



On se demande d'ailleurs comment nos quatres évadés ont pu passer au travers des mailles du filet tendu par leurs poursuivants aprés cette suite d'événements démantelant en Juin 1943 l'organisation du réseau Cométe auquel appartenait Barbier



André Rougeyron cite les noms de Henri et René Barbier emprisonnés comme lui même dans les géôles du chateau de ducs en Août 1944 .

" Henri Barbier le parisien arrivé dans la matinée du 9 Août au matin était le propriétaire d'un bar situé prés de la Bourse et dont il avait fait un siége de la résistance . Recherché par les allemands à différentes reprises , il avait quitté son domicile et décidé d'aller à la rencontre des troupes alliées . Arrivé le 1er à Alençon n'y connaissant personne , il était malencontreusement descendu dans un grand hotel le plus boche de la ville . Donné par la fille de salle il avait été arrêté le 2 vers17 heures par Bertaud ,Perrin et consorts ....

Hildelbrandt ( chef de la gestapo dans l'orne )aidé par la frau Mûller avait réussi à l'identifier .... "

Roger Cornevin Hayton )












Filiére d'évasion utilisée par Freeman et Mankovick ( Source "rapports d'évasion US Air Force Maxwell Alabama )

Nos deux aviateurs rescapés du crash de Belfonds et dissimulés dans la forêt de Gouffern prés d'Aunou le Faucon , furent pris en charge pâr le réseau d'évasion considéré comme le plus puissant et le plus efficace pendant toute la durées de la guerre .

Ce réseau avait été mis en place par Vic agent de la section DF du SOE avec la participation d'autres agents français du SOE parmi lesquels Georges Levin , Lazare Rachline , Jacques Mitterand et le général espagnol " Martin " responsable du passage trans pyrenéen . Le général espagnol fournira à Vic tous les passeurs dont il aura besoin de Perpignan à Barcelone ( source " La guerre secréte " de Marcel Ruby )



Itinéraire suivi par nos trois évadés apportant un complément au témoignage de Maurice Quentin .....Le Mans , Tours , Bourges ,Lyon ... Perpignan , et traversée de nuit de la frontiére franco espagnole ,( pendant 4 heures ) Figueras ,Madrid

Arrivée à Gibraltar le 13 Décembre 1943 soit 5 mois aprés la date du crash , sauf Igor Samsun pris en charge par un agent britannique lors de son périlleux périple



A la demande de leurs hébergeurs de Mortrée ,nos deux évadés Freeman et Mankovick devaient adresser par l'intermédiaire de la BBC ,le message suivant lors de leur arrivée en Angleterre " Les amis du petit bois sont bien arrivés " ( The friends of the little wood are well arrived )





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Complément aux témoignages de Maurice Quentin ,Robert Aubin , et Joseph Onfray concernant l'évasion des aviateurs rescapés du crash de Belfonds Juillet 1943



Je fais référence au témoignage de Maurice Quentin 1er Octobre 1978 Fonds Vigile 41 J 5 ADO ( Crash du 4 Juillet 1943 Belfonds ) ci joint en annexe et auquel j'apporte les précisions suivantes :



La lecture du rapport d'évasion de l'US Air Force no 263 de Willard E Freeman ,l'un des deux évadés blessés avec Charles Mankovitz ,document issu des archives de Maxwell Alabama reçues en 1998 ,me permet de confirmer et de compléter le témoignage de Maurice Quentin en y ajoutant



Les noms des trois évadés qui figurent dans le rapport de l'US Air Force et de la RAF . Les trois évadés en question avaient été hébergés chez Victor Chevreuil et pris en charge par Albert Terrier et Jacqueline Frelat accompagnée d'un enfant . Ils avaient pour nom



Willard Freeman mitrailleur USAF 384 BG caché en forêt de Gouffern

Charles Mankovitz mitrailleur " " "

Ivor Samsun RAF 78 sqa Son Halifax avait été abattu le 15 Juillet 1943 prés de Nogent le Rotrou ( Voir rapport d'évasion 3316 . 1561 , Sources Archives de la RAF ) Une guide inconnue (certainement Jacqueline Frelat )

a conduit nos trois évadés jusqu'au Mans



Noms cités par Willard E. Freeman dans son rapport Chevreuil , Jacqueline Frelat , Mme James Gill ( Nelly ) au Mans , Monamour ,Roger Paupe à Lyon , Sigot à Flavier ( Voir traduction Rapports d'évasion Roger Cornevin Hayton )





Lors de leur périple les conduisant vers les Pyrenées ,Freeman ( rapport d'évasion no 263 )confirme que malgré la fraicheur du temps ( fin Aout 1943 )et en raison des craintes de l'hébergeur( Mr Pavageot) , le groupe entier avait été obligé de passer la nuit dans un bois à proximité du Mans ...

Il parle d'un homme âgé ( Terrier ) qui avait établi de multiples contacts au Mans avec différentes personnes appartenant au réseau clandestin .


Du fait de leur méconnaissance du français,le groupe des trois évadés ignorait bien sûr toutes les tractations dont il était l'objet ( voir filiére VIC ci dessous )



CLIQUER sur le Lien ci dessous  crash de belfonds la Philippiere

Album Archive - Belfonds la Philippière - Google





Note sur l'arrestation de Robert Aubin et de Joseph Onfray .

Les causes de leur arrestation



Robert Aubin



Robert Aubin 38 ans ingénieur du génie rural , maire de Fontenai sur Orne,travaillait en accord avec Edouard Paysant était chef de l'OCM (organisation civile et militaire ) principale organisation de résistance dans l'Orne .

Il fut arrêté à Alençon le 3 Novembre 1943 soit quatre mois aprés le crash de Belfonds .Libéré à Lubeck le 2 Mai 1945 du camp de déportation ,il revint par la Suéde avant de regagner la France



Lettre de Robert Aubin adressée à Jean Vigile 1975 fonds Vigile 41 J 28 ADO



" C'est là que se produisit l'incident qui ferait que je serai arrêté le 3 Novembre

Mon nom ayant été donné en clair dans une correspondance qui n'atteignit pas son destinataire , une dame Barbier de Paris qui travaillait pour l'IS ( Intelligence service ) et qui malheureusement venait d'avoir des ennuis avec les allemands . Sa boite aux lettres fut ainsi abandonnée et le courrier trouvé 3 mois plus tard par les occupants "



Journal de Joseph Onfray "l'âme résiste , journal d'un déporté "



" Il fallait évacuer les quatre aviateurs pour cela reprendre les liaisons . Il faut noter que le même jour une autre forteresse etait tombée dans le département à La Coulonche . Là aussi il y avait des rescapés



