samedi 26 décembre 2015

Le naufrage de la méduse ..... Du rêve a la réalité ...





Une amertume tenace en découvrant l’emblême de l’ennemi d’hier , flotter au vent  en haut de l’escalier de la mairiE
les" souris grises Ce jour je regrette de ne pouvoir utiliser le vieux kodak  familial ….par  sécurité !  Le drapeau nazi flotte au sommet de la mairie , les" souris grises "( employées administratives allemandes )affairées et  hautaines se précipitent dans les escaliers de marbre de la mairie nous  ignorant totalement.Plus moyen d entrer  dans la bibliothèque !et je crois savoir que le bibliothécaire Monsieur G..... instituteur a l école communale ne peut exercer sa fonction habituelle de conseiller pour les jeunes que nous sommes ...
Notre seule distraction  la relève de la garde ...  une  guérite est  installée entre le café Ferté et le marchand de primeurs espagnol Bujosa Avec mon   ami Achille nous imitons le pas de l'oie mais  nos facéties irritent   notre garde champêtre 
Sees est alors une orstkommandantur 
Le mot désigne à la fois les services de commandement, le bâtiment où ils sont regroupés et le territoire concerné. Au cours des deux guerres mondiales , la Kommandantur était un commandement militaire local, chargé de l'administration du territoire qu'elle occupait

Une sentinelle bloque l entrée du chantier au pied de la cathédrale   et nous  fait comprendre par la manière forte que l accés nous ést  interdit Mon ami F se souviendra longtemps d une volée de bois vert  administrée par un feldwebel furieux Nous avions  outrepassé nos droits.....en bombardant la guérite de la sentinelle aprés avoir amassé tous les  marrons d inde de la place du Friche

Mr G.....   ordinairement notre bon
Une affiche sur notre mur
conseil concernant le choix des ouvrages de la bibliothèque veille à la bonne tenue des lecteurs  Inévitablement mon choix se porte vers les livres d aventures ce qui a au moins le mérite de me faire rêver des grands espaces ,des corsaires français et anglais agissant pour le compte d un souverain ou leur propre compte dans l océan atlantique et  l ' océan indien 
 L ouvrage Chancellor de jules Verne..... le roman d aventures maritime  roman initiatique, inspiré principalement par l'épisode du radeau de la Méduse survenu en 1816 attire mon attention 
L'action se déroule dans le huis clos d'un navire en perdition
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"Ils partirent à 151 et arrivèrent à 15… Qui connaît la véritable histoire du Radeau de la Méduse ? Peint en 1819, le chef-d'œuvre romantique de Théodore Géricault a atteint une telle renommée qu'il a depuis occulté le fait divers réel qui l'a inspiré. En juin 1816, un navire français, La méduse, quitte le port de Rochefort en direction du Sénégal. Son équipage, composé de civils, fonctionnaires, marins et soldats doit s'installer dans cette ancienne colonie restituée par l'Angleterre. Mais par la faute de la cartographie aléatoire de l'époque et de l'imprévoyance de son commandant, La Méduse s'échoue sur un banc de sable, au large de la Mauritanie. Les canots de sauvetage se révélant en nombre insuffisant, 151 passagers sont sommés de prendre place sur un radeau de fortune de 20 m sur 12, avec cinq tonneaux de vin en guise de vivres. Seuls 15 d'entre eux survivront, secourus par un autre navire français, L'argus, après 13 jours de dérive."

La lecture de cet ouvrage avait laissé en moi une part de doute , de rêve et d 'étonnement Cette histoire me semblait invraisemblable 
et pourtant qui aurait pensé que je serai   amené à vivre dans cette région et a survoler de nombreuses fois la zone du naufrage malgré moi je me trouvais  impliqué dans des recherches 

relatives à cette aventure 


Mon carnet de vols témoigne des nombreux vols exécutés dans cette zone  de l océan atlantique au large de la Mauritanie 

 27 octobre  1955  Notre Sunderland  Escale à Port Etienne 
Arrivons de Port Lyautey( aujourdh'ui Kenitra )

Le phare Coppoloni et le cap Cansado sont en vue. Un appel de la tour de contrôle et notre hydravion se  pose  par un  vent de sable aveuglant  ,trainant un long sillage  d'écume   ,sur le  plan d'eau de Port Etienne battu par les alizés soufflant dans   la baie du Lévrier  
Un groupe de boscos de la marine nationale  s'agite en tous sens et nous indique l'emplacement de la  bouée d'amarrage . Hydroplanage ,  approche prudente  ,la bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe.   Exercice de routine pour un équipage entrainé. 


