mardi 31 mars 2015

Sées Nuit du 22 au 23 Mai 1944 Le destin de six jeunes Canadiens




 

 j ai transmis à madame Shirley Stone tous les éléments et témoignages concernant ce crash En effet de  ma fenêtre le 22 Mai 1944 j assistai vers 23 heures 30 au passage de cet avion en flammes et j étais sur les lieux du crash dés le lendemain matin vers 9 heures 30 alors que les gendarmes de la brigade sagienne étaient présents

Photo de la tombe des  six  aviateurs prise en 1945?  est ce un membre de la famille de l 'un d eux ?



La tombe des canadiens à Sées  Lorsque j ai découvert cette tombe ,elle était abandonnée . Les corps des six victimes avaient alors été transférés au  cimetiére  canadien de
Cintheaux ( Calvados )vraisemblablement en 1945

Bretteville-sur-Laize Cintheaux, cimetière lettrine








 Drame oublié ; ....Non en 1998 a mon retour 
d outremer Je découvrai une tombe abandonnée au cimetiére  communal de Sées et enfin  un vieux registre sur lequel figurait la date du crash soit la nuit du 22 au 23 Mai 1944
Cette  date  me permettait de contacter les différents services de la Royal Air force qui 
m adressérent  la liste de l équipage .
Ensuite  publication d 'un article dans le journal l'Orne hebdo et la réponse inattendue de deux témoins l'un en possession d une bague gravée aux initiales WGH et l autre détenant une photo d'un membre de l'équipage trouvée dans le cockpit



 


Les membres de l'équipage du crash de l avion canadien abattu dans la nuit du 22 au 23 Mai 1944 à Sées( la potence ) 

 Extraits et adaptation  du récit   de Madame Shirley Stone et de la traduction en  français de Monsieur Alain Jacques (Montreal )suite  aux témoignages des membres de l équipage de l'avion

"Ce récit est l’histoire de six   braves jeunes qui joignent, à cette époque, les rangs de l’Aviation Royale du Canada.

L’un d’entre eux est natif de Kaleden en Colombie Britannique, un autre de Drummondville au Québec. En majorité ils sont originaires de l'Ontario en provenance de Windsor, Vittoria, Grand Valley et Toronto. Ces garçons quittent leurs études ou emplois, laissent derrière eux familles et amis.

Ils sont formés au Canada sur différentes bases des forces armées du pays, y reçoivent leurs diplômes ainsi que leurs insignes de combattants et de pilotes. Aucun ne se connaît avant de s’enrôler.  

Une fois rendus en Angleterre, quatre d’entre eux sont destinés  à

différentes unités avancées de vol supérieur (A.F.U). L’objectif premier de ces unités est de familiariser les équipages, préalablement formés dans le vaste espace canadien, aux conditions géographiques très différentes de l’Angleterre. Leur formation inclut la lecture de cartes aériennes et géographiques et la pratique de l’utilisation des systèmes de détection
 Après leur stage de formation à l’A.F.U., les hommes sont mutés vers une unité d’entraînement opérationnel (U.E.O.) où pilotes, navigateurs,bombardiers (incluant les cadreurs de cibles) et mitrailleurs sont rassemblés. 
La création des équipages de six hommes est appelée en anglais crewing up (créer des équipages). En argot d’aviateur, les hommes baptisent le processus:" la foire aux mariages". La conception des équipages est laissée à la  responsabilité des participants sans aucune intervention des cadres supérieurs, tous et chacun s’accommodant d’ailleurs très bien de ce type d’arrangement.

Peu de temps après leur arrivée à l’U.E.O. 24,(  24 eme  OTU )        
les six Canadiens se rencontrent pour constituer  un équipage. 
Cinq des six garçons arrivent à cette base le 21 mars et le sixième le 4 avril 1944. C’est aussi sur cette base qu' ils  reçoivent leur formation pour exercer leurs fonctions sur le bombardier Whitley


Le bombardier Armstrong Whitworth Whitley est un appareil

britannique sorti des planches à dessins de la compagnie Whitley Abbey près de Coventry en 1934. Sa production débute en 1937 à l’usine de montage de la ville voisine de Baginton. Sa mise en service est rendue nécessaire afin de remplacer les vieux bombardiers biplans  dépassés et pour aussi servir au transport de troupe et de matériel de ravitaillement.
Whitley V.


L’appareil est doté de deux moteurs ,peut atteindre 370 kilomètres/heure et sa vitesse de croisière est de 280

kilomètres/heure. L’avion est équipé d’une mitrailleuse Browning de calibre .303 positionnée dans la tourelle du nez de l’appareil et de quatre mitrailleuses Browning du même calibre placées dans la tourelle de queue du bombardier. Les soutes de l’appareil peuvent contenir jusqu’à trois tonnes métriques de bombes.


Au début de la guerre il était interdit de bombarder des cibles situées sur le continent européen de crainte de blesser les populations locales et d’attirer les représailles allemandes. Pour ces raisons, plusieurs des premières missions impliquant des appareils Whitleys consistaient à larguer des tracts. C’est lors de ces premières missions que les équipages des Whitleys font leurs premières expériences en vols de nuit,dans le but de  naviguer au dessus de territoires ennemis.