NP En complément des crashes de Belfonds et La Coulonche , deux autres forteresses seront abattues ce même jour à Mézeray et Poillé sur Végre ( Sarthe ) lors de ce même raid sur Le Mans ( Voir l'article independence day Roger Cornevin Hayton )



suite témoignage Joseph Onfray .... "Aubin prend contact avec Caen , on le met en relation avec Y . qui juge inutile d'envoyer quelqu'un à Paris et fait écrire par sa femme une lettre en clair à une dame Barbier de l'IS . Cette lettre se termine ainsi " D'ores et déjà vous pouvez prendre livraison de six bidons vides chez Mr Aubin service du génie rural à Alençon "

En Octobre une partie de la section de rapatriement de l'IS à Paris a dû se faire " gauler " La lettre précitée a été retrouvée ... D'où notre arrestation

Heureusement les aviateurs étaient déjà embarqués pour Paris et avaient déjà probablement regagné l'Angleterre "



NP Source rapports d'évasion nos 65 à 68 de l'US Air Force . Effectivement les quatre aviateurs indemnes dont Erickson pilote était le leader , atteignaient Gibraltar le 17 Aout 1943 , tandis que les deux blessés cachés dans la forêt de Gouffern atteindront Gibraltar que le 13 Décembre 1943



La note ci dessous extraite de l'ouvrage de Roger Huguen " Par les nuits les plus longues "permet d'affirmer que la filiére Barbier était déjà désorganisée depuis le 18 Juin 1943 et que la lettre imprudente adressée par Robert Aubin à Elisabeth Barbier plusieurs semaines plus tard , ne pouvait que ... tomber entre les mains de la gestapo



Cette dame Barbier citée par Robert Aubin et Joseph Onfray de l'IS avait pour nom Elisabeth Barbier ,elle était le chef du secteur parisien assistance directe de " Guillaume ". Elle avait débuté dans le réseau " Saint Jacques " en 1940 et c'est à cette époque que "Guillaume " l'avait connue . La mére d'Elisabeth Barbier était la chef logeuse de l'organisation en préparant l'hébergement des aviateurs chez des particuliers

Un important coup de filet aux conséquences multiples (np précédant de trois mois la lettre écrite en clair par l'épouse de Robert Aub in ) venait d'être donné le 7 Juin 1943 par la gestapo et bientôt plusieurs agents du réseau Cométe se trouvaient entre les mains de la police allemande . L'adresse d'Elisabeth Barbier" alias Babette " 72 rue Vaneau Paris 7 eme fut découverte sur l'un d'eux et ce fut un jeu d'enfants pour les allemands d'organiser une souriciére .

Plusieurs membres de l'organisation arriveront sur les lieux du rendez vous habituel et apercevront une voiture portant une marque de la police allemande garée le long du trottoir . Prudents ils attendront mais ne pourront résister au désir d'entrer en contact avec Elisabeth Barbier signant ainsi leur arrestation le 18 Juin

Le courrier à partir de ce jour restera en souffrance dans la boite aux lettres réservée aux membres de l'organisation et la gestapo aura toute facilité pour capter le courrier de l'OCM Orne ....ce qui provoquera l'arrestation de Robert Aubin le 3 Novembre 1943





On trouve encore ce nom de Barbier , dans les rapports nos 65 66 67 68 issus des archives US de Maxwell de l'Alabama et relatifs aux quatre autres aviateurs rescapés du crash de Belfonds 4 Juillet 1943



Dans ce rapport no 65 ( Source US Air Force ) ,le pilote rescapé Gordon Erickson leader du groupe des quatre évadés hébergés par Victor Chevreuil à Mortrée avec George Ashworth , Robert H Penly , Frank J Wingerter est pris en charge par la filiére Barbier ....


"Aprés le 26 Juillet nous avons rencontré notre guide André Barbier . Le 31 Juillet de nouvelles cartes d'identité et une carte de transport nous ont été fournies avant de nous diriger sur Biarritz . Lorsque nous nous sommes arrêtés à Dax nos cartes ont été examinées par un allemand en civil . Il ne semblait pas satisfait des cartes de Erickson et de Ashworth et commença à les questionner mais Barbier ,s'entretint avec lui en Français .

L'affaire fut vite réglée ,mais l'allemand continua de regarder nos chaussures avec suspicion ".



On se demande d'ailleurs comment nos quatres évadés ont pu passer au travers des mailles du filet tendu par leurs poursuivants aprés cette suite d'événements démantelant en Juin 1943 l'organisation du réseau Cométe auquel appartenait Barbier



André Rougeyron cite les noms de Henri et René Barbier emprisonnés comme lui même dans les géôles du chateau de ducs en Août 1944 .

" Henri Barbier le parisien arrivé dans la matinée du 9 Août au matin était le propriétaire d'un bar situé prés de la Bourse et dont il avait fait un siége de la résistance . Recherché par les allemands à différentes reprises , il avait quitté son domicile et décidé d'aller à la rencontre des troupes alliées . Arrivé le 1er à Alençon n'y connaissant personne , il était malencontreusement descendu dans un grand hotel le plus boche de la ville . Donné par la fille de salle il avait été arrêté le 2 vers17 heures par Bertaud ,Perrin et consorts ....

Hildelbrandt ( chef de la gestapo dans l'orne )aidé par la frau Mûller avait réussi à l'identifier .... "

Roger Cornevin Hayton )












Filiére d'évasion utilisée par Freeman et Mankovick ( Source "rapports d'évasion US Air Force Maxwell Alabama )

Nos deux aviateurs rescapés du crash de Belfonds et dissimulés dans la forêt de Gouffern prés d'Aunou le Faucon , furent pris en charge pâr le réseau d'évasion considéré comme le plus puissant et le plus efficace pendant toute la durées de la guerre .

Ce réseau avait été mis en place par Vic agent de la section DF du SOE avec la participation d'autres agents français du SOE parmi lesquels Georges Levin , Lazare Rachline , Jacques Mitterand et le général espagnol " Martin " responsable du passage trans pyrenéen . Le général espagnol fournira à Vic tous les passeurs dont il aura besoin de Perpignan à Barcelone ( source " La guerre secréte " de Marcel Ruby )



Itinéraire suivi par nos trois évadés apportant un complément au témoignage de Maurice Quentin .....Le Mans , Tours , Bourges ,Lyon ... Perpignan , et traversée de nuit de la frontiére franco espagnole ,( pendant 4 heures ) Figueras ,Madrid

Arrivée à Gibraltar le 13 Décembre 1943 soit 5 mois aprés la date du crash , sauf Igor Samsun pris en charge par un agent britannique lors de son périlleux périple



A la demande de leurs hébergeurs de Mortrée ,nos deux évadés Freeman et Mankovick devaient adresser par l'intermédiaire de la BBC ,le message suivant lors de leur arrivée en Angleterre " Les amis du petit bois sont bien arrivés " ( The friends of the little wood are well arrived )





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Nous sommes en Avril 1944 une opération d envergure se prépare , le parachutage de deux agents du BCRA ( agents de la France libre ) mais aussi un équipement de matériel radio