Notre chaloupe accoste au vétuste appontement de bois , secoué par le ressac., planté au bord d'une longue gréve blanche où des barques délabrées et de vieux chalutiers achèvent de disparaitre,noyés par   une longue  coulée de sable 


Le plus étonnant lors du tour de piste avant notre amerrissage est le spectacle de la baie une main géante semble avoir semé de grandes silhouettes sombres , des épaves   des épaves partout jusque dans le port .....des navires de toutes toutes sortes gisent au bord de la baie un spectacle étonnant de ce désert qui dévore tout jusqu aux navires

A chaque  décollage je me poserai cette éternelle question..Pourquoi ces bateaux en plein délabrement sont ils venus mourir si  loin de leur port d'attache ?




,La bouée est prise sans coup férir ,par un membre de l'équipage muni d'une longue gaffe.  

 




Devant nous..... notre campement des années 50.....le vent et le sable







 A une vingtaine de km au sud de Port Etienne tout au bout de la péninsule se dresse le phare du cap blanc pointe la plus avancée du continent saharien avant l' infléchissement de la côte vers le sud repère essentiel aux navigateurs
 C est ce cap qu 'a manqué la méduse dans la nuit du 1er au 2 juillet 1816 




Au delà 100 km plus bas s 'étend un vaste traquenard;..... des milliers de km 2   d un banc  de sable a peine immergé que les navires doivent à tout prix contourner par le large 














J ’ai  eu recours à mon  carnet de vol  jauni par le temps et bien rangé dans le fond d’un tiroir …je lis    20   séjours à Port Etienne et autant de survols de l’ile Tidra et des bancs d Arguin  
Au cours de nos missions sur Port Etienne de 1955 à  1957  J’ai donc  survolé comme beaucoup d autres la  Mauritanie ,ses plages désertes , ses dunes , ses massifs rocheux  et enfin les bancs d Arguin  …Il m’était donc difficile de rester indifférent à la tragédie de  cette  frégate disparue dans la région au siécle dernier …..la  Méduse  tragédie reprise par les écrivains de l époque Et pourtant chaque jour en cours de vol ‘ aucun membre de l équipage  ne se posait  la question ignorant le drame qui s était déroulé le siécle précédent au large de cette région désertique
                                            Notre Sunderland amarré  à la bouée
 
Frontiére Mauritanie  Rio de Oro   La sentinelle espagnole souhaite  poser pour la photo
Assailli par les mouettes ....!
Les maures  nous invitent sous leur tente pour un thé fort et sucré
Seul sur la planéte !
Squelette de chameau !!!!!
Pécheurs irraguiens
                                                                                                                                                  
Notre Survol journalier du Cap Blanc, promontoire rocheux et désolé sur fond de brume la baie du Lévrier  Plus désolé ,.plus stérile encore que le reste de la côte ... Pas le moindre buisson sur la côte sablonneuse ,pas le moindre relief que l'homme est en droit d'attendre du plus aride  des paysages ..et pourtant c'est le plus surprenant  refuge d'oiseaux marins de la planète ....mais c’est là aussi que nous  réalisons entre deux vols  les plus belles pêches en espérant que les requins ne viendront pas troubler notre quiétude de pêcheur amateur     
 


Distinguer en dessous de nous l’emplacement approximatif du naufrage c ‘était rechercher une aiguille dans une botte de foin…
 
L'écran radar fourmille d'une multitude de points brillants.. image PPI ;;;  ce sont des flottilles de chalutiers canariens et des bancs de poissons.. masses compactes et phosphorescentes   qui se déplacent à fleur d'eau  prés de la surface  .... au milieu d’un « retour de mer »qui noie véritablement l’écran
En survolant ce lieu désertique ,de notre couche de  nuages   il nous est facile de distinguer sans efforts cette eau d'un vert profond qui s'éclairçit  lors de la présence d'un banc de sable effleurant  la surface de l'eau C'est   en effet le fameux banc d'Arguin, un immense banc immergé ,une plate forme sous marine située bien au large constamment recouverte d'eau... Une immensité d'eau de  faible profondeur à différents endroits cachant comme on le sait … un  gigantesque  piège aux marins non informés ..Ce sont les bancs de sable  ….’C est là que  la Méduse s’échoua un beau jour de 1816 

Le privilége de survoler cette région et de découvrir sous un ciel limpide les bancs d’Arguin  ,incite inévitablement à vouloir évoquer et comprendre les causes de ce drame

Inexpérience du capitaine ou cartes mal renseignées ? Le sujet a été largement traité !
Nous tentons quand même quelques approches radar ;;; Ne serait ce que pour évaluer  le point de ce  naufrage célébre ,mais rien ce jour  ,ne dissipera la part de mystere qui enveloppe cette disparition Face a cette terre aride la  frégate  s'est choisie la plus austère  des tombes , « les bancs d’Arguin » un immense plateau  à fleur d'eau ,vaste banc de sable ….qui émerge à marée basse ... quelque part au sud du cap Blanc par le travers de l'ile Tidra 
Curieux j’étudie le sujet et je constate que la derniére expédition permettant d identifier l’emplacement du naufrage doit remonter   aux environs de  1930 ?je quitterai donc la Mauritanie sans avoir eu le privilége exceptionnel de survoler  l endroit précis du naufrage
 Donc il ne reste  plus qu’ à rever ! et de songer aux faibles moyens  dont nous disposions pour détecter l’épave du Noroit disparu dans le lac  de Bizerte ,deux années  auparavant …