En mai 1940, la politique consistant à éviter de  bombarder le continent est abandonnée et les Whitleys sont les premiers appareils de la deuxième guerre mondiale à bombarder l’Allemagne.
  Il est entre autre, le premier appareil de la R.A.F. à attaquer l’Italie, la Tchécoslovaquie occupée, Il effectue la première destruction non-assistée d’un U-Boot ( sous marin allemand )et la première mission de parachutage d’un groupe commando.


Lors de missions de jour, le Whitley était très mal équipé pour résister au attaques des avions de chasse et aux feux des batteries antiaériennes ennemies. Pour cette raison, l’appareil était très utilisé lors de l’offensive de nuit organisée contre les villes allemandes.

A l’époque, en raison de l’absence d’aides électroniques spécialisées, les bombardements étaient souvent imprécis. Les pertes de Whitleys en missions de nuit s’accentuent sérieusement lorsque les Allemands commencent à utiliser des faisceaux lumineux et des avions de chasse guidés au radar. La dernière attaque menée par les Whitleys a lieu le 29 avril 1942 lorsque  les quartiers généraux décident de bombarder Ostende.


En mai 1942, le Whitley est officiellement dispensé  des missions de bombardement opérationnelles et remplacé par des quatrimoteurs plus performants. Dès lors, les Whitleys sont utilisés par les unités d’enseignement opérationnel aussi bien que par les divers commandements de protection des côtes, les escadrilles des unités spéciales, les unités de formation des parachutistes et  le remorquage de planeurs.
Un total de 1841 Whitleys fut construit. Le dernier quitta l’usine d’assemblage en juin 1943.


R.A.F. Long Marston est située dans le comté de Warwickshire. Les deux aérodromes, bien que distants  de 8 ou 9 kilomètres, sont situés dans deux comtés différents. Les équipages effectuent leur formation de bombardier sur ces bases utilisant l’Armstrong Whitworth Whitley V.

R.A.F. Honeybourne débute ses opérations de temps de guerre en 1941.


La construction de R.A.F. Long Marston débute à l’été 1940 et la base devient officiellement un satellite opérationnel de R.A.F. 

Honeybourne,en 1941.

Selon le commandement du groupe de bombardiers (91) situé à la

R.A.F. Abington, les aérodromes R.A.F. Honeybourne (code d’

aérodrome: HQ) et R.A.F. Long Marston (code d’aérodrome: JS) sont classifiés aérodromes de Classe « A » pouvant accuellir des bombardiers de catégorie « lourd ».
Les trois pistes de l’aérodrome R.A.F. Honeybourne sont en béton et les trois pistes de l’aérodrome R.A.F. Long Marston  à surface goudronnée.

Les pistes sont disposées triangulairement ceinturées d’une route

périphérique.

Les casernes des six aviateurs sont situées à la R.A.F.

Honeybourne, dans le comtéde Worcestershire, près de
Stratford-upon-Avon.



L’Unité d’Enseignement Opérationnel 24 eme OTU   arrive sur ces bases le 15 mai( soit une semaine avant la date du crash de (Sées la Potence)


1942. Les documents officiels de la base indiquent que des équipages de cette unité ont participé à des missions de bombardement sur Düsseldorf le 31 juillet et le premier août 1942.

R.A.F. Honeybourne ferme finalement ses portes en 1948 et R.A.F. Long Marston six ans plus tard en 1954. Cinq hangars et quelques autres bâtiments de la R.A.F. Honeybourne sont encore aujourd’hui
fonctionnels et utilisés au sein d’un parc industriel.

Tour de contrôle à la R.A.F. Long Marston, 2003.

Casernes des équipages à la R.A.F. Honeybourne, 1990.

(Photos prises sur la toile)



Tour de contrôle à la R.A.F. Honeybourne.

(Photo fournie par l’historien britannique, Brian Kedward)


Après leur regroupement en équipage, les six hommes sont envoyés sur des vols long courrier d’une durée habituelle de cinq heures chacun. Par la suite ils doivent  exécuter des circuits poser-décoller de nuit, et pour terminer, effectuer d’autres vols longues distances de nuit.




45 eme cours à Honeybourne  en 1944
Gaston jacques  second rang premier  a gauche 
Wyckoff premier rang deuxieme àgauche



La fin de leur formation U.E.O. (6-8 semaines) se conclut par l’exercice de    
. Cet exercice consiste à effectuer une Mission Nickel, nom de code donné aux missions de largages de tracts. Au retour, l’équipage se verra affecté à une escadrille.

On charge les tracts à bord. On largue les tracts.