Le terrain choisi est donc " le Haras des Rouges Terres " situé a l'est de Sées( carte ci dessous).....
  Le parachutage se déroule  dans la nuit du 9 au 10 avril 1944 
Le Halifax a décollé de Tempsford ......,survole Londres souvent dans le brouillard ... les résistants sont fidéles au rendez vous malgré le couvre feu imposé par les allemands
On note la présence sur les lieux du parachutage de Edouard Cercueil ;;;;;;; hommes courageux entre tous ,conscients de 
l importance  tâche périlleuse a laquelle ils sont habitués

Des la reception du message de la BBC " un nouveau jour 
s annonce " le Halifax survole la zone prescrite et définie par les coordonnées d' usage  largue 15 containers et des paquets
 Ce message diffusé sur la fréquence de la BBC....Seuls les résistants concernés par le but de la mission en comprennent la signification
Dans le cas présent il s agit du largage de matériel radio destiné  au radio" Wallon "et à Edouard Paysant présents à   saint Marcel    en attente de ce précieux matériel qui leur permettra de rester en contact avec l aviation alliée


Le haras des Rouges Terres l objectif du parachutage  est situé à 10 km est nord est de Sées

 Date 9 10 Avril 1944  Terrain Aurore Haras des Rouges Terres  mission Harry 28 b Présence du BOA 
BBC " un nouveau jour s' annonce "15 containers et des paquets
deux agents reçus Tracteur et Sarcloir ( rené carel )
Du matériel est destiné au radio Wallon

Les containers contenant les èquipements de transmission radio  atterrissent sur la "dropping zone "prévue mais pour des raisons inconnues les deux agents de la France libre sont parachutés hors de la zone et atterrissent a proximité du moulin d Escures soit pratiquement a deux kilometres a l'ouest de Sées

Heureusement deux résistants   les récupèrent et les guident rue saint Martin au no 30  demeure de Edouard Cercueil

Clouet des perruches le DMR s' insurge contre cette erreur de 
l 'équipage du  bombardier

Ce parachutage présente une certaine importance dans la mesure où la totalité du chargement est destiné au radio Wallon présent a Saint Marcel aux cotés de Edouard Paysant ( ref a " l espoir des ténèbres  Parachutages sous l occupation " par Michel Pichard coordinateur national du BOA )                   )

 Nous sommes début Avril et la documentation fait état de contacts permanents entre les différents membres Edouard Paysant    Marie Croisé ,et le radio Wallon en attente de ce matériel indispensable aux échanges radio avec l'aviation alliée dans le cadre de 
l 'opération du débarquement

Le Halifax survole la zone prescrite et définie par les coordonnées 
d 'usage  largue 15 containers et des paquets (voir note archives)
Le terrain choisi " le haras des rouges terres " 

  Le parachutage se déroule dans les meilleures conditions dans la nuit du 9au 10 avril 1944 ( soit moins de deux mois avant le débarquement )Le Halifax aprés avoir décollé de Tempsford et les rèsistants sont fidéles au rendez vous
On note la présence sur les lieux du parachutage en Bretagne  de Edouard Cercueil ;;et de son équipe ;;;;; hommes courageux entre tous conscients de l importance capitale de leur tâche a laquelle ils sont habitués





TECHNIQUE DU REPERAGE ALLEMAND. PROTOCOLE D'UNE EMISSION
Nos Deux agents du BCRA
Quelques minutes avant l'heure du rendez vous avec
Londres,l'opérateur arrive sur les lieux de l'émission.
 Ce fut le cas rue Saint Martin où nos deux agents tacteur et sarcloir agissent  avec une prudence extrême ... Comme on les comprend...

L'opérateur établira le contact avec Londres et assurera la continuité des contacts radio

Un  guetteur est  en place.
Sortir l'appareil emetteur de sa cachette,le poser sur une table,
dérouler le fil d'antenne sur 10 à 15 mètres,relier la
valise à une prise de courant ou sur une batterie,
enficher le quartz fixant la longueur d'onde prévue,
régler l'émetteur et le récepteur,tout cela demande
quelques minutes.
Au moment prévu pour le contact l'opérateur lance son
indicatif d'appel 5 ou 6 fois.Dés que la centrale de
Londres le reçoit,elle confirme en lançant son propre
indicatif.La transmission des données peut alors commencer.
Les signaux morse crépitent alors.Par sécurité ,le quartz
est changé régulièrement pour tromper le gonio allemand
qui surveille.La centrale confirme la bonne réalisation
du transfert par l'abrévation FB(fine business).
 

Aprés cette opération vitale pour les Forces de Libération
il faut tout cacher,détruire les messages transmis.Ces
liaisons étaient le seul moyen de transmettre de
l'information sur Londres quant à la situation des forces
ennemies en
FRANCE


TEMOIGNAGE PERSONNEL On note la présence d un camion gonio place du parquet aux pieds du piédestal de la statue de Conté
 

Avril 1944
…. Aucun événement ne peut échapper à notre curiosité
Les photos prises avec mon vieux Kodak à soufflet des années 20 ont bien fixe quelques images telles que celles prises à Belfonds en juillet 1943 ( photos d’ailleurs inédites ) mais le risque d’être surpris reste le même
Ce kodak encombrant J’ai failli me le faire « confisquer « par un
officier allemand en mai 1940 lors de l’arrivée des premieres troupes d’occupation
Combien je regrette de n’avoir pu fixer sur la pellicule les
mouvements de troupes sur notre place du Parquet ….les allemands
épuisés après une longue marche, affalés aux pieds de la statue de
Conté, ,, la reléve de la garde au pas de l’oie prés du marchand de
primeurs Bujosa , , la fanfare , fifres en tête paradant fierement ; ;
sous nos fenêtres ,l’agitation permanente des employés administratifs de la Wehrmacht sur les marches de l’hotel de ville et en particulier du personnel féminin ( elles étaient surnommées « les souris grises « car bien sûr vêtues de gris )
Encore aurait il fallu ,contrainte supplémentaire ,faire développer la
pellicule chez un photographe de confiance sans attirer l’attention,d’un occupant


Ce matin d ‘avril avec mon pere de notre fenêtre donnant sur la place du parquet ,poste d’observation privilégié nous sommes intrigués par la présence de deux camions équipés de matériel inconnu . Leurs occupants casqués d’écouteurs se livrent à des manoeuvres mystérieuses prés du piedestal en granit de Conté , socle débarrassé de son grand homme pour l’éternité .Vêtus de bleu , il s’agirait de soldats de la Luftwaffe reconnaissables à leurs uniformes
On distingue difficilement l antenne gonio sur le sommet du camion

Nous demandons à un gendarme de nos connaissances la cause de
cette animation….il reste muet Il est vrai que ce n’est plus la même
brigade ,la précédente ayant été déportée en Aout dernier aprés la
chute de la forteresse volante à Belfonds 