 Notons la position exacte du naufrage en 1816 que nous survolions pratiquement chaque jour dans le cadre de nos missions 
20 degrés de latitude nord 17 degrés west par le travers de l ile Tidra    ( 5 metres d'immersion environ  100  miles au sud de Port Etienne ( Nouadhibou) notre base d hydravion Sunderland


 
Sunderland ...décollage !!!!

Recherches de l 'épave de la méduse ( suite )

Une seconde campagne en 1961 1963 permet de compléter les connaissances du banc d’Arguin … mais pas de trace de l’épave
Dix ans plus tard ,nouvelle déception …

La réponse je la trouverai 50 années plus tard ….lors de la lecture de l’ouvrage d un remarquable explorateur des fonds marins jean yves Blot
Découverte de l’épave en 1980 .donc 25 ans aprés notre séjour à Port Etienne
Toutefois l’intérêt et la curiosité persistait grâce à un homme qui se passionnait depuis de longues années pour la frégate disparue , le professeur Théodore Monod dont les travaux lui valaient une renommée mondiale dans la connaissance du grand désert saharien
La solution définitive va finalement résulter de sa rencontre avec un jeune archéologue plein d’énergie et d’enthousiasme Jean –Yves Blot

Je fais reference à son ouvrage « Chronique d’un naufrage ordinaire «publié en 1980
Dans le cadre des moyens de recherches, l’exploration aérienne , le sonar que l on utilise dans nos escadrilles ,les sondeur à sédiments , le scanner à infra rouges apparaissaient d’emblée inutilisables
Restait le magnétometre à protons mis au point pendant la seconde guerre mondiale lors de la recherche d’un moyen de détection des sous marins en plongée et qui devait permettre de déceler les parties métalliques issues de l’épave et réparties sur une centaine de metres carrés
La chance sourit enfin à l’expédition , une anomalie magnétique de 1000 gammas est repérée puis confirmée ( reference faite à l ouvrage de jean yves Blot) Deux plongeurs confirment la présence d’une épave et revenus à la surface annoncent la présence sur le fond de canons de fer et de clous de cuivre L’enthousiasme est grand …. ce ne peut être que la Méduse

Jean yves Blot plonge à son tour dans une eau opaque et glauque La visibilité ne dépasse pas 1 mètre 50 et la profondeur est limitée à 5 ou 6 mètres
« Quelques herbes épaisses poussent ça et là …. une épave ancienne surgit….rongée par plus d’un siècle de séjour sous marin Des poissons hantent le
fond …..
les minutes passent interminables;;;

Soudain une voix jaillit du haut parleur , sa voix ressemble a un vol de perruches au dessus d ;un champ de tournesols...

Des noms fusent ....canons de fer ,clous de cuivre , la voix répète «  c est la méduse il n 'y a pas a tortiller c est la méduse

Nous sommes en décembre et l eau n est certainement pas a 22degrés la Visibilité ne dépasse pas un mètre, un mètre cinquante la profondeur n 'est que de 5 a 6 mètres,le fond est de sable comme prévu , un morceau de métal oxydé apparaît

Au fur et a mesure de ma progression surgit le décor habituel d une épave ancienne … une tige métallique de forte section apparaît cette tige est la verge d une ancre, je découvre une seconde ancre posée sur le sable




En conclusion quelle que soit la vérité ,c’est l’horreur du drame  du radeau mis en évidence par la réaction de l’opinion publique devant le tableau de Géricault   qui retiendra l’attention .La rencontre du drame et d’une œuvre exceptionnelle exaltant et fixant  l’image de ces hommes désespérés  n’a pu  laisser indifférents les amateurs de sensations fortes 


  jean yves Blot auteur de l’ouvrage aime rappeler …. «  Sans le radeau …la disparition de cette frégate n’aurait été qu’un simple fait divers »


retour vers Dakar 






A la mi janvier , l’exploration se disloque .Une identification plus approfondie permet de dire qu’il s’agit bien de la Méduse Mais la solution de cette énigme entraine une interrogation Que sont devenus les fameux barils de pieces de monnaie ?
L’une des expéditions précédentes s’est elle approprié ces pieces d’or ….en toute discrétion
Une autre hypothèse inattendue …. les barils n’auraient pas quitté le royaume le commandant du bateau aurait mis en lieu sûr les 90000 francs or  avant le départ
Le mystère reste donc entier