Durant les nuits qui suivront, les populations des territoires occupés vont recevoir des tracts largués à partir d’avions alliés pour les informer de demeurer à l’écart des lignes de chemin de fer, des dépôts de carburant ou de toutes autres cibles stratégiques aux bombardements alliés.C'est donc le cas de  la région alençonnaise , objectif prévu par l'état major )


À la mi-mai 1944, tous ont entendu parler des plans d’action pour une invasion massive, par les Alliés, de la France occupée. Les membres de la Résistance française ainsi que les agents des S.O.E. savent que l’invasion est imminente et travaillent clandestinement derrière les lignes ennemies, à affaiblir l’occupant. La population française a, elle aussi, entendu parler du projet d’invasion et prie de voir le jour, où à nouveau, ils pourront savourer les plaisirs de la liberté si douloureusement perdue aux mains de l’ennemi.


La nuit du 22 mai 1944, six Whitleys de l’U.E.O. 24 quittent leur base en Angleterre pour une Mission Nickel.( lancement de tracts )
 Leurs cibles désignées sont Alençon, Laval et Le Mans en France.




Déroulement de la mission du 22 au 23  mai 1944


Les six hommes du Whitley V AD 701 (TY-B) sont réunis pour le briefing à 16:00 heures à la R.A.F. Long Marston. Le briefing  final a lieu à 19:00 heures. 

À 21:48 heures, ils décollent.


L’ÉQUIPAGE DE L’A.R.C. - WHITLEY V AD 701


David Webster Goodwin  

Age 24 ans
de Kaleden, Colombie Britannique

 Wilfred Gordon Harris   

 Age 23 ans Age 21 ans

Lt avn - pilote Sergent - Mitrailleur Lt avn - navigateur

A.R.C. - J/25874 A.R.C. - R/115064 A.R.C. - J/37185
Grand Valley, Ontario Windsor, Ontario

John Gordon Hopper ,Joseph Gaston Jacques ,Charles Beverly Wyckoff

Sergent - Mitrailleur Adjudant 1er classe - Mitrailleur Lt avn - Bombardier

A.R.C. - R/80789 A.R.C. - R/108393 A.R.C. - J/26695

Age 23 ans Age 21 ans Age 28 ans

Toronto, Ontario Drummondville, Québec Vittoria, Ontario



Des six Whitleys de l’U.E.O. 24 qui décollent dans la soirée du 22 mai,trois retournent à leur base et deux se posent d’urgence à Ford Airfield et à Woodhall Spa. ( raison évoquée dans le rapport ... givrage )
Est ce le  withley abattu a sées,
Le sixième appareil, Whitley V AD 701, du pilote David Webster Goodwin, doit arriver à la verticale de son objectif (Alençon, France) à 23:23 heures.
 L’adjudant 1er classe Joseph Gaston Jacques est l’instructeur d’équipage (instructeur de l’U.E.O.) désigné sur le vol. L’heure prévue du retour à la base est de 01:41 heures le 23 mai au matin.

Lorsque  l’appareil ne revient pas, son équipage est déclaré « porté disparu ».

Au Canada, les familles des six aviateurs reçoivent des télégrammes les avisant que leurs êtres chers sont « portés disparus ». Plus tard, des avis écrits informent les familles que l’équipage est toujours manquant mais maintenant présumé mort. Des avis publics sont publiés dans les journaux locaux. Vous trouverez ci-bas les originaux et les traductions des coupures de journaux fournies par les familles de Joe, Bev, Gord etDavid.

La transcription de l’avis sur Bev Wyckoff est tirée de l’original qui fut publié dans le
« Simcoe Recorder » du 29 mai 1944. Les autres avis sont des photocopies d’originaux.


TRADUCTIONS DES COUPURES DE JOURNAUX

Extraitsdes journaux canadiens concernant les Aviateurs MANQUANTS

PREMIER OFFICIER JOE HONG        journal local


"Membre très populaire du personnel (division publicité) au journal le Star jusqu’à son enrôlement dans l’A.R.C. et porté disparu le 23 mai, Joe était officier navigateur et un des premiers de sa classe lorsqu’il fut  diplomé  de l’école de navigation de Crumlin Il est le premier garçon d’origine chinoise de notre régionà détenir le poste d’officier dans l’armée de l’air."





SOUS-LIEUTENANT BEVERLY WYCKOFF PORTÉ DISPARU  journal local

"L’aviateur de Vittoria était avec l’A.R.C. depuis huit ans


Outre-mer depuis novembre de l’an dernier, le sous-lieutenant d’aviation C.Beverly Wyckoff, fils de Mme R.G. Wyckoff de Vittoria est porté disparu d’une opération d’outre-mer depuis le 23 mai. L’information nous est parvenue de la mère du disparu jeudi dernier. Aucun autre détail n’est disponible.

Le sous-lieutenant d’aviation Wyckoff, 28 ans, est natif de Vittoria où il a reçu toute son éducation publique. Plus tard il étudia à l’Ecole technique d’Hamilton et immédiatement suivant sa graduation  il s’enrôla dans l’A.R.C. 
En 1942 il postula pour devenir membre d’équipage volant et s’entraîna à Hagersville près de Toronto et à St-Jean, Québec.