Que sont devenus nos gendarmes , figures familieres et clients assidus de notre salon?
Trois soldats casques avec ecouteurs s’agitent autour des camions
alors surveilles par deux feldgendarmes reconnaissables à leur
plaque de poitrine bien astiquée L’un d’eux entre dans notre cour et
demande à mon pére un seau d’eau
Sur le toit du camion un grand cercle en métal dont je ne puis
distinguer l’utilité


J’ai pu avec le temps trouver la raison de cette animation….Ces
soldats se préparaient ou s’exerçaient à une operation de détection
d’émetteur et certainement en relation avec l’émetteur caché chez
Cercueil ( voir témoignage Moise Cercueil ) …Bien sûr nous
ignorions cette situation
Les allemands avaient donc été informés d’un parachutage dans la
région….mais comment ?
Edouard Cercueil homme courageux cachait en effet
clandestinement les  deux agents secrets parachutés au haras des
Rouges Terres Edouard Cercueil averti in extremis par Mr Jouy
épicier ,voisin de Ipcar électricien habitant place du Parquet
s’empressa de faire évacuer les deux agents dans la campagne
environnante  cachés sous une épaisseur de paille
 








Le principe de l’identification et de localisation d’émetteurs
clandestins utilisés par la resistance est le suivant
,


L ‘installation de camions utilise le principe de propagation des ondes courtes ( ondes directes) le long de la surface du sol autour de l’émetteur , et que recherche le recepteur allemand 
Les ondes reflechies vers le sol par les couches nuageuses , constituent les ondes recherchées par les grands centres de recherche allemandes Brest Nantes en France
Munich Hambourg en Allemagne etc ..























DEFILE ALLEMAND

Nuit du  22 au 23 MAI 1944 
 Deux semaines avant le débarquement du 6 Juin
DANS LA NUIT DU  22  AU 23 MAI 1944   UN  BOMBARDIER WITHLEY DE LA ROYAL CANADIAN AIR FORCE EST ABATTU A SEES LA POTENCE VERS 23 HEURES





Photo publiée dans les années 2000 soit plus de 50 Ans aprés la date du crash Les premieres correspondances entre la gendarmerie et le ministére de la défense britannique n ont eu lieu 
qu en 1945
Nous ignorerons totalement la nationalité de cet avion durant de longues années


nous apprendrons dans les années 90 que l équipage de cet avion  un bombardier Whitley de la royal canadian airforce  spécialisé dans le lancement de tracts avait pour mission d informer les populations de ne pas rester a proximité des voies importantes de communication





La progression de l'enquête

Crash du 22  23 Mai 1944  20 Heures rèfèrence à Operations Record Book  24  OTU de la RAF

Je rappelle les conditions de vol de cet avion canadien dont la mission peut être ainsi résumée 

Honeybourne le 22 mai 1944 

 Six withley sont désignés pour participer à une opération Nickel ,objectifs Alençon , Le Mans et Laval

Trois avions réussirent leur mission , deux firent un atterrissage forçé a Ford et Woodhal  en raison de problémes de givrage (Qu' est ce que le givrage ?En vol, les appareils peuvent rencontrer les gouttelettes d'eau en surfusion qui sont souvent présentes dans certains nuages caractéristiques  Ces gouttelettes d eau  se transforment en glace au contact de la paroi des avions, perturbant le flux d'air aérodynamique sur les ailes, réduisant  la portance.)



extraitsdu rapport canadien  

Depression sur la France Brouillard mais la visibilité ne fut jamais assez basse pour annuler la mission

Dans la nuit du 22 23 Mai   5 withley  sur les six en mission accomplirent leur mission photo 
L' un d'eux est  porté disparu(Pilote F/O Goodwin)

Personnellement je suis allé sur les lieux du crash le 23  mai 1944 vers 9 heures du matin pour constater un terrain dévasté et la présence de corps mutilés disséminés  sur toute la surface ( voir le pv des gendarmes a ce sujet ) Deux militaires allemands (en fait de nationalité yougoslave) gardaient les lieux pendant que plusieurs militaires de la wehrmacht  fouillaient différents objets épars sur le terrain

Début 1945  Pas de nouvelles annonçées aux familles par la RCAF qui suppose l' avion disparu en Manche




Procés verbal de la gendarmerie de Sées ce 23 mai 1944  à 9 heures soit approximativement 10 heures aprés le crash
 informations officielles du 24 Mai 1944 concernant la mission de ce withley        ( voir note ci dessus )


 prebriefing de l 'équipage                                16 00 heures
 décollage   de Honeybourn   à                                                        19 00 heures
 prévision de présence sur l objectif                  23.23 heures
 heure prévue de retour à la base                 0141   le 23 mai 1944
 Note  aucun contact signalé pendant la durée du vol
signé  Group captain commanding  24 otu   RAF Honeybourn


Déroulement de  l enquête Coté canadien  Cest le grand silence durant 14 mois








24 Juillet 1945   soit quatorze mois  après le crash et 11 mois arés la libération

 ( lettre de" l officer in charge army staff  Paris ")de la RAF

Un gendarme français appartenant a la résistance reporte auprés des services canadiens qu un avion de transport légèrement armé s'écrasa  prés de Sées Orne les 27 ou 28  maien faitils agissait de la nuit du 22 au  23 MAI

Un autre gendarme D  prit possession sur les lieux du crash  d un certain nombre d'articles  dont 2 photographies ,une bague en or ,et divers objets Sur l une des photographies le nom de Goodwin
L' autre celle d un chinois probablement Hong
 Objets trouvés dans les débris de l 'avion
une Bague avec initiales WGH et 2 photos
                                                                   DW Goodwin                             joseph Hong                                             

 Sgt Wilfried Gordon Harris propriétaire de la bague aux initiales WGH




Ottawa  30 Aout 1945 14 mois aprés la date du crash aprés la lettre du gendarme G

Mme Wyckoff épouse de l un des membres d équipage est informée que l avion signalé par le gendarme G  est l avion de son fils et de son équipage
En raison de la nature du crash il est                                    (  rappelons qu ils étaient -6)
impossible d' identifier les 5 corps  inhumés dans le cimetiére de Sées(

5 Corps non identifiés seront inhumés dans 4 cercueils

je suppose que la photo ci dessous correspond a la tombe des corps des victimes aprés l inhumation au cimetiére de Sées ? Photo prise avant le transfert des corps au cimetiére canadien de Bretteville sur Laize en .Octobre 1945 ?


Qui a pris cette photo  ,? je suppose un membre de la famille de l une des victimes ?

7 fevrier 1945  Lettre de Noel Archer officier enquêteur appartenant à

The Royal Air Force Missing Research and Enquiry Service 1944 .