vendredi 18 décembre 2015

Larré Expertise du crash d' un bombardier du SOE

Les prairies de BOIS ROUSSEL

 
 Au loin les contours bleutés et noyés de brumes de la forêt de Perseigne . D'interminables clôtures blanches bien alignées annoncent les limites du haras de Bois Roussel,à 2 kilométres de Bursard là où nous étions réfugiés en Mai et Juin 1940 
 (La gare la plus proche de Bursard se trouve à Sées (7.5kilomètres), Alençon est à 14  kilomètres), 


les boxes

William Hayton directeur du haras de Bois Roussel
NOEL 1944 45

Cinq mois aprés notre libération .....Nous etions a table , réunis pour un repas de famille .Une voiture militaire  se présente devant le home familial et avec surprise nous découvrons deux  passagers  un officier et son chauffeur ,  exprimant leur  étonnement en  ce rassemblement  de britanniques au milieu de la campagne normande 
 


En effet tous les sujets britanniques composant le personnel et l encadrement de ce célébre haras propriété de Léon Volterra avaient réintégré les lieux  ,écuries de pur sangs célébres  apres deux années d'emprisonnement en  differents stalags  repartis à Drancy, Besançon et Vittel   de  decembre 1940 a  fin    1941

La cité de la Muette, a drancy construite dans les années 30, fut en premier lieu réquisitionnée par les Allemands afin d’y interner notamment des prisonniers de guerre.et ensuite les membres du Commonwealth  Mais sa fonction changea avec les rafles du mois d’août 1941, à l’issue desquelles 4 230 Juifs y furent rassemblés. Ce site devint dès lors un lieu d’internement pour les Juifs. D’abord réservoir d’otages servant à la politique de représailles des autorités d’occupation, le camp devint un camp de transit pour les Juifs arrêtés en France en vue de leur déportation et de leur assassinat à Auschwitz.


De gauche a droite ....Mme Hayton  ,le chauffeur de la voiture militaire RAF,Irene Hayton,William Hayton ,Ernest Hayton  ,Norah Hayton 
Charles Hayton ( a revêtu la veste de Noel Archer ) ,Noel Archer  ,Edith Morel ( ex Hayton )

 Rappelons que pendant cette période noire de l 'occupation ,la famille Hayton avait été sollicitée par le curé d Essai pour cacher quelques aviateurs alliés tombés dans la région et qui furent hébergés  dans le home familial malgré les risques encourus en raison de la surveillance exercée parla kommandantur 
 Succédant a l internement de Drancy le risque était grand
En complément Willam Hayton sollicité par   l'  organisateur de l évasion   Francis Cagnard ( une avenue d alençon porte aujourd hui son nom )   de quatre aviateurs britanniques rescapés du crash d un Lancaster abattu à   à   Ormes         Eure 14 km  wnw  d' Evreux le 17 avril 1942  avait pris une part prépondérante dans le financement de leur évasion vers la ligne de démarcation 

Malheureusement ces quatre évadés furent repris lors du passage de la ligne de démarcation par une compagnie  de miliciens 
Ces évadés passerent les jours restants de l occupation dans un camp de prisonniers en Allemagne
Dowty reconnaissant envers la famille Hayton me contacta dans les années 90 à ce sujet et m adressa un dossier me relatant les conditions de son emprisonnement 



The Royal Air Force Missing Research and Enquiry Service 1944 - 1952

 Dés janvier 1945, je fais donc la connaissance de l’un des responsables du service de la Royal Air Force “Missing Research Enquiry Service“ crée en 1944 pour rechercher le personnel manquant de la RAF à l’issue des nombreux combats ou elle affrontait l’aviation des pays belligérants. (ref à RAF
museum) 42 000 aviateurs de la RAF étaient considérés manquants ou présumés tués. La demande des familles sans nouvelles de leurs êtres chers fut alors si importante que ce service en développement fut rapidement submergé par de nombreuses questions concernant les disparus. Ce personnel désigné pour assurer ce service, n'ayant suivi aucun entraînement spécial n’avait pu profiter des développements des techniques modernes mais par contre était doté d’un désir profond de retrouver pour les familles ceux qui n’étaient pas revenus des zones de combat. En dépit des obstacles crées par le manque de moyens, le MRES retrouva les deux tiers du personnel manquant après de longues recherches autour du globe avant que les corps retrouvés puissent être identifiés et inhumés par le Commonwealth War Graves Commission.
Sans la volonté et l’énergie manifestées par les équipes du MRES, de nombreuses familles n’auraient jamais connu le destin de leurs êtres chers ou l’emplacement de leur destin final. Le MRES apporta aux familles la dignité qui leur été due et fut dissous en 1952 sept années après la fin du conflit.

Dans le cadre familial nous sommes donc appelés à faire la connaissance de Noël Archer l’un des membres influents de ce service.