Diplomé  de St-Jean en juin 1943 au poste de bombardier, il fut peu de temps après reçu officier et désigné  comme instructeur à l’école des bombardiers et des mitrailleurs de Fingal où il demeura jusqu’à son affectation outre-mer en novembre dernier.

Son épouse est Chloris Gauen de Trenton et le couple à une fille, Donna Marie,âgée de deux ans.(Donna Marie sera présente à la cérémonie organisée  du  souvenir à Sées le                  )
Il a aussi un frère, Gerald Wyckoff résident à Hamilton ainsi que deux soeurs Mmes Reginald Gell de Port Hope et Maurice Fitzgibbon de Fort Érié. Mme Wyckoff mère et sa jeune soeur vivent maintenant à Trenton.

Lors de sa formation à Hagersville, le sous-lieutenant d’aviation Wyckoff et sa famille résidaient sur la rue Talbot sud à Simcoe.

 le sous-lieutenant d’aviation Beverly (Bill)Wyckoff de Vittoria, Ontario, compagnon d’équipage et ami personnel du sergent Harris. Le sous-lieutenant Wyckoff est apparenté à M. le maire Richard McCulloch et à Mme McCulloch d’Orangeville. L’épouse et la fille de l’officier de l’A.R.C. résident à Trenton.

LE SERGENT  wilfried  GORDON HARRIS PORTÉ DISPARU   jOURNAL LOCAL

Selon un télégramme reçu vendredi par sa femme, Mme Dorothy Leach (nom de jeune  fille), le sergent Wilfred Gordon Harris, fils de M. William Harris de Grand Valley est porté disparu d’une opération aérienne conduite outre-mer le 23 mai dernier. La terrible dépêche en provenance de l’officier responsables des pertes
encourues par l’A.R.C. à Ottawa disait aussi qu’une confirmation écrite suivrait bientôt. Le sergent Harris, un mitrailleur spécialiste des tourelles arrières, avait débuté son service outre-mer voilà à peine deux mois.

L’aviateur de 23 ans s’est enrôlé dans l’A.R.C. à Toronto en mai 1941. désigné pour  Vancouver, C. B. pour deux ans, il demanda en mai 1943 à être affecté à  la division des équipages volants. Il suivit sa formation au dépôt des effectifs puis à Edmonton, Régina en Saskatchewan, à la base de la ville de Québec et à celle de Mont Joli, Québec où il a reçu ses ailes en décembre 1943. Suite à un cours de commando tenu à Valley field, Québec et à un mois de permission passé à la maison, il fut désigné  outre-mer et arriva en Angleterre le 29 mars 1944.
Une bague lui est  remise par la municipalité de Grand Valley ( ci dessous)


BAGUE CONSERVEE PENDANT PRES DE CINQUANTE ANNEES PAR GEORGES BUVRON FILS DE
 L ADJUDANT DE  GENDARMERIE CHARGE DE L 'ENQUETE LE JOUR DU CRASH ET APPARTENANT A




Remise de la bague gravée aux initiales WGH  à un membre  de la famille

Dans sa plus récente lettre adressée à sa femme, le sergent Harris mentionnait qu’il avait une permission et un mois de formation à effectuer dans une école de combat avant d’être prêt pour l’action.

L’aviateur manquant, natif de Caledon, était résident de Grand Valley depuis plus de dix ans. Ils a reçu toute son éducation à Grand Valley et plus tard accepta un poste à la crémerie Lang. Il a deux frères et trois soeurs. Son père est chef de service à la compagnie des chemins de fer du Canadien Pacifique.

La découverte de la bague cinquante quatre ans aprés la date du crash  déclencha une certaine émotion à Grand Valley  l'avion étant supposé disparu dans la Manche Cette bague comme on le sait avait été conservée par le fils de l'adjudant de gendarmerie chargé de l'enquete sur le site de la potence



LE SOUS-LIEUTENANT DAVID GOODWIN PORTÉ DISPARU(  texte journal)

 L’escalade de l’offensive aérienne de l’Empire contre l’Europe occupée nazie a eu pour résultat la disparition qu’un autre membre aviateur de notre communauté  suite à une  opération aérienne conduite outre-mer le 23 mai.Cet aviateur est le sous-lieutenant d’aviation David Webster Goodwin, 24 ans,
Fils de M. et Mme J.C. Goodwin de Kaleden. Son épouse, Mme D.W. Goodwin ainsi que leur jeune fille Sharon, sont aussi des résidents de Kaleden et demeurent pour l’instant chez les parents de l’officier disparu.
Photo du pilote david goodwin  trouvée  par  gerard Malherbe dans l'épave du whithley
Le sous-lieutenant s’est enrôlé dans les services aéronautiques en 1943 et fut assigné outre-mer en septembre dernier. Il est pilote d’avion bombardier.Avant de s’enrôler, il a travaillé comme comptable ici au garage de Grand Forks.