5 corps sont donc ensevelis au cimetiére de Sees dans 4 cercueils
l' équipage était composé de -6 membres tous canadiens
l' identification de l avion fut facilitée par la découverte d une plaque précisant le type de l avion
l' avion aurait été touché par la flak
Aurait survolé Sées en flammes et explosé a quelques pieds d altitude  il transportait des tracts
Visite chez le maire de Sees
Les corps auraient été  inhumés par les allemands et ensevelis dans '4 cercueils au cimetiére communal de Sees pour ensuite etre exhumés en novembre 1945 environ Ces aviateurs étaient supposés canadiens
L un des membres d équipage aurait été enseveli  sous l'un des moteurs du withley,l un des dessins des gendarmes montre 5 victimes


Nous essayons maintenant de trouver qui exhuma les restes des victimes et Savoir où ils sont maintenant inhumés

R N Archer F/lt      Royal Air Force Missing Research and Enquiry Service 1944 .
photos noel archer


Le registre du cimetiére communal de Sées   qui me permit de retrouver la date du crash, date oubliée  et d interroger le ministére de la  défense britannique  
R cornevin

 la bague de WGH       suite  a mon enquête  sur le  crash de   Sées la Potence    dans la nuit du 22 au 23    mai1944                                    
Extrait du livre " six hommes en  mission nickel"rédigé par Shirley Stone a partir des résultats d enquête de Roger Cornevin

LE Bombardier WITHLEY 

mission lancement de tracts 

Gordon  Wilfried   Harris ou      WGH
ci dessous     La chevalière présentée à Gord Harris par la ville de Grand valley lors de son engagement dans la Royal Canadian Air force

    Traduction en français du livre  de Madame Shirley Stone
par monsieur   Alain jacques 
de Montreal

L'équipage composé de six jeunes  canadiens  abattu a"la Potence"et sortant le l'école de formation





WGH      Wilfried Gordon Harris surnommé Gord 

"rédaction de shirley stone  traduction de Alain  Jacques"
     "Gord veut devenir pilote mais il échoue à son examen médical (carence auditive). Le 22 juin 1943 il accepte et débute sa formation au poste de mitrailleur. Il reçoit ses ailes à Mont Joli en décembre 1943.

Après avoir complété un cours de commando à Valley field, Québec,Gord rentre à la maison pour un mois de vacances. Il est fort probable que c’est lors de cette permission que Gord reçut des autorités de la ville de Grand Valley une chevalière en or.

La ville offrait ces chevalières à chaque résident militaire de la ville assigné à une affectation outre-mer. L’inscription « Grand Valley C.A.S. »est gravée sur la bague et les initiales du porteur à l’intérieur.

Il s’embarque à bord d’un transocéanique à Halifax le 5 mars 1944 pour en descendre 9 jours plus tard à Liverpool,( Angleterre.) Le sergent Jack Hopper quitte lui aussi Halifax le 5 mars 1944 mais il nous est impossible de savoir si Hopper et Harris ont voyagé sur le même bateau.
La feuille de route au registre de Jack Hopper indique qu’il est arrivé en Angleterre le 14 mars 1944.
Une fois sur place, Gord et Jack sont pris en charge par le P.R.C. 3 et tous les deux se présentent à l’U.E.O. 24 de la R.A.F. Honeybourne le 21 mars.
_
Le lundi 8 mai 1944,( 14 jours avant le crash) Gord écrit à sa famille au Canada. Deux semaines plus tard il meurt au combat. (Soixante et un ans plus tard, jour pour jour  après la rédaction de cette lettre, une stèle commémorative est dévoilée à Sées, France).
.
Les corps des six jeunes soldats canadiens inconnus furent
provisoirement inhumés dans une fosse commune du cimetière de Sées,puis transférés au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize(commune de Cintheaux) dans le Calvados en novembre 1945 où ils reposent en paix.
Article journal Leurs identifications a pu se faire grâce à l’obstination de Roger Cornevin de  « l’Association Normande du souvenir aérien 1940-1945 »
et de ses recherches auprès du service historique de la Royal Air Force,Ministère de la Défense à Londres.
C’est ainsi que nous connaissons à présent les noms des aviateurs tués lors du crash du 22 mai 1944: David Webster Goodwin, pilote, 23 ans; Wilfred Gordon Harris, mitrailleur, 22ans; Joseph Hong, navigateur, 23 ans; Jack Hopper, mitrailleur, 23 ans;Joseph Gaston Jacques, opérateur radio et mitrailleur, 23 ans; Charles Beverly Wyckoff, bombardier, 28 ans.

Roger Cornevin poursuit ce récit:

À mon grand étonnement, près de soixante ans après le crash, j’ai
appris que quelqu’un d’autre avait aussi été témoin  de l’écrasement.
en effet Gérard Malherbe sagien de longue date informa le journal qu’il était en possession d’une photographie de l’un des aviateurs décédé lors du crash de 1944. 

Un autre témoin, Georges Buvron, se présenta avec une bague qui fut, elle aussi,trouvée sur les lieux de l’écrasement. La chevalière en or portait les inscriptions « Grand Valley, C.A.S. » sur la face  extérieure et les initiales« WGH » à l’intérieur.
Cette bague avait donc passé les soixante dernières années dans la famille Buvron qu’y l’avait superbement préservée.
 Georges Buvron a remarqué a la lecture de l'article Orne Hebdo que les initiales à l’intérieur de la bague correspondaient à celles du sergent Wilfred Gordon Harris, membre de l’équipage de l’appareil qui s’était écrasé le 22 mai 1944 ( article publié sur l'orne hebdo a la demande de Roger Cornevin)

 Note: C’est l’adjudant Buvron, père de M. Georges Buvron, qui était responsable du groupe de gendarmes en service sur les lieux de l’écrasement.

La bague livre enfin  son mystère

Habitant de Damigny, Georges Buvron détenait donc une bague (en or)dont il ignorait l’origine. Il vient de découvrir qu’elle appartenait à un soldat canadien qui se trouvait dans un avion abattu à Sées enmai 1944.
« Mon mari,  aime les journaux…Et je le voyais lire et relire le même l'article…Je lui ai demandé pourquoi…» Ainsi parle Yvette Buvron,habitante de Damigny. C’était le mardi 25 novembre, jour de la sortie de« l’Orne hebdo ».
Son mari Georges se montrait particulièrement intéressé par l’article
paru en pages « Sées » évoquant le crash d’un avion au nord de cette ville, au printemps 1944.
Un article d’apparence anodine, relatant une page méconnue de
l’histoire de la région. C’était le 23 mai 1944, deux semaines avant  le débarquement (mais à l époque de la parution de l'article événement ignoré  oublié de tous ).
suite   traduction Alain Jacques de Montreal