LARRE

A la demande du maire de Larré J'ai pu identifier cet avion en 1998 avec l’aide de l'ANSA. Il s'agissait d'un quadrimoteur Halifax transporteur d'armes et de munitions qui, après avoir décollé de Tarrant Rushton devait ravitailler le terrain " Goudron " de Radon situé en limite de la forêt d'Écouves. Six victimes identifiées et une 7eme inconnue trouvée bien plus tard dans un champs de betteraves sous une trappe ou porte de l'avion. Cette victime non identifiée pourrait être un membre du SOE (Special operations executiv)

Un bombardier Halifax.
Les feux marquant l'emplacement d'une zone de largage.

La cause de ce crash m'a été donnée en 1999 suite à un témoignage du maire de Forges. Une DCA était installée sur le territoire de Forges. parmi tant d'autres dont celle de Bois Roussel ( Les fontaines ); Les allemands suspectant la présence d'un terrain de parachutage dans les environs installèrent plusieurs feux figurant l'emplacement de la zone prévue de largage des containers.

Le pilote du Halifax piégé par la présence de ces feux réduisit la puissance des moteurs pour descendre à l'altitude de lancement. La flak allemande ne laissa aucune chance à l'avion lanceur et l'abattit. Les noms des membres d'équipage furent longtemps inconnus.


A la recherche des familles , j'ai pu trouver en 2003 Tom et Elsa Linning par l'intermédiaire d'un site de généalogie. Ils m'adressèrent la photo de l'un des membres de l'équipage William Edward Linning, 24 ans. Squadron Royal Canadian Air Force. 298 RAF (proche cousin de Tom linning ).flying officer operateur et mitrailleur à bord du Halifax. Ils découvraient ainsi 60 années après, la tombe de William et les circonstances du crash .William Linning originaire de l'Alberta est Inhumé aujourd'hui avec ses camarades canadiens au cimetière de Bretteville sur Laize ( Calvados ).



flying officer William Edward Linning
Royal Canadian Air Force


Autres membres d'équipage
 P/O James Foxall Crossley Pilote 24 ans, Sgt Edward Maurice Cyril Wilkinson flght eng 24 ans, WO Joseph Wilfred Romeo Fournier operateur et mitrailleur ,FO Derwood William Smith 22 ans bombardier , Sgt Enzo Biaggio Grasso bombardier 23 ans et un aviateur non identifié



Monument au point de crash de l avion
Le Halifax abattu le 16 juillet 1944 à Larré

Crossley le pilote
Le Halifax   bombardier du soe
D W Smith

 Rapport Noel Archer


Visite de l’épave

___________
« Le mercredi 2 janvier 1945 je visitais le lieu du crash de Larré en
compagnie de monsieur Hayton un fermier anglais résidant dans les environs et
familier de la région
1 _                   L’épave était répandue sur une surface de 50 yards x 4 yards
_
2 _En fonction de l’état de l’épave je suspectai une collision entre 2 avions
mais abandonnant cette idée après une recherche approfondie je retrouvai les 4
moteurs et les roues ( incluant la roulette de queue) 
Néamoins de nombreuses
pieces se trouvent énumérées dans l’index de ce rapport)

3  _ ll y avait également les pièces brûlées de parachute et de containers en métal
,grenades à mains, des boites à munitions pour mitraillettes Sten et Bren mais
aussi des bombes incendiaires Selon ma propre expérience je n’avais jamais vu
ce type de bombe incendiaire transporté par la RAF,ce n’était pas d’un usage
courant dans l’hexagone mais par contre j observais une similarité avec les
bombes allemandes à ailettes et les parties circulaires de la queue

4_ Six corps avaient été extraits de ce crash par les allemands et inhumés au
cimetiére civil de Larré


5 _Une visite chez le maire pour vérifier que la date du crash était bien le
16 juillet 1944 à une heure du matin et que les six victimes avaient été bien
inhumées dans des cercueils en métal à 5 heures PM le 17 Juillet 1944

6_ Le 29 Aout ces six hommes furent exhumés par les américains et emmenés
au cimetiére de Sainte Corneille cimetiére militaire américain prés du Mans
A cette période le cimetiere était ouvert et d’autres corps avaient été inhumés

7 _En octobre un septieme corps est découvert dans l’épave et inhumé dans un
lieu autre que les six autres qui avaient été exhumés
Les habitants du village avaient érigé une croix portant les inscriptions
suivantes
« ici repose les cendres d’un aviateur allié
tombé sur le territoire de cette commune
le 16 juillet 1944 _»

Les funérailles de ces restes eurent lieu le les 4 ou 5 octobre 1944 deux mois aprés la libération Ces restes  seront
inhumés sur le côté gauche du chemin conduisant à l’ église de Larré Il n’y a
pas de numéro de tombe et c’est la seule tombe de ce côté -_ »

Note personnelle malgré nos recherches avec mme Shirley Stone Ce 7 eme
corps ne sera jamais identifié