JOSEPH GASTON JACQUES ADJUDANT 1er CLASSE - MITRAILLEUR
A.R.C. - R/108393                     pas de rapport de presse

On l’appelait Gaston, il est né à Knowlton au Québec le 16 mars 1923.    5e d’une famille de 15 enfants  LE 20 Juin 1941  il s engage dans l aviation canadienne Lorsque Gaston traverse l 'atllantique en décembre 1943 il laisse derriére lui sa fiancée Shirley 
Celle ci sans nouvelles le 23 Janvier 1945 soit 8 mois aprés la  date du crash mentionne dans sa lettre à May hong soeur de joseph hong le navigateur " si par hasard vous avez reçu quelque nouvelle que ce soit auriez vous ''l'obligeance de m en faire part... nous  apprécierons grandement une lueur d espoir ici   "signé Shirley 

l avion  abattu  à Sées  était  supposé être disparu dans la manche


Peu  de nouvelles concernant jack hopper 

Trois mois aprés s être marié jack Gordon Hopper s 'embarque pour l 'Europe à Halifax en Nouvelle Ecosse et arrive à Liverpool le 14 mars  il est muté à l UEO 24 de la RAF Honeybourne le 21 Mars 1944

lieu du monument ( tache blanche en haut a droite )route du merlerault à la Potence






Photo monument par Madame C.Berthelot

mardi 24 mars 2015

le mystére des nuits sagiennes sous l' occupation et reflexions personnelles


Aprés plusieurs séjours outremer dans le personnel volant de l'aéronautique navale je ne pouvais faire autrement que de revivre et de songer à ces nuits passées dans ma petite ville de Sées guettant  , les nuages et   m'interrogeant sur les mystéres  de notre ciel  durant cette période  de l 'occupation

L’ après liberation après aout 1944

 Enfin je pouvais m exprimer librement et avoir accés …. aux archives et aux contacts de 
l USAAF et de la RAF ou enfin je  découvrais  quelques  interlocuteurs avides d apporter leurs impressions

LES NUITS SAGIENNES

Que se passait t il la nuit dans notre région sagienne ? Ces avions qui nous survolaient ….la nuit,?
Le Halifax…. ce quadrimoteur anglais dont les soutes avaient été adaptées au transport et au largage en altitude des munitions,armes , médicaments ‘ destinés aux résistants groupés en « comités de réceptions "Des groupes de résistants héroiques tels les Tessier  de Tanville ,Cercueil de Sées et bien d autres héros de l ombre
Le Halifax bombardier utilisé  normalement par les alliés pour des raids sur l'Allemagne avait été adapté et  modifié pour d autres missions En effet les soutes avaient été prévues  pour y recevoir... des containers remplis d 'armes et non pas des bombes 



« Ce rassemblement au sol composé 
d hommes courageux entrainés pour la récupération de ces éléments tombés du ciel et qui seront utilisés dés l’annonce à la résistance de la date et de  l'heure  du débarquement 
 Ces mois durant l occupation et précédant le débarquement le danger sera donc présent au ciel et sur terre dans notre région et les territoires occupés.,où les mouvements aériens n’auront jamais été aussi actifs 

 Nous simples habitants d une ville occupée et privée de toute information....nous nous posions mille questions ...

 Le mystére des nuits sagiennes 

  La population au sol et c est normal aura été plaçée dans

l ignorance la plus totale en raison du caractére secret de ces missions et tenue à l’écart de ces mouvements ,
 C’est pourquoi cette aide apportée par la RAF et par la suite l'USAAF totalement ignorée Peu de sagiens auront donc été en mesure de rendre hommage à ces aviateurs héroîques dont je souligne sans parti pris l'immense mérite et pour lesquels j'éprouve une profonde admiration 
 Notre mission me rappelera un ancien pilote de la RAF
Chasseur de nuit Fockewulf


"Cette bonne terre de France si attirante mais inhospitaliére il nous faut la survoler avec la plus grande prudence avec un équipage perpétuellement aux aguets scrutant du sabord ou de la tourelle arriére les profondeurs de la nuit "..equipage composé de dix hommes de nationalité souvent différente Britannique, Canadiens, australiens ,néo zelandais  polonais
« Chaque sortie dure plus de sept heures, des heures d’un vol angoissant dans la solitude nocturne, passées a survoler la mer toujours hostile et la terre ennemie, à surveiller un vide que peut a tout moment trouer le chasseur de nuit assassin, a scruter un néant que perce le pinceau glaçé du projecteur doublé du mortel éclatement de la flak _ »

"Pour être présent au rendez vous et échapper aux  tirs de la DCA et aux chasseurs de nuit de la Luftwaffe, l’avion anglais décollant de Tempsford, doit naviguer feux éteints dans la pénombre, repérant les points stratégiques, lacs, ponts, lignes de chemin de fer, cours d’eau, villes calfeutrées... toutes sortes de signes distinctifs avant de trouver enfin un terrain identifié par la présence au sol de lampes torches formant une lettre de reconnaissance. Il s’agissait   de larguer à cet endroit précis les containers de munitions et de médicaments attendus par les résistants.
Au cœur de ces paysages grandioses et inconnus, obscurcis par la nuit, il fallait  à tout prix trouver le terrain défin
i par
différents codes et le contenu d’un message secret.
 