"Dans le cadre d’une mission de préparation du dit Débarquement, un avion canadien devait larguer des tracts sur la région d’Alençon. À l’aube, il fut mitraillé par les troupes nazies. Touché, il rasa la cité,donnant l’impression de s’écraser en ville, avant de reprendre un peu d’altitude et de se ficher en terre, au lieu-dit « La Potence ». Les six membres de l’équipage étaient morts. Les corps méconnaissables étaient éparpillés. Gérard Malherbe (23 ans alors) se rendit ce jour-là à bicyclette sur les lieux, comme un jeune de 15 ans, Roger Cornevin,habitant aujourd’hui en Île-de-France, dont l’obstination permit d’identifier, récemment, les victimes.





photo trouvée  par Gérard Malherbe le 23 Mai 1944 le lendemain du crash





Plus de cinquante  années S écoulent 

Georges Buvron. Il avait dix ans ce jour-là et son père, adjudant de gendarmerie, s’était rendu sur les lieux. du crash Puis il pensa à une bague en or qu’il avait reçue « en héritage » il y a plus de vingt ans.Une bague abîmée que le couple avait fait nettoyer et restaurer avant de la faire dormir dans un petit écrin. D’où venait-elle? « Je savais qu’elle avait une histoire militaire. C’est tout…». Georges Buvron n’en savait pas plus. De temps en temps, vaguement, il y pensait. Fugacement.
Et puis, après la lecture et la relecture, Yvette et Georges Buvron ont ressorti la bague. Il y avait des initiales à l’intérieur: « WGH ». Et l’une des six victimes (dont les noms étaient publiés) se nomme Wilfried Gordon Harris, âgé de 22 ans. 
 Le rapprochement est évident.L’adjudant
de gendarmerie, également prénommé Georges, a sans doute récupéré la bague le 23 mai 1944, avant l’arrivée des allemands venus promptement ramasser les débris de l’avion. 
Mais le mystère de la bague est aujourd’hui éclairci.

Aussitôt, G. Buvron téléphone à Gérard Malherbe et Bernard Amiot, qui relatent  les faits contenus dans l’article.  ils se rencontrént levendredi 28 novembre à la mairie de Sées.
« Je ne croyais pas qu’un jour je découvrirai l’origine de cette bague»,
confie Georges Buvron.

« Elle sera rendue »

La ville de Sées a décidé d’ériger une stèle à la mémoire de cet accident et de ses victimes (dont les corps ont été inhumés dans une fossecommune du cimetière de Sées avant d’être transférés (en novembre1945) au cimetière canadien de Bretteville-sur-Laize, dans le Calvados.)
Cette stèle sera localisée à un endroit qui tiendra compte des futurs
aménagements liés à l’autoroute (à cet endroit, sera peut-être construite la future…gendarmerie). Elle sera inaugurée le 8 mai 2005, seulement le temps de contacter les familles des soldats canadiens. Espérons que des membres de la famille Harris seront présents. Car ce jour-là, soixantième anniversaire de la capitulation nazie, Yvette et Georges Buvron remettront la bague à la famille: « cette bague, nous y sommes attachés mais elle sera rendue ! ». Un grand moment d’émotion garanti.
Légende sous la photo principale: Gérard Malherbe, Bernard Amiot, Yvette et 
Georges Buvron lors de leur rencontre àSées, le vendredi 28 novembre.

Légende sous la petite photo: La bague porte à l’intérieur les initialesWGH et la mention « Grand Valley »
entourant les lettres CAS. Toute personne pouvant éclaircir ces mentions sera la
bienvenue.

JMF l''orne hebdo



 Les recherches de Roger Cornevin en France commencent à donner des résultats. Ses rencontres avec Georges Buvron mènent à ce récit:
l’Orne Hebdo publié le 16 décembre 2003.
Transcription de l’article
de l’Orne Hebdo publié le 16 décembre 2003.

Des renseignements sur la bague « WGH »
Suite à notre article du 2 décembre, évoquant le crash d’un avion à Sées en mai 1944, on en sait davantage sur la bague, grâce aux recherches menées par Roger Cornevin.
Il faut savoir que la ville (ou le comté) d’origine donnait une bague àchaque engagé volontaire. Et les lettres CAS gravées signifient Canadian Active Service.

 


D’autre part, la famille de l’aviateur a été retrouvée. L’annonce de cet événement a suscité une certaine émotion à Grand Valley, au Canada.
La famille était très heureuse d’apprendre que William Gordon Harris
(WGH) reposait dans une tombe décente
 elle ignorait le circonstances
du drame et l’existence de la sépulture (dans le Calvados)

R. Cornevin a reçu d’une Canadienne le message suivant: « Le frère de WGH est infiniment heureux. C’est le plus beau cadeau de Noël. Il a pleuré des larmes de joie. Il pensait que son frère n’avait jamais eu de tombe. Toute la ville de Grand Valley est venue lui rendre visite et, en raison de cet événement, il régnait une atmosphère exceptionnelle de fête à l’approche de Noël. Je viendrai sur la tombe du sergent Harris lors d un voyage  en France et vous rendrai visite. Les Français ont réalisé une chose merveilleuse

Avant son engagement, WGH travaillait pour une coopérative
laitière. Il était marié mais ne semble pas avoir eu d’enfants.
Affaire à suivre.


Ensuite, Roger Cornevin se tourne vers l’Internet pour poursuivre ses recherches au Canada.
Des annonces publiées simultanément, la même journée, sur un site(toile) britannique par Mme Shirley Stone (de Picton, Ontario, Canada)et par moi-même, ont eu pour résultat que Mme Stone m’offrit ses services afin de trouver la famille du sergent Harris. (Mme Stone était à ce moment là à la recherche d’un cousin qui avait servi dans la R.A.F.au sein du S.O.E.)
 nota jai retrouvé l a famille de ce cousin dans le département de la Sarthe ;Cousin ancien membre des  services secrets britanniques qui dirigea le réseau" monkey puzzle" en   1942 43

 En moins d’une semaine, des contacts ont été établis avec le frère du sergent Harris.ou WGH  Jim Harris avait douze ans lorsque son frère fut porté disparu et la nouvelle que Gord avait été localisé et qu’il reposait dans une sépulture digne de ce nom en France, l’a rempli d’émotions. 
M.Harris nous a informé que la ville de Grand Valley présentait deschevalières à chacun de ses concitoyens militaires qui étaient assignésau service outre-mer. La découverte de cette bague a confirmé l’identitéde l’équipage qui avait perdu la vie lors de l’écrasement du 22 mai1944.
Lorsqu’elle apprit que cinq autres aviateurs avaient aussi perdu la viedans le même crash, Mme Stone m’a offert de tenter de trouver leurs familles. Déterminée, elle a expédié plusieurs lettres et courriels,multiplié les appels téléphoniques afin d’orchestrer la parution d’articles dans diverses publications canadiennes. Des contacts ont été établis avec l’armée de l’Air Royale Canadienne, la Légion Royale Canadienne, l’Association des Forces de l’Air, les musées de l’A.R.Cde Trenton en Ontario et de Brandon au Manitoba et avec la directiondes Archives Nationales du Canada. Ses articles ont été publiés dans le« Victoria Booster », « La Tribune » de Sherbrooke au Québec et« Globe and Mail » de Toronto.
 Notre histoire a fait aussi l’objet de reportages à la télévision communautaire de Drummondville au Québec par Tom Kennedy du réseau national canadien « CTV ».
Mme Stone a retracé un ami du lieutenant d’aviation David Webster Goodwin. Ce dernier nous a confirmé que la photo trouvée par Gérard Malherbe était belle et bien la photo du commandant de l’équipage du Whitley. Rapidement ont suivi des liens avec les familles de l’officier navigateur Joseph Hong, de l’officier bombardier Charles BeverlyWyckoff, de l’adjudant Joseph Gaston Jacques et avec l épouse  de David Webster Goodwin.