Monument a Larré

Wilkinson


Photo trouvée dans l épave 






Charley Hayton accompagne Noel Archer a la  mairie de  Bursard




Un Mosquito de la RNZAF avait été abattu le 30 juillet 1944 par la DCA installée dans nos murs

J'ai  ete contacté  dans les  années  50 par LA  FAMILLE du pilote FRANK CARR



SEES

Noel Archer enquetera en janvier 1946 sur le crash de Sées  la Potence en voici le résumé


“J'ai trouvé un morceau de fermeture éclair utilisé pour la fabrication des bottes d’aviateur. Cette pièce est canadienne car la doublure des tenues de combat canadiennes est d'un bleu plus pâle et plus éclatant que ceux portés par la RAF.
Sur les lieux du crash nous avons pu voir les ailerons de l’appareil de forme carrée typiques du Whitley et nous avons trouvé un chargeur d’une mitrailleuse VGO utilisée à l'époque sur les Whitley mais dont 

Cimetiere de sees
 l utilisation fut abandonnée par la suite sur les 
whitley
bombardiers en service à la fin de la guerre.
Notre hypothèse fut confirmée par la découverte 

d une plaque matricule affichant le nom Whitley suivi 
d une série de chiffres. Sous les moteurs, pas de trace de corps…»
L’équipage en fait comprenait 6 membres d'équipage, 5 corps furent ramassés par les allemands placés dans 4 cercueils et inhumés  dans le cimetière civil de Sées"avant d être transférés par les canadiens au cimetiere de Bretteville sur laize





dimanche 13 décembre 2015

Ce 4 juillet 1943 David Butcher

 Poillé sur végre JE FAIS REFERENCE AU COURRIER ECHANGE AVEC DAVID BUTCHER  seul rescapé de " lakanuki "



Lors de ce même raid,du 4 juillet 1943 à la même heure,lors du crash de Belfonds , deux autres forteresses étaient abattues dans le département de la Sarthe, à l'ouest du Mans.
David Butcher, seul rescapé du crash de la Forteresse "Lakanuki" et Alfred Auduc David Butcher, mitrailleur, sera le seul 
rescapé de son équipage. Sa forteresse "Lakanuki" touchée par la flak explosera en plein vol. Panique... instinct de survie...  à moitié évanoui il se retrouvera  miraculeusement, parachute déployé, au dessus du village de Poillé sur Végre . "Quelle impression bizarre" dira t il ! Deux habitants providentiels l'aideront à s'esquiver mais à bicyclette. Employé clandestinement comme jardinier "sourd et muet" et ensuite incorporé malgré lui, dans le réseau de résistance local il participera à la réception des parachutages d'armes des avions ravitailleurs de maquis. Son périple aventureux en territoire français aura duré sept moisSes compagnons de résistance auront subi des fortunes diverses mais David Butcher, chanceux malgré lui, aura déjoué toutes les embûches dressées sur son chemin. Il gardera un souvenir impérissable de son séjour en territoire français. Il est aujourd'hui citoyen d'honneur de Poillé sur Végre.  
Alfred Auduc, chef de la résistance locale et appartenant au réseau Buckmaster.
.

Les douze coups de midi retentissent dans la campagne tranquille du secteur Noyen-Malicorne-Mezeray et les habitants vaquent à leurs occupations.
Une quatrième forteresse "The Mugger" s'écrase, touchée par la flak. Un témoin, situé prés du point de chute aperçoit dans le lointain "les parachutistes descendre en cherchant à échapper aux foyers d'incendie". L'incendie se propage. Tous luttent contre le feu, la Wehrmacht, les gendarmes les pompiers et la population.
L'un des aviateurs tombe sur le toit d'un hangar, un autre prés d'un campement allemand. Ce dernier témoigne "J'avais atterri dans un champ de blé qui venait d'être moissonné. Pas moyen de se cacher. J'aperçus une zone boisée tout prés. J'entendis des coups de feu et vis deux soldats allemands qui couraient vers moi le fusil à la main. J'avais de graves brûlures aux mains et au visage et une sérieuse hémorragie".
Dix hommes d'équipage, deux tués, deux prisonniers et six évadés qui réussiront à se glisser au travers des mailles du filet tendu par leurs poursuivants. Mais une fois encore, une tragédie lourde de conséquences pour les habitants du village dont certains comme dans notre petite ville de Sées, connaîtront la déportation.
( j ai correspondu durant trois années avec  David Butcher )
   

Mais quittant ce même jour les terrains d'aviation de l'East Anglia, les 60 autres forteresses B17 auront pris la direction des écluses de la Pallice. Quatre autres forteresses seront abattues par la Flak et la chasse allemande sur les points suivants: l'île d'Oléron (Charente Maritime), La Guériniére (Vendée), St Colomban (Loire Atlantique.    et la baie de Biscaye. Une neuvième forteresse fera un atterrissage forcé à son retour en Grande Bretagne sur un terrain de secours.
 