Ignorant cette guerre de l’ombre pendant cette période d’occupation, un soir de clair de lune, je vis un lourd bombardier passant à basse altitude tous feux éteints au dessus de la ville… surprise totale ! Quel était donc cet avion bruyant bravant la chasse de nuit allemande ? J’ai  compris tardivement, quelques mois après la libération, la signification de ces vols de nuit mystérieux. Le parachutage d’armes et de munitions indispensables à la résistance ornaise 

… Telle était la  mission de ces bombardiers en plein territoire occupé …au nez et a la barbe des DCA  germaniques et bien sûr des chasseurs de nuit de la Luftwaffe toujours aux aguets...
 
Qui devions nous admirer le plus en ces nuits de pleine lune… le sang froid de ces équipages du Commonwealth composé majoritairement  d’anglais, canadiens, australiens, sud africains, néo zélandais et polonais..   ou la détermination des comités de réception au sol, composés d’hommes au courage énorme, conscients du danger mais prés à se sacrifier pour la cause de la résistance ?"

Résumons les faits Notre attention ,mon frére et moi , avions été attirés par le bruit de ces avions la nuit , un bourdonnement lancinant qui pouvait se prolonger très tard …peut être même jusqu’à l’aube
J’étais toutefois dans 

Windows anti radar larguées  par les bombardiers
 l’impossibilité d’ identifier ces escadrilles mystérieuses Nous emettions alors chaque soir multiples hypothéses d aprés le bruit du  moteur  Avions anglais ?allemands ? Quel était leur but ? Des avions , toujours le bruit des avions …c'était notre réflexion à nous les jeunes et je dirais même notre principale préoccupation Dés la tombée de la nuit abandonnés dans la campagne ,des nuages de bandes métalliques ( appelées windows)… Interdit d y toucher dira le maire ….des parachutes oubliés , des tracts et même un poste emetteur perdu et destiné à un groupe de résistants composant un comité de réception Enfin pour nous les jeunes le  mystére le plus  total
 Ces bandes métalliques que l on trouvait dans les jardins et même sur les toits des habitations étaient l' objet de toutes les interrogations.Elles nous inquiétaient et pourtant aujourd hui la réponse est simple
Les ondes radar émises par les radar au sol allemands se  réfléchissaient sur  les nuages de " windows" et formaient sur l écran radar allemand au sol une masse compacte et fuyante empêchant toute localisation précise de l'escadrille alliée Mais également la  destination prise par l 'escadrille détectée
Les anglais avaient réussi là un bon coup....pour tromper l'ennemi
Résultat d’images pour nuages pinterest orage
Revenons aux faits .divers ... La RAF affronte la chasse allemande toujours aux aguets et les batteries de DCA germaniques guettent toute cible mouvante dans un ciel en perpétuel mouvement La DCA tojours a l'affût telle celle dissimulée sous les ombrages bordant la voie ferrée

Jusqu’au soir où un avion en flammes inconnu frôla les clochers de la cathédrale le 22 Mai 1944 à 23 heures avant de s’écraser à 1 km au nord de la ville Ce soir là ;;; plusieurs escadrilles de la RAF se dirigeaient vers le sud en quête des objectifs industriels du centre de la France ,le nord de l'italie ( ref à                         )
J ai appris  longtemps  aprés ce drame lors de  mon enquête auprés de la RAF  que cet avion handicapé par le givrage appartenait à une escadrille de six whitley ayant quitté sa base de Long Marston Six jeunes canadiens sortant  tout  droit de  l'école de formation venaient de s écraser à la Potence aprés avoir frôlé  les clochers de notre cathédrale 

 Cette vision  etait  restée gravée en moi des  années  durant et il aura donc fallu un retour dans notre cité sagienne 54 ans aprés ce drame et aprés un  long séjour en Afrique pour m 'inquieter de la nationalité de cet avion et réaliser  l'indifférence de la municipalité; Drame oublié!
 Pourtant la présence d une tombe inconnue au cimetiére communal sagien me conduisait vers la résolution de cette énigme et me permettait de situer le date exacte de ce crash
 Prés de cette tombe inconnue la tombe d  un  motard australien   Harrison tué dans le virage de la Madeleine  qu il aborda à  trés grande vitesse 

je  me souvenais avoir rédigé un article dans un journal localen  Aout 1998  où je me permettais d insister sur l 'indifférence de la municipalité devant ce drame dont j'avais oublié la date


  mais ensuite vivant outremer je ne  pouvais réunir les éléments de base me permettant d'avancer dans cette affaire 
Une bague  en or gravée des lettres WGH et une photo furent rapportées par deux sagiens aprés la parution  d un article que j'avais  demandé à l'Orne hebdo
 Le nom de Wilfried Gordon Harris que j'avais obtenu auprés du ministére de la RAF attira l'attention d un lecteur, fils,de l'adjudant enquêteur qui avait alors prélevé la bague sur le corps de l'une des victimes tombées a la Potence
  