avec Shirley stone  nous nous sommes rencontrés sur le site web de Tempsford

C’est le 5 décembre 2003 que j’entends parler pour la première fois des recherches entreprises par Roger Cornevin. Roger a communiqué avec le site (toile) de la base des forces de l’air de Tempsford en Angleterre,espérant y trouver des informations sur l’écrasement du bombardier Whitley dont il avait été témoin à l’âge de seize ans. Par pure coïncidence j’avais moi-même contacté le même site afin d’y rechercher des informations sur un cousin germain, membre de la R.A.F et de la S.O.E. durant la deuxième guerre mondiale. Le webmestre apprenant que j’étais canadienne, m’envoya une copie du message qu’il avait reçu de Roger.Cornevin
À première vue, j’ai eu l’impression que Roger recherchait seulement la famille du sergent mitrailleur Wilfred Gordon Harris, dont la bague fut retrouvée sur le site de l’écrasement de 1944. J’ai été intrigué de lire que cette bague avait été conservée pendant près de soixante ans. Plus encore, j’étais stupéfaite de lire que la personne qui avait conservé cettebague pendant tout ce temps, s’était faite connaître suite à la parution du billet envoyé par Roger au journal « l’Orne Hebdo ».

Le 6 décembre 2003, j’ai donc envoyé un courriel au webmestre lui
demandant d’informer Roger que j’allais tenter de trouver la famille du sergent Harris ici au Canada. Dans les jours qui ont suivi, j’ai expédié plusieurs courriels (à l’A.R.C., au musée de Trenton en Ontario, à la bibliothèque de Grand Valley en Ontario) en plus de vérifier le site(toile) de la ville de Grand Valley espérant y trouver le nom de quelqu’un qui aurait pu m’aider dans mes recherches.
Le 7 décembre j’ai effectué plusieurs appels téléphoniques à diverses personnes de Grand Valley, dont Monsieur Cliff Johnson. Ce dernier était inscrit au site (toile) de Grand Valley comme responsable de la formation du premier club des cadets de l’air de l’endroit. Cette piste me semblait excellente pour débuter ma recherche. Lors de ma conversation téléphonique avec M. Johnson, ce dernier se montra très intéressé à joindre les recherches pour la famille Harris. Une autre personne qui m’offrit aussi son aide est le bibliothécaire de Grand Valley.
Le 8 décembre, Cliff Johnson retrace une nièce du sergent Harris et
apprend dans la même foulée que le père de cette dame, Jim Harris,
demeure dans une localité au nord de Toronto, Ontario. La fille de M.
Shirley Stone - L’enquête canadienne

Jim Harris a immédiatement communiqué avec son père pour lui parler de moi et de mes recherches. Le lendemain, j’ai pu parler au téléphone avec le frère cadet du sergent Harris.
J’ai été bouleversée d’apprendre que la famille du sergent Harris n’avait jamais été informée que leur fils et ses cinq frères d’armes étaient enterrés au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize. Quandj’ai parlé pour la première fois avec M. Harris, le 9décembre, ce dernier a versé des larmes de joie en apprenant que son frère avait reçu une vraie sépulture. Il m’informa que son frère aîné avait toujours été un héros pour lui et qu’il se rappelait très bien du jour de l’arrivée du télégramme fatidique annonçant que Gord était porté disparu.
La petite ville de Grand Valley apprend rapidement la nouvelle et une atmosphère magique s’empare de la ville à l’approche de Noël. Tous savaient que les autorités de la ville avaient présenté des bagues à chacun des jeunes hommes, citoyens de Grand Valley, qui avaient été assignés outre-mer lors de la deuxième guerre mondiale. Toute la villene parlait plus désormais que de la fameuse bague re-découverte à Sées.
Tous étaient vraiment surpris d’apprendre que quelqu’un avait non
seulement trouvé la bague, mais l’avait conservée précieusement
pendant soixante ans. Je crois sincèrement que Noël 2003 fut vraiment spécial pour Grand Valley.
La même journée de ma conversation avec Jim Harris, j’ai aussi parlé avec Fred Aldworth de l’Association des Forces de l’Air du Canada.
J’avais communiqué avec l’association deux jours auparavant afin detenter de trouver des informations sur le sergent Harris. J’étais très heureuse d’apprendre à M. Aldworth que j’avais réussi à retracer la famille Harris. Lors de notre conversation, M. Aldworth m’a informéqu’il venait de recevoir une lettre et plusieurs coupures de journaux deRoger Cornevin, qu’il allait me faire parvenir
 Le lendemain, M.Aldworth a informé Roger par courriel qu’il m’avait fait suivre ladocumentation reçue de France.
L’envoi de M. Aldworth est arrivé chez moi le 15 décembre. Avec
l’aide d’un traducteur informatisé trouvé sur Internet, jem’empresse de traduire les coupures de journaux envoyées par Roger. Et c’est là que j’ai réalisé que Roger et la ville de Sées tentaient de trouver les familles des six aviateurs tués près de leur municipalité lors du crash du Whitley.
J’ai regardé mon mari et je lui ai dit qu’il serait injuste pour les cinqautres membres de l’équipage si je n’essayais pas de retrouver leursfamilles. Pour accentuer le mystère dans lequel je me lançais, j’ai appris qu’une photo d’un homme non identifié a été découverte sur le site du  crash.
Ma décision nécessite d’autres courriels, faxes et lettres sans compter les billets envoyés à plusieurs sites Internet. J’ai envoyé des lettres aux maires et aux bibliothèques des villes d’origine des membres l’équipage avant qu’ils soient assignés outre-mer. J’ai écrit aux sociétés historiques, clubs sociaux, journaux, l’Association des forces de l’air canadienne, à plusieurs sections de la Légion Royale Canadienne enOntario, au Québec, en Colombie Britannique. J’ai aussi écrit aupremier ministre de la Colombie Britannique et au Gouverneur Général
du Canada. Chaque journée avait son lot de courriels et de lettres à
envoyer et d’appels téléphoniques à effectuer.
Une lettre envoyée à la bibliothèque de Port Hope en Ontario me permit de retracer la famille d’un autre membre de l’équipage: l’officier bombardier Charles Beverly Wyckoff. Lorsque j’ai appelé au numéro de téléphone trouvé dans l’annuaire téléphonique de Port Hope, la veuve del’officier Wyckoff me répondit. Heureuse coïncidence, la fille del’officier Wyckoff rendait visite à sa mère cette journée là.
Le lendemain, j’ai reçu par la poste des informations et une copie d’un avis nécrologique concernant la mère de l’officier navigateur Joseph Hong. Cette information m’est venue d’un historien qui avait reçu unecopie d’une de mes lettres envoyées à la bibliothèque de Windsor en Ontario. 
L’avis nécrologique mentionnait le nom de l’église que la
famille Hong avait l’habitude de fréquenter. J’ai rapidement
communiqué avec le secrétariat de l’église qui m’informa que certains membres de la famille Hong fréquentaient toujours l’église. La secrétaire me donna leur numéro de téléphone. Lorsque j’ai appelé au numéro reçu du secrétariat, j’ai pu parler au neveu de l’officier Hong.
Plus tard, dans la même journée, j’ai reçu un courriel de Jean Thibault un auteur historien de Drummondville au Québec. On lui avait, lui aussi,remis une copie de ma lettre envoyée à la bibliothèque de Drummondville. 
M. Thibault m’a informé qu’il lui serait possible
d’obtenir des informations sur la famille de l’adjudant mitrailleur JosephGaston Jacques. Il a tout de suite téléphoné à un frère de Gaston, Jean,qui lorsque informé du but de l’appel, ne pouvait croire que son frère aîné puisse reposer dans un cimetière en France. La famille Jacques, pas plus que la famille Harris, n’avait pas été informée de l’existence de cette sépulture.