Avant de rejoindre leur bases respectives en Grande Bretagne, les aviateurs rescapés des avions abattus, ce jour de "l'independence day " dans notre région, auront donc enduré comme beaucoup d'autres, les aléas du combat aérien, les terribles émotions qui en résultent, et enfin le saut dans l'inconnu sur un territoire truffé de piéges et de traquenards après avoir quitté un avion désemparé. Tous ces événements dramatiques précédant généralement une chasse à l'homme ininterrompue dans les bois, les villes ou les campagnes.

Une vision des faits et des évènements qu'il est possible souvent de rapprocher si l'on considère les dangers encourus, aux  témoignages apportés par les membres de la résistance en général, les patriotes, hébergeurs, aides anonymes bénévoles ayant participé au hasard d'un coin de forêt aux opérations de récupération et de sauvetage. A leurs risques et périls.  
Roger Cornevin, Association Normande du Souvenir Aérien 39-45  
Localisation des crashs:  1 Belfonds;   2 la Coulonche;    3 Poillé sur Végre;   4 Malicorne
Roger Cornevin et son frère posent sur l'épave d'un Me 109 abattu par des Forteresses Volantes le 4 juillet 1943.
   
  
Sources : Lettres personnelles avec David Butcher les aviateurs alliés, Archives de l'Usaaf,  Cahiers flêchois 1995.
  ,
Saint Louis Missouri 31 Juillet 1998
430 SO Clark
Ferguson MO 63135 USA

Traduction de la lettre de David Butcher du 31 Juillet 1998 ,seul rescapé du crash de la forteresse volante B17 4 Juillet 1943 ,de Poillé sur Végre ( Sarthe ) . Objectif Le Mans .

Cher Roger


Voilà bien longtemps que j'ai reçu votre lettre . Je l'avais égarée et ensuite oubliée .
Vous êtes un ami de la famille Leloup et je suis vraiment gêné de ce retard .
J'avais un ami qui habitait l'Orne et en particulier Alençon .
Il s'appelait Dominique Chasseguet ,il pourrait avoir approximativement votre âge .
Son pére avait largement contribué à l'effort de la résistance ( 1 ) . Un monument où son nom est inscrit ,a été érigé à Brotz .
Mais peut être mon aventure vous intéresse t elle davantage ?
Deux B 17 appartenaient au 384 eme groupe , mon équipage et celui de Gordon Erickson . En fait , il y avait également deux équipages du 303 eme groupe ,entre autre celui de Bob O Conner . Je ne connais pas l'autre ( 2 ).
Je suis donc le seul survivant de mon équipage ( 3 )et je volais alors , comme mitrailleur de queue .
Nous volions approximativement à 28000 pieds ( 9300 métres )lorsque nous avons été touchés par des chasseurs ennemis( 4 ) . Une explosion s'etant produite à l'avant , je bouclais tout de suite mon parachute . Le parachute ventral est normalement accroché à un des harnais que nous portons en permanence . Je l'avais donc plaçé derriére le siége sur lequel j'étais assis ,siége ressemblant d'ailleurs à une selle de bicyclette . Il est pratiquement impossible d'avoir sur soi le parachute et d'actionner en même temps les mitrailleuses . L'avion partit alors dans un piqué trés rapide jusqu'à 3000 pieds ( 1000 métres ) ,....lorsque la queue de l'avion se brisa . Pratiquement inconscient ,je pense avoir été projeté par une ouverture provoquée par la cassure .Lorsque je repris mes esprits , je tombais en chute libre ,en tourbillonnant . Quelle sensation bizarre !
Je tirais enfin la corde de rappel et le parachute s'ouvrit .
J'atterrissais dans un champ appartenant à une ferme . C'était la ferme de la famille Gouin (Mme Gouin fut déportée à Ravensbruck ....),répondant au nom de "Grand Breil" .De braves gens ,Marcel Gouin et Paul Thion ...qui me prirent sur leur bicyclette . Paul Thion prit mon parachute et plus tard tressa les cordons ensemble .Quand je revins en 1984 il m'en donna un morceau , que j'ai accroché dans mon local " aux souvenirs "
Dans mon sous sol ,je posséde des photos de tous ceux avec lesquels j'ai lié connaissance .... dans les différentes régions de France . Une période mémorable de l'histoire de France .
Fred Auduc le chef du groupe des résistants et sa femme Renée ,vinrent me chercher au "Grand Breil " ,me donnérent des vêtements ,m'obtinrent des faux papiers ,un peu d'argent et une bicyclette . Ensuite ils me conduisirent à un petit village appelé Chenu ,situé à environ 12 miles ,un peu au sud ouest de Chateau du Loir . J'étais alors présenté à plusieurs membres du S.O.E. ( direction des opérations spéciales ) , Andre Dubois le chef du réseau Hercule , Henri Frager le chef du circuit Donkerman et Gabriel Chartronde son second ( Canadien )( 5 )
Un événement curieux était alors survenu en Avril 1943 .
Le circuit Donkerman avait été formé à Londres . Le chef était Henri Frager , André Dubois "le pianiste" ou l'opérateur radio ,et Gabriel Chartronde et Leimer les assistants . Ils avaient sauté de deux avions Lysander dans les prairies bordant la ville d' Amboise (5 )
. Ils restérent alors au domicile de Yvonne Regates (Yvonne Rigat ) qui était un abri sûr . Une femme pleine d'entrain .
J'ai oublié de citer le nom d' une femme importante . Lorsque ils étaient à Chenu ils séjournérent chez Giséle Baron . C'était un appartement situé au dessus d'une boulangerie . Une autre femme courageuse ....
Ce qui arriva ......,André Dubois était un homme de de Gaulle ( donc appartenant à la France Libre )et il ne voulait pas rester sous les ordres de Maurice Buckmaster ,aussi il forma son propre réseau et l'appela Hercules . C'était un homme trés estimé et il n'eut aucune difficulté à trouver des gens pour l'aider . Il travailla encore comme opérateur radio pour Henri Frager et le réseau Donkeyman .
Il me semble bien que Gaby Chartronde continua à collaborer avec Pierre en réalité André Dubois comme je l'ai toujours appelé . D'une façon ou d'une autre ils restérent en relation avec le docteur Henri Toude de Chateau du loir et à trois ils commencérent à organiser des parachutages d'armes . Ils devaient découvrir des fermes et des habitants à l' esprit patriotique .Leur but , utiliser leurs champs pour permettre aux avions de parachuter les armes .
Aprés cela ils devaient trouver des endroits sûrs pour stocker ces armes .L'une des femmes qui avait accepté cette tâche se nommait Albertine Moneris ,de Chateau du Loir .Sa maison était l'un des abris les plus sûrs .
Je vous ferai remarquer Roger que j'ai passé la plupart de mon temps avec André Dubois ( Pierre ) ,le suivant partout , jusqu'au moment où nous sommes allés au " Bugelier " où la Gestapo rôdait dans les environs , ,si bien que nous sommes partis pour la Touraine . Nous avons été hébergés par Yvonne Regars . Henri Frager et Gaby Chartronde étaient déjà présents .
Nous étions là depuis quatre jours , lorsque la Gestapo encercla la maison . Gaby sortit par l'avant et leur fit face .
Frager et Pierre réussirent tous deux à s'esquiver et je me sauvais moi même par l'arriére . Ils attrappérent Gaby mais il réussit à disparaitre ..
Par chance , Gaby et moi ,chacun de son côté , nous nous sommes retrouvés à Chateau du Loir .
Je n'ai jamais revu Pierre aprés cela ,je sais qu'il a été pris et déporté au camp de Crossrosen en Pologne ,où il a té torturé et pendu avec une corde à piano d'aprés ce que j'ai appris plus tard .( 6 )
C'est une longue histoire Roger mais c'est tout ce que je puis vous dire pour le moment . Je me suis évadé de Paris à Toulouse , en passant ensuite par les Pyrenées ( 7)

Bien Roger ,faites un salut amical pour moi , à toute la famille Leloup et demandez à Perrick qu'il m'écrive ,dés qu'il le pourra .

Votre nouvel ami
Dave Butcher






Notes personnelles

( 1) Dominique Chasseguet est le fils de Fernand Chasseguet controleur des PTT à Alençon ,chef du secteur d'Alençon en remplacement de Daniel Desmeulles .Fernand Chasseguet fut fusillé le 9 Aout 1944 à la lisiére d'un petit bois dépendant du chateau de Brotz avec Albert Frémiot ( notre voisin place du Parquet à Sées ), jean Mazeline ( mon instituteur et professeur au cours complémentaire de Sées d'Octobre 1942 à Juin 1943 )....François Bouillac et jean Moreau .

(2 ) Ce même jour du 4 Juillet 1943 ( independence Day ) ,lors du raid sur la ville du Mans ,quatre forteresses volantes furent abattues par la chasse allemande .

Crash de Belfonds prés de Sées (Orne ) : 2tués ,six évadés , 2 prisonniers ( voir mon rapport à ce sujet )
" de La Coulonche ou Val de Vée ( prés de Domfront .Orne ) 3tués ,4 évadés ,un évadé abattu à la frontiére pyrenéenne par un garde frontiére , 2 prisonniers ( voir rapport La Coulonche )
Crash de Pouillé sur Végre . Un seul rescapé David Butcher . 9 tués
" Noyen sur Sarthe . tués , évadés , prisonniers

(3) Equipage du B17 de David Butcher
Pilote 2lt Laurence Myer
Copilote Norman A.Gaunt
Navigateur James C .Crouch
Bombardier 2lt Thomas H. Brsozwowski