L’après libération .. la municipalité avait oublié ensuite ce crash du 22 MAI 1944 et ces informations je ne les ai obtenues qu'en 1998, il est vrai que les enquêteurs de la RAF ne transmettaient jamais ou très rarement les résultats de leurs recherches.
Dés janvier 1945, je fais la connaissance de l’un des responsables du service de la Royal Air Force “Missing Research Enquiry Service“ crée en 1944 pour rechercher le personnel manquant de la RAF à l’issue des nombreux combats ou elle affrontait l’aviation des pays belligérants. (ref à RAF museum) 42 000 aviateurs de la RAF étaient considérés manquants ou présumés tués. La demande des familles sans nouvelles de leurs êtres chers fut alors si importante que ce service en développement fut rapidement submergé par de nombreuses questions concernant les disparus. Ce personnel désigné pour assurer ce service, n'ayant suivi aucun entraînement spécial n’avait pu profiter des développements des techniques modernes mais par contre était doté d’un désir profond de retrouver pour les familles ceux qui n’étaient pas revenus des zones de combat. En dépit des obstacles crées par le manque de moyens, le MRES retrouva les deux tiers du personnel manquant après de longues recherches autour du globe avant que les corps retrouvés puissent être identifiés et inhumés par le Commonwealth War Graves Commission.
Sans la volonté et l’énergie manifestées par les équipes du MRES, de nombreuses familles n’auraient jamais connu le destin des disparus  ou l’emplacement de leur destin final. Le MRES apporta aux familles la dignité qui leur été due et fut dissous en 1952 sept années après la fin du conflit.

Dans le cadre familial nous sommes donc appelés à faire la connaissance de Noël Archer l’un des membres influents de ce service.


La famille Hayton. Charles Hayton est en uniforme, Noël Archer en civil.
Découvrant le haras de Bois Roussel en 1945 que nous habitions, domicile et lieu de travail de nombreux britanniques depuis les années 20, ne parlant pas notre langue, Noël Archer prit l’habitude de nous rendre visite. En raison de la situation, nous ne pouvions que l’aider à contacter les mairies et à prospecter dans la région à la recherche des lieux de crashes des avions du Commonwealth ( ref courrier familial et Noël Archer ). Notons qu'il se distinguera en 1949 lors de l'identification du corps rejeté sur la 
côte belge du commandant Mouchotte Squadron leader et commandant du groupe Alsace. Nous l'avons conduit sur les lieux de crash de Sées, la Potence, Larré et Bursard qui figuraient dans ses objectifs mais sans précisions particulières, lui permettant de progresser dans la compréhension des circonstances et des conséquences humaines du drame.


Accompagné de son chauffeur, il prospectait alors à la recherches des points de crash de la RAF… Il est vrai que les crashes avaient été nombreux dans notre région. ….
Finalement à partir du rapport de Noel Archer, je finis par obtenir la solution de cette énigme et compléter ainsi les éléments manquants concernant ce Whitley de la Royal Canadian Air Force.

 
Identification de l’épave tombée à lapotence par l’équipe britannique du MRES
Dés Mars 1946 soit plus de 18 mois après la libération, le MRES intervient sous la direction de Noel Archer, flight lieutenant enquêteur de la RAF et sans nouvelles précises concernant l'identité de cet avion.
Une simple lettre de l'un des gendarmes parlait d'un avion de transport. Noel Archer décide l’extraction des moteurs profondément enfoncés dans un sol humide et examine avec son équipe les débris de l’épave qui sont restés sur place.
Voici les termes de son intervention:
“J'ai trouvé un morceau de fermeture éclair utilisé pour la fabrication des bottes d’aviateur. Cette pièce est canadienne car la doublure des tenues de combat canadiennes est d'un bleu plus pâle et plus éclatant que ceux portés par la RAF.
Sur les lieux du crash nous avons pu voir les ailerons de l’appareil de forme carrée typiques du Whitley et nous avons trouvé un chargeur d’une mitrailleuse VGO utilisée à l'époque sur les Whitley mais dont 

 l utilisation fut abandonnée par la suite sur les 
bombardiers en service à la fin de la guerre.
Notre hypothèse fut confirmée par la découverte 

d une plaque matricule affichant le nom Whitley suivi 
d une série de chiffres. Sous les moteurs, pas de trace de corps…»
L’équipage en fait comprenait 6 membres d'équipage, 5 corps furent ramassés par les allemands placés dans 4 cercueils et enterrés dans le cimetière civil de Sées"



Deux agents secrets à sées

 A  ce sujet personne n'avait observé que le camion gonio installé aux pieds de la cathédrale et du socle en granit de Conté avait pour objectif la détection d un poste emetteur quelque part caché dans notre petite ville je me  trouvais à  sées en ce début d avril 1944
Suite au parachutage aux " Rouges Terres" d'un lot de containers destinés à la resistance et en particulier au radio "wallon " deux agents secrets tombés au moulin d 'escures furent hébergés chez Cercueil homme courageux qui   surveilla les environs  le temps de contacter Londres Malheureusement le camion gonio installé place du parquet aux  pieds  du monument de Conté privé de son héros de bronze les détecta .Averti par les habitants nos deux opérateurs radio et agents secrets disparurent dans la nature  dissimulés  sous des bottes de paille   L'alerte avait été chaude ...


Plusieurs Halifax du SOE chargés de missions diverses seront ainsi abattus dans notre département Larré , Ecorcey, L ‘aigle etc…

 Je me demande ce  que les comités de réception composés 
d hommes au courage énorme auraient pu faire sans l apport de ces avions et de  ces équipages bravant les chasseurs de nuit de la luftwaffe 
         Les archives du département et de la RAF d' où j ai extrait quelques éléments supplémentaires  m ont donc permis de satisfaire ma curiosité
Je rappelle toutefois que je n étais pas le seul à me poser toutes ces questions … sur le bruit  de ces avions.... en exemple cette carte postale trouvée et illustrant  la vie nocturne dans notre petite ville 

 Un voyageur égaré à Sées Carte postale trouvée  aprés  la guerre 
« Il  y a toutes sortes de petits détails qui ne me plaisent pas dans cette ville de Sées et qui ne font pas des vacances parfaites
C’est plein de Fridolins qui chantent toute la journée et plein de colonies qui chantent aussi   Tout cela n’est pas très calme
Je pense que tu as bien dormi cette nuit , je n’ai pas entendu d’avions   et toi ! Parait il que c est exceptionnel de ne pas entendre ce bruit permanent  J’ai dormi au Chapitre mais on a servi le petit déjeuner trop tard  »
Ce  sagien exprimait sur  une simple carte postale le fond de sa pensée il dit ce qu’il pense …mais de nombreux français ont été internés ou déportés pour des motifs plus futiles, les allemands refusant toute  marque d’irrespect à leur égard…     
On note surtout  que le bruit lancinant des avions la nuit  faisait partie de la vie courante

Début 1942 plusieurs bombes s abattirent rue des Guichets vers minuit faisant plusieurs victimes Nous  n'avons jamais  pu connaitre l'identité de cet avion En diverses occasions la voie ferrée fut mitraillée aux  abords de Sées

  Les bruits se répandaient très vite dans notre petite ville ….La vie clandestine finissait par remonter à la surface ….A mots couverts on parlait de trois polonais aidés par Edouard Paysant en avril 1943 qui auraient passé une nuit à Sées …..
j’ai cherché à éclaircir cette histoire à partir d’un rapport d’évasion obtenu après l occupation auprés du ministere de la défense britannique (service des archives) compte rendu qui m’apporta les résultats attendus 

 Volontairement j'évite de parler du crash de la forteresse volante à Belfonds qui fait dans mes récits l'objet d un rapport particulier 
Aprés avoir obtenu auprés des archives américaines de l ' usaaf   toutes le  informations relatives  a ce sujet Jétais contacté par les 
familles de Hackley navigateur tombé parachute en flammes à Belfonds et le reste de l'équipage soit  deux prisonniers ,deux victimes ,et six évadés aidés par la  résistance locale 
Le copilote    arrété par la gendarmerie locale nous fit comprendre  qu il gardait un souvenir amer de cette arrestation Il passa plus d une année au camp de Sagan ( pologne )là où cent prisonniers évadés seront fusillés sur ordre de Hitler 

Le crash de la forteresse volante du4 juillet 1943   et les différentes péripéties qui suivirent  déclencheront  la dissolution du BOA dirigé par Edouard Paysant

Réfugiés à  la mairie de Bursard


Lors du  débarquement le 6 Juin1944 deux semaines aprés le crash de la Potence nous prenons la précaution de fuir les dangers de la ville , les chars allemands "Tigre" stationnant dangereusement aux pieds de la cathédrale  
Hébergés par un cousin dans les murs  de la mairie de Bursard notre tranquillité sera mise à l épreuve lors de l'arrivée dans nos murs
 d une compagnie de DCA de la luftwaffe  la premiére quinzaine de  juin 1944

Vers minuit le   30 Juillet 1944 un bruit strident;;;; un" mosquito " de la Royal Nouvelle zealand air force( RNZF de la RAF ) rase le toit de notre demeure et s' abat dans les bois environnants Sur place le lendemain  à sept  heures  accompagné d' un,servant de la Luftwaffe je ne pouvais que constater  l ampleur des dégats ...deux corps brûlés et une  épave 
grillée sur prés d un hectare 
L'allemand récupéra le portefeuille de l'une des deux victimes 
C est pourquoi aujourd,hui je suis encore en rapport avec les membres de la famille CARR

 le 16 juillet 1944 un bombardier du SOE britannique est  abattu par la  DCA de Larré dissimulée prés d une mare
Noel Archer  ( missing research de la RAF )                              officier enqueteur de la raf et devenu ami  de la famille depuis le mois de janvier 1945 réalisa l'enquête sur ce crash lors de son passage dans nos murs aprés la libération en janvier 1945  Voir photo haras de Bois Roussel)