Pour tous l avion avait  été  considéré perdu  dans la manche 
Afin de confirmer mes dires, j’ai immédiatement envoyé à M. Thibaulttoute l’information que j’avais en ma possession concernant le crash du Whitley. Lorsque M. Thibault montra les photos prises de la tombe de son frère à M. Jean Jacques, ce dernier s’empressa d’annoncer la nouvelle à ses soeurs et à ses frères.
Rapidement la station de télévision locale de Drummondville mit sur pied une interview de Jean accompagné de son fils Christian. Suivirent des articles dans les journaux locaux. Plus tard, Ingrid Peritz, une reporter du journal canadien anglais « Globe and Mail », écrivit unarticle sur l’écrasement et les familles des aviateurs (lundi le 23 février 2004, à la page A7).

De mon côté je me suis remise à afficher des messages sur le net et à envoyer des lettres aux journaux et stations de télévision. Puis un jour,j’ai reçu un courriel d’une personne qui avait vu un de mes messages,m’informant du nom des parents de l’officier commandant David Webster Goodwin. Selon cette personne la famille vivait à Kaleden en Colombie Britannique. J’ignorais l’existence même de cette ville et j’ai dû fouiller dans mon atlas pour en vérifier l’emplacement. Le plus grandcentre urbain près de Kaleden est Penticton toujours en Colombie
Britannique. J’ai immédiatement envoyé une lettre à l’éditeur du journalle « Penticton Herald ». Ma lettre fut publiée le 27 janvier. La mêmejournée, j’ai reçu deux courriels de deux bons amis de David Goodwin.L’un d’entre eux m’a même donné le nom,l’adresse et le numéro de téléphone de la veuve de David Goodwin. Elle vit à Vancouver, enColombie Britannique.
À chacune des familles retracées, j’ai fait parvenir une copie de la
photographie de l’homme non identifié trouvée sur les lieux du crash.
Jusqu’à ce jour, chacune de mes tentatives était demeuré infructueuse.
Quatre des six familles ayant répondu négativement à ma question,
l’homme était soit Jack Hopper ou soit David Goodwin.
J’ai donc envoyé la fameuse photo aux amis de David Goodwin. Ceux ci m’ont immédiatement confirmé que l’homme de la photo était bel et bien David. Un autre des nombreux mystères de cette histoire venait d’être résolu. Le gardien français de cette photo allait bientôt connaîtrel’identité de son pensionnaire de près de soixante ans.   Roger Cornevin....
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Mo










AOUT 1944       La Liberation
par la 5 eme db us et la 2 eme db leclerc
Premier char entrant  "  grande rue "face pharmacie Evin

Le palais  épiscopal  Prisonniers après la poche de Falaise
 


Direction Mortrée avant de rejoindre Falaise


Rencontre general Leclerc    capitaine Dronne      


Barges de débarquement
(pris de notre fenêtre)
Embouteillage place du Parquet
La" nueve "compagnie de la 2 eme DB  composée en majorité d espagnols anti franquistes  est présente La colonie espagnole présente manifeste sajoie





 




12 Aout 1944    Arrivée des premiers chars







Extrait album de jeunesse






aout 1944  les " red ball " convois express vers le front

"Dans la nuit du 16  au  17 Aout 1943   Je partais pour Couture sur loire  A 22 heures 25 prés d Alençon je connus une expérience navrante heureusement plutôt rare sur nos trajets solitaires au dessus de la France   A un kilomètre ou deux seulement de moi je vis un appareil abattu en flammes ce devrait être le travail d 'un chasseur de nuit que je 
n 'avais pas vu; j espérais a la lueur des flammes apercevoir des parachutes mais il n 'y en eut aucun j avais un paquet a remettre a Déricourt "

j ai pu contacter dans les années 50 Hugh Verity et lui communiquer la réponse Il s'agissait en fait d un bombardier lancaster du 115 ème squadron se dirigeant vers Turin 
Apellation " little snoring "La presse locale précise que 
Village signl équipage se délesta  de ses bombes sur Boitron petit village au sud de sées L 'équipage du lancaster était composé de  7 hommes S/L Watson ,sgt Heyes ,F/S Crawshaw( rnzaf) les sergeants Brook ,Pettet, Clifford ,Eastwoodtous sont inhumés dans le cimetiére West du mans



29 Dècembre 1944 Buste Conté

Monsieur le maire expose au conseil que devant les sollicitations nombreuses dont il avait été l objet il avait fait établir par monsieur Pignard architecte et Guérin sculpteur un devis estimatif d un buste du savant Conté pour remplacer provisoirement sur le socle resté vide la belle statue pédestre enlevée par les ordres du gouvernement de Vichy
Le buste est prévu en aggloméré de ciment son prix serait de 15 000 francs
le conseil aprés échanges de vues ne se montre pas favorable a
l 'exècution d une statue pédestre soit en pierre soit en bronze semblable à celle qui existait auparavant


Pris de ma fenêtre aout 1944   On distingue le buste de Conté
Les g i's posent pour moi !


Prisonniers de la poche de Falaise   direction le palais episcopal







Ce qui reste de la statue de notre grand savant




